Selon l’étude menée par Info Pro Digital Etudes en partenariat avec Ostrum AM et l’Argus de l’Assurance auprès de 217 décideurs du monde de l’assurance, les assureurs activent la mise en œuvre de leur stratégie en matière d’investissement responsable et expriment leurs besoins en matière d’accompagnement.
L’aiguillon de la règlementation puis de la crise sanitaire
L’intérêt pour la finance durable est croissant depuis plusieurs années. 53% des sondés ont décidés d’amplifier leur stratégie de verdissement d’actifs à la suite de la promulgation de l’article 173 de la loi de la transition énergétique. D’autres dispositions réglementaires, comme les Accords de Paris (41%) et le SFDR (41%), ont également été le moteur de la prise de conscience des assureurs sur l’investissement durable.
Les critères les plus importants dans les choix d’investissement
Les assureurs semblent déjà avoir une idée précise des critères ESG privilégiés à analyser dans leurs choix d’investissement : selon l’étude, 68% des décideurs estiment que les émissions de CO2 constituent le critère le plus important à prendre en compte, suivi de la transition écologique avec une dimension sociale (55%).
Des freins demeurent
Malgré une volonté réaffirmée, les assureurs font face à certains obstacles : selon 83% des sondés, les exigences de capital imposées par Solvabilité 2 constituent le frein le plus important ; pour 64% d’entre eux, l’environnement de taux bas impacte également le développement de la finance responsable dans l’assurance.
D’après l’étude, 92% des personnes interrogées constatent également des difficultés dans l’intégration des critères ESG au sein de leur stratégie, principalement par manque de ressources (48%), de données (33%) et de temps (32%), ainsi que par absence de méthodologie (29%).
Lors du choix d’un partenaire, 61% des sondés vont regarder en priorité la qualité des reportings ; ils souhaitent y retrouver : leur empreinte carbone (63%), le taux de couverture ESG de leurs portefeuilles (47%) et leurs expositions ISR (42%). Pour décider de leur politique de gestion, les assureurs veulent aussi être accompagnés pour mesurer les impacts et conséquences de la réglementation (46%) ainsi que sur la déclinaison de leurs engagements (41%).