Les 3 principales thématiques ESG pour 2021 chez Fidelity International

Fidelity International (Fidelity) identifie trois thématiques ESG clés pour l’année 2021, autour desquelles la société va articuler sa démarche d’engagement en matière d’investissement durable.
Il s’agit des trois thématiques suivantes : (1) Reconstruire de façon plus écologique, (2) Reconstruire pour une meilleure résilience, (3) Reconstruire de manière inclusive.
Forte de son engagement en matière d’ESG et en vue d’améliorer la transparence de ses propres opérations, Fidelity International a publié en décembre 2020, son premier rapport annuel en réponse à la TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures).

1. Reconstruire de façon plus écologique : valoriser notre capital naturel

« La destruction de la nature représente un risque tout aussi extrême que celui de la bulle immobilière de 2008 ou de la pandémie de Covid-19 de 2020 : une vision linéaire du monde ne permet pas s’en rendre compte, mais une fois amorcé, cela peut avoir des conséquences considérables » – révèle un rapport du Forum Economique Mondial (FEM) paru en 2020.

Les origines de la pandémie, qui s’expliquent notamment par l’empiètement constant de l’activité humaine sur les habitats naturels, ont mis en exergue les impacts de dégâts causés à la nature. Il apparait de plus en plus clairement que ces conséquences ne se matérialisent pas par des événements critiques, quoique ponctuels. En effet, la destruction du capital naturel (ainsi que de la biodiversité qui lui est associée) constitue un risque systémique à la fois pour les investisseurs et pour la société.  

À cet égard, l’érosion de la biodiversité est de plus en plus reconnue comme étant une problématique environnementale tout aussi primordiale que le changement climatique. De plus, les interrelations entre ces éléments, tous deux en accélération, engendrent un cercle vicieux et accentuent l’ampleur de la crise planétaire à laquelle nous sommes confrontés.

Chiffres clés

  • Si aucune mesure n’est prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le coût des dommages liés au changement climatique atteindra 31 milliards d’euros par an, selon le dernier rapport du Carbon Disclosure Project (CDP) et de l’University College London (UCL).
  • La destruction du capital naturel est une catastrophe écologique et financière, la moitié du PIB mondial (44 000 milliards de dollars) étant “modérément ou fortement liée” à sa disponibilité, selon le Forum Economique Mondial.
  • L’activité humaine a déjà gravement altéré 75% des environnements terrestres et 66% des environnements marins, menaçant la survie d’environ 25% des espèces animales et végétales, selon l’IPBES (Intergovernmental Sciences-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services).

Le changement climatique va redevenir une priorité de l’agenda politique en 2021, renforcé par le Green Deal européen et par le nouveau Président américain Joe Biden, qui en a fait l’une de ses priorités. Il y aura de grandes attentes lors de la COP26, le sommet de l’ONU consacré au sujet, qui aura lieu fin 2021, notamment en ce qui concerne les méthodes envisageables pour réduire les émissions de carbone. Les annonces faites cette année par la Chine, le Japon et la Corée du Sud concernant les objectifs d’émissions nettes zéro témoignent du rôle prédominant que l’Asie jouera dans la définition du programme de lutte contre le changement climatique.

Les entreprises ont réellement pris conscience des risques financiers concrets et mesurables que soulèvent ces questions environnementales. Des initiatives à l’instar de la TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures) sont primordiales, pour fournir aux entreprises un cadre leur permettant de quantifier, de publier et d’évaluer les risques liés au climat. Celles-ci doivent maintenant s’y atteler pour prendre en compte, de façon systématique, les risques liés au capital naturel au sein de leurs activités.

Jenn-Hui Tan, Responsable mondial de l’Investissement durable chez Fidelity International :

« L’érosion de la biodiversité et le changement climatique présentent des risques financiers et économiques critiques pour la société et pour la performance à long terme de nos investissements ».
« Les investisseurs ont un rôle clé à jouer en vue de protéger la biodiversité et de générer des issues positives sur ce terrain. Si des progrès ont été observés quant à notre compréhension de l’évaluation matérielle et de la prise en compte des risques liés au changement climatique, il nous incombe maintenant d’apprendre à valoriser correctement le capital naturel, non pas simplement comme une matière première au sein d’un processus industriel, mais de manière à qualifier et à préserver sa valeur réelle pour les générations futures.  C’est un défi majeur à relever par l’industrie financière pour les prochaines années ».

