Les conclusions choquantes du dernier rapport du GIEC

Le 23 Mars 2023 : Le 19 mars 2023, les 195 gouvernements membres du GIEC ont adopté le dernier volet du sixième Rapport d’évaluation du GIEC à Interlaken, en Suisse. Ce volet, appelé “Rapport de synthèse”, se compose d’un résumé destiné aux décideurs ainsi que d’un rapport plus détaillé. Il résume les conclusions de trois rapports provenant des groupes de travail du GIEC et de trois rapports spéciaux.

Par IPCC

Les points clés des conclusions du rapport du GIEC 

1. L’homme est «sans équivoque» la cause du changement climatique

Pour l’heure, l’humanité court à sa perte. Le Giec rappelle que les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent à augmenter, boostées par la «combustion d’énergies fossiles et les procédés industriels». En conséquence, le réchauffement climatique est aujourd’hui de +1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900) et les activités humaines en sont «sans équivoque» la cause. C’est la première fois que cette certitude figure dans une synthèse du Giec, ce qui revêt une importance historique aux yeux de nombreux chercheurs.

Nos «modes de vie et modèles de consommation et de production» non durables sont notamment pointés du doigt.

Aujourd’hui, les changements du climat sont déjà «étendus et rapides» à la fois dans l’atmosphère, les océans et sur terre. Ils sont manifestes «dans toutes les régions du monde» : événements extrêmes (canicules, pluies diluviennes, sécheresses, feux…) plus fréquents, élévation du niveau des mers, réchauffement et acidification des océans ou encore fonte des glaces et dégel du permafrost (parties du sol dans les hautes latitudes qui ne dégelaient jamais).

2. Vers un monde à +2,7 °C d’ici à la fin du siècle

Les conséquences vont «continuer à s’intensifier» car la température grimpera au moins jusqu’en 2040. Et après ? Tout «dépend des choix actuels et à court terme», répond le Giec. Dans le pire des scénarios, la planète sera 4,4°C plus chaude à la fin du siècle ; dans le meilleur, la température se stabilisera un peu en dessous de +1,5°C. Tous scénarios confondus, de nombreux risques ont été revus à la hausse depuis 2014 et «les impacts à long terme sont jusqu’à plusieurs fois plus élevés que ceux actuellement observés». «En raison de l’élévation inévitable du niveau de la mer, les risques pour les écosystèmes côtiers, les personnes et les infrastructures continueront d’augmenter au-delà de 2100», ajoutent les scientifiques. Mais une hausse rapide du niveau de l’océan − de l’ordre d’1 mètre à la fin du siècle, contre 20 centimètres actuellement −, peut encore être évitée.

Compte tenu des engagements climatiques pris par les Etats, nous nous dirigeons vers un monde à +2,7 °C d’ici à la fin du siècle. Le 1,5°C devrait être dépassé d’ici 2035, voire à la fin de cette décennie dans le pire des scénarios.

3. Dépasser le moins possible les +1,5°C est crucial

Chaque dixième de degré compte et, dans tous les cas, les efforts pour se préparer au monde de demain sont pour l’heure insuffisants, martèle le Giec. Car plus le réchauffement augmente, plus ses conséquences se font sentir et plus il est compliqué et coûteux de s’adapter. Au-delà de +1,5 °C, seuil que les Etats se sont engagés à ne pas (trop) dépasser dans l’accord de Paris, les effets en cascade deviennent plus compliqués à gérer. Les ressources en eau manqueraient dans les petites îles et les régions qui dépendent des glaciers, et la perte grandissante des écosystèmes et de leur biodiversité menacerait en premier lieu les peuples autochtones et amenuiserait les ressources alimentaires. Des puits de carbone comme l’océan et les forêts s’avéreraient, eux, progressivement moins efficaces. «Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé planétaire», avertit Hoesung Lee.

Cette décennie sera déterminante pour prendre, ou pas, le chemin de la neutralité carbone visée en 2050 à l’échelle mondiale. «Les émissions devraient déjà diminuer et devront être réduites de près de moitié d’ici 2030, si l’on veut limiter le réchauffement à 1,5°C», rappellent les experts. Dans le meilleur des scénarios, grâce à une réduction massive des gaz à effet de serre, les +1,5 °C seraient dépassés temporairement puis la température retomberait légèrement pour se stabiliser à 1,4 °C. «Des réductions profondes, rapides et durables des émissions de gaz à effet de serre conduiraient à un ralentissement perceptible du réchauffement en deux décennies environ», calculent les scientifiques.

