Les Banques multilatérales de développement (BMD) ont annoncé, le 3 décembre 2018, la mise en place d’un cadre commun pour aligner leurs actions sur les objectifs de l’Accord de Paris et renforcer leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques.
Dans une déclaration commune, les BMD se sont engagées à collaborer dans six domaines clés, jugés essentiels pour atteindre les objectifs de l’Accord, qui vise à maintenir la hausse des températures mondiales largement en dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.
Cette déclaration a été publiée à l’ouverture de la 24e session de la Conférence des parties (COP24) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Katowice, en Pologne.
« L’agenda mondial du développement est à un tournant », est-il dit dans cette déclaration commune. « Il existe un consensus international sur l’urgence de veiller à ce que les engagements politiques et les flux financiers soient compatibles avec une évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques. »
Les BMD et l’International Development Finance Club (IDFC) avaient déjà promis, en décembre 2017, d’aligner leurs flux financiers sur les objectifs de l’Accord de Paris.
« Pour concrétiser cette vision, nous travaillons ensemble à développer une approche dédiée », poursuivent les BMD dans leur déclaration commune.
Les BMD prévoient de décliner leur approche commune en travaux pratiques sur six domaines clés de l’Accord de Paris – les piliers. Elles entendent notamment aligner leurs activités par rapport aux objectifs de résilience aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets, intensifier les financements pour le climat, contribuer au renforcement des capacités des pays et autres clients et mettre l’accent sur les rapports consacrés au climat.
Cette approche s’appuie sur la contribution actuelle des BMD à la finance climatique, afin de lutter contre le changement climatique dans les économies émergentes et en développement. Cette contribution s’est élevée à 35 milliards de dollars en 2017, outre 52 milliards de dollars supplémentaires mobilisés auprès de sources privées et publiques.
Les BMD rendront compte de leurs progrès accomplis au titre des six piliers l’année prochaine, lors de la COP25.
Les neuf BMD sont : le Groupe de la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, le Groupe de la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale (Banque mondiale, Société financière internationale et Agence multilatérale de garantie des investissements).