Les actions de Fidelity International

En 2021, Fidelity poursuivra son engagement auprès des entreprises quant à leur transparence au regard des enjeux climatiques. L’accent sera également mis sur la collaboration avec nos paires pour affiner notre manière de valoriser le capital naturel.

  • En 2020, Fidelity a travaillé avec les entreprises pour qu’elles publient leurs émissions de scopes 1, 2 et 3, tout en fixant avec elles des objectifs mesurables sur la voie de la décarbonation. En tant que membre du groupe Climate Action 100+, Fidelity est le chef de file de certaines initiatives d’engagement menées auprès des plus grands émetteurs mondiaux, avec une attention particulière portée aux marchés émergents. En outre, Fidelity a poursuivi ses efforts quant à un projet d’engagement de longue date visant les principales banques asiatiques, pour les inciter à cesser leur financement de nouveaux projets à base de charbon thermique.
  • Fidelity continuera à mettre l’accent sur ses engagements liés à la préservation de la biodiversité. Récemment, la société a travaillé avec de célèbres marques de chocolat sur les problématiques liées à l’huile de palme en Asie du Sud-Est et s’est jointe à une coalition d’institutions financières en Europe afin d’encourager les entreprises à agir pour limiter la déforestation tout le long de leurs chaînes d’approvisionnement.
  • Fidelity a rendu public son rapport mondial en réponse à la TCFD et encouragera les entreprises en portefeuille à en faire rapidement de même, face à l’urgence climatique. Cela fait suite à l’engagement pris par Fidelity en début d’année de réduire les émissions de carbone nettes de ses propres opérations à zéro d’ici 2040.

2. Reconstruire pour une meilleure résilience : réduire la fracture sociale

En 2021, les entreprises seront davantage scrutées, non seulement sur leur gestion de leur capital humain, mais aussi de leurs chaînes d’approvisionnement parfois complexes, et sur leur rôle au sein de la société. Il s’agit là d’une des résultantes profondes de la pandémie, qui a eu un impact disproportionné sur les travailleurs et les membres les plus vulnérables, quoique essentiels, de notre société (en particulier, les femmes, les enfants ou les minorités ethniques).

Chiffres clés

  • Selon la Confédération Syndicale Internationale (CSI), plus de 80 % des 3,3 milliards de travailleurs dans le monde ont été affectés par des fermetures totales ou partielles de leurs lieux de travail en raison de l’épidémie de coronavirus.
  • L’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime qu’au niveau mondial, environ 17,3% des heures de travail ont été perdues au deuxième trimestre 2020, en comparaison au deuxième trimestre 2019.
  • Etant donné la réduction significative des heures de travail, l’OIT indique que les pertes de revenus liés au travail au niveau mondial se chiffrent à 10,7 % au cours des trois premiers trimestres de 2020, soit un montant de 3,5 milliards de dollars.
  • ONU Femmes prévoit qu’en 2021, pour 100 hommes âgés de 25 à 34 ans vivant dans l’extrême pauvreté, il y aura 118 femmes vivant dans les mêmes conditions, un écart qui devrait encore se creuser et atteindre 121 femmes pour 100 hommes d’ici 2030.

« Les questions sociales seront un élément clé des plans de relance de long terme à l’issue de la pandémie », déclare Jenn-Hui Tan. « Si les gouvernements sont à court de mesures de relance budgétaire en 2021, il sera de la responsabilité du secteur privé de soutenir les travailleurs en ces temps difficilesLes femmes ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie en termes de pertes de revenus. Nous attendrons des entreprises qu’elles fassent de réels efforts afin de soutenir leur main-d’œuvre, notamment féminine ».

Les actions de Fidelity International

En 2021, Fidelity veillera à la manière dont les entreprises tiennent compte des enjeux sociaux dans leurs plans de relance post-pandémie, notamment au regard de facteurs tels que le bien-être de leurs employés, mais aussi de celui de leurs partenaires commerciaux (fournisseurs, etc.).