S’attaquer au méthane est l’une des solutions clés. Ce gaz au pouvoir réchauffant 30 fois supérieur à celui du CO2 est en bonne partie émis par la production d’énergies fossiles et par l’élevage de ruminants. Le déploiement de technologies pour capter directement le dioxyde de carbone dans l’atmosphère pourrait aussi contrebalancer les émissions difficiles à éliminer. Pour certains observateurs, la place accordée aux technologies de captage pourrait être l’empreinte de l’Arabie Saoudite, qui a aussi bataillé tout le week-end, selon l’AFP, pour diluer les phrases sur le rôle central des énergies fossiles dans le réchauffement. Mais le Giec doute de «la faisabilité et la durabilité» de ces procédés.

4. Il faut mener de front les efforts d’atténuation et d’adaptation

La palette des autres solutions pour atténuer le changement climatique est large : «l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’électrification des systèmes urbains, les infrastructures vertes urbaines, l’efficacité énergétique, la gestion de la demande, l’amélioration de la gestion des forêts et des cultures-prairies, et la réduction du gaspillage et des pertes alimentaires, sont techniquement viables, deviennent de plus en plus rentables et sont généralement soutenus par le public», énumèrent les auteurs.

Le Giec insiste aussi sur les bénéfices d’une transformation profonde des sociétés. Mener de front les efforts d’atténuation et d’adaptation aura des effets combinés : 

«L’accès à l’énergie et aux technologies propres améliore la santé, en particulier pour les femmes et les enfants ; l’électrification à faible émission de carbone, la marche, le vélo et les transports publics améliorent la qualité de l’air, améliorent la santé, les opportunités d’emploi et assurent l’équité», détaillent les auteurs du rapport.

Les scientifiques ajoutent qu’il est possible d’éradiquer l’extrême pauvreté et d’assurer un niveau de vie décent dans les pays peu émetteurs «sans croissance importante des émissions mondiales», à condition d’inclure les communautés les plus vulnérables, de développer le transfert de technologies et de financements.

5. Les flux financiers restent insuffisants

Sans surprise, l’argent est le nerf de la guerre climatique. «Les flux de financement publics et privés pour les énergies fossiles sont toujours supérieurs à ceux dédiés à l’adaptation et l’atténuation du changement climatique», qui restent très insuffisants malgré les progrès, constatent les auteurs. «Il y a suffisamment de capitaux mondiaux pour combler les déficits d’investissement, mais il y a obstacles à la redirection des capitaux vers l’action climatique», notent-ils. Les instruments économiques de régulation, par exemple les taxes sur le carbone et l’échange de droits d’émission, font partie des pistes efficaces. Et gare aux investissements de court terme mal pensés qui aggravent la situation (les experts parlent de mal-adaptation), accentuent les inégalités ou les vulnérabilités.

La solidarité des pays du Nord envers ceux du Sud est un autre point saillant. «Certains peuvent faire beaucoup tandis que d’autres auront besoin de soutien pour les aider à gérer le changement», plaideHoesung Lee. La coopération internationale doit jouer un rôle accru.

Le «soutien financier accéléré aux pays en développement de la part des pays développés» est «essentiel» pour plus de justice climatique, pointe le Giec.

Et ce d’autant plus que les pays du Nord sont des émetteurs historiques de gaz à effet de serre. Les experts du Giec le rappellent : la responsabilité est différenciée selon les Etats, sachant que les 10 % des ménages les plus riches représentent 40 % des émissions. «Cela a entraîné des impacts négatifs généralisés et des pertes et dommages à la nature et aux personnes», relèvent les scientifiques. Les communautés qui ont le moins contribué au changement climatique, dans les pays pauvres, en font les frais de manière «disproportionnée», ajoutent-ils. Aditi Mukherji, l’une des 93 auteurs de ce rapport de synthèse, précise : «Au cours de la dernière décennie, les décès dus aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes ont été quinze fois plus élevés dans les régions très vulnérables», où vit près de la moitié de la population mondiale.