  • Récemment, Fidelity a alerté l’opinion sur la situation de 400 000 marins bloqués en mer, privés de la possibilité de débarquer dans les principaux ports du monde entier, en raison des restrictions liées à la pandémie. Fidelity a écrit à plus de 30 sociétés dans les secteurs du transport maritime et de l’affrètement, et a cosigné, avec de nombreux autres investisseurs, une lettre adressée aux Nations Unies, exhortant toutes les parties concernées à une action urgente pour faire face à la crise humanitaire.
  • En 2020, Fidelity est devenue membre fondateur de l’association Investors Against Slavery and Trafficking (IAST) APAC (Asia Pacific), une coalition nouvellement formée qui œuvre pour prévenir et agir face aux risques liés à l’esclavage moderne et à la traite des humains.
  • En matière de parité homme-femme, Fidelity a été cette année l’un des premiers signataires de la campagne 40:40 Vision en Australie, menée par HESTA, ainsi que le seul membre fondateur parmi les société de gestion étrangère à signer l’initiative des investisseurs de Shenzhen (Xiang Mi Hu) sur la parité des Conseils d’Administration. HESTA est une initiative menée par des investisseurs qui milite pour que les femmes cadres occupent a minima 40 % des postes de direction au sein des entreprises de l’indice ASX200 d’ici 2030. L’initiative Xiang Mi Hu vise à encourager les sociétés de gestion en Chine à intégrer la proportion de femmes dans les Conseils d’Administration comme l’un des critères clés du processus d’investissement. Fidelity est également un membre de longue date du Club des 30% dans de nombreuses régions, notamment au Royaume-Uni et au

3. Reconstruire de manière inclusive : un accent sur l’éthique numérique

Pour beaucoup, les outils numériques ont été une planche de salut face à la pandémie de coronavirus, en leur permettant d’étudier et de travailler facilement depuis leur domicile. Mais si les outils numériques apparaissent désormais comme des bouées de sauvetage pour certains, ils peuvent aussi exacerber certaines fractures sociales.

Chiffres clés

  • L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) estime qu’environ 50 % de la population mondiale n’a pas accès à Internet, et une proportion encore plus importante, souvent dans les zones rurales et reculées, ne dispose pas d’une couverture suffisante ou d’un accès aux services publics en ligne.
  • 75% des personnes ayant utilisé les canaux numériques pour la première fois pendant la pandémie indiquent qu’elles continueront à les utiliser une fois la situation revenue « à la normale », selon une étude du cabinet McKinsey.
  • Selon une étude du gouvernement britannique, 82% des offres d’emploi au Royaume-Uni exigent déjà des compétences numériques.

En 2021, l’utilisation des canaux numériques va probablement s’intensifier, mettant en évidence les questions d’éthique et d’inclusion numériques. L’éthique numérique fait référence à une transformation numérique de la société selon des principes éthiques ; cela porte sur des sujets tels que la confidentialité des données, la cyber sécurité, le bien-être sur la toile, la propagation de la désinformation ou encore la conception éthique des algorithmes d’Intelligence Artificielle (IA). L’éthique numérique fait également référence à un sujet nouveau : l’inclusion numérique. Celle-ci ne vaut pas uniquement pour les entreprises spécialisées dans le domaine de technologie, mais elle concerne particulièrement l’accès, les compétences, l’utilisation et les avantages liés aux technologies numériques.

Les actions de Fidelity International

En 2021, Fidelity continuera à mobiliser les entreprises autour des sujets d’éthique numérique : il s’agit de facteurs clés tant en termes de valorisations à court terme que de performances à long terme de nos investissements dans le secteur de la technologie.

  • Récemment, Fidelity a soutenu le lancement de la World Benchmarking Alliance (WBA) et a soutenu le premier Digital Inclusion Benchmark (DIB). Ce classement est le premier de son genre à noter les 100 entreprises technologiques mondiales les plus influentes en fonction de leur contribution à l’inclusion numérique. Fidelity s’est engagée à mener des initiatives d’engagement conjointement avec d’autres membres de la WBA, sur les thèmes clés du DIB, auprès des entreprises en portefeuille.
  • Fidelity a identifié tôt le risque en matière de protection de la vie privée, à travers son engagement auprès d’une société mondiale de médias sociaux qui représentait une position importante en portefeuille. La société de gestion a rencontré des experts, des régulateurs, des législateurs et les dirigeants de l’entreprise pour constater les avancées et les points de vigilance en la matière, mais aussi partager sa vision ainsi que prendre position à cet égard.