6. Le secrétaire général de l’ONU demande aux pays riches d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040

En conclusion d’une semaine intense, Antonio Guterres, le nouveau héraut de la cause climatique, a pris la parole. «La bombe à retardement climatique fait tic-tac», a averti ce lundi le secrétaire général de l’ONU. Lui voit dans cette synthèse «un guide de survie pour l’humanité». Il est plus que temps de «sortir du gâchis climatique», poursuit-il. «Nous n’avons jamais été mieux équipés pour relever le défi climatique – mais nous devons maintenant passer à l’action climatique à grande vitesse» pour tous les Etats et dans tous les secteurs.

Guterres appelle à des efforts communs mais différenciés. Il demande aux dirigeants des pays développés d’atteindre la neutralité carbone «le plus près possible de 2040», soit dix ans plus tôt que ce que visent la France et l’Union européenne. Et à ceux des «économies émergentes» d’y parvenir «le plus près possible de 2050», à l’aide de plans climat détaillés, chiffrés et ambitieux, y compris pour les entreprises.

Parmi les transformations inéluctables souhaitées par le secrétaire général de l’ONU, une «élimination progressive du charbon d’ici 2030 dans les pays de l’OCDE et 2040 dans tous les autres pays», la fin immédiate de «toute licence ou financement de nouveau pétrole et gaz» ou encore l’augmentation des financements dédiés à l’adaptation ainsi qu’aux pertes et dommages pour les pays qui subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique.

La nouvelle synthèse publiée ce lundi est aussi un objet politique, qui servira de base factuelle aux futures négociations climatiques, notamment lors de la prochaine COP28. Organisée à Dubaï à la fin de l’année, celle-ci dressera un premier bilan mondial des politiques climatiques menées dans les différents pays pour tenir les objectifs des accords de Paris.

Introduction du rapport du Giec

Le rapport de synthèse du sixième rapport d’évaluation (AR6) du GIEC résume l’état des connaissances du changement climatique, ses impacts et risques généralisés, et l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Il intègre les principales conclusions du sixième rapport d’évaluation (AR6) sur la base des contributions des trois groupes de travail Groupes , et les trois rapports spéciaux. Le résumé pour les décideurs (SPM) est structuré en trois parties : SPM.A État actuel et tendances, SPM.B Changement climatique futur, risques et réponses à long terme, et Réponses de SPM.C à court terme.

Le rapport reconnaît l’interdépendance du climat, des écosystèmes et de la biodiversité, et des sociétés humaines ; le valeur des diverses formes de connaissances; et les liens étroits entre l’adaptation au changement climatique, l’atténuation, la santé des écosystèmes, le bien-être humain et le développement durable, et reflète la diversité croissante des acteurs impliqués dans l’action climatique. Sur la base d’une compréhension scientifique, les principales conclusions peuvent être formulées sous forme d’énoncés de faits ou associées à une niveau de confiance évalué à l’aide du langage calibré du GIEC.

A. Situation et tendances actuelles

Réchauffement observé et ses causes


A.1 Les activités humaines, principalement par le biais des émissions de gaz à effet de serre, ont sans équivoque réchauffement climatique, avec une température de surface globale atteignant 1,1 °C au-dessus de 1850-1900 en 2011-2020. Mondial les émissions de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter, avec des contributions historiques et continues inégales découlant de l’utilisation non durable de l’énergie, de l’utilisation et du changement d’affectation des terres, des modes de vie et des modes de consommation et production entre les régions, entre les pays et au sein des pays, et entre les individus confiance).

A.1.1 La température à la surface de la planète était supérieure de 1,09 °C [0,95 °C à 1,20 °C]5 en 2011-2020 à celle de 1850-1900 , avec augmentations plus importantes sur les terres (1,59°C [1,34°C–1,83°C]) que sur l’océan (0,88°C [0,68°C–1,01°C]). Mondial la température de surface au cours des deux premières décennies du 21e siècle (2001-2020) était supérieure de 0,99 [0,84 à 1,10]°C que 1850-1900. La température à la surface de la planète a augmenté plus rapidement depuis 1970 que durant toute autre période de 50 ans sur au moins les 2000 dernières années

A.1.2 La fourchette probable de l’augmentation totale de la température de surface mondiale causée par l’homme de 1850–1900 à 2010–2019 est de 0,8°C à 1,3°C, avec une meilleure estimation de 1,07°C. Au cours de cette période, il est probable que des gaz à effet de serre bien mélangés (GES) ont contribué à un réchauffement de 1,0°C–2,0°C, et d’autres conducteurs humains (principalement des aérosols) ont contribué à un refroidissement de 0,0 °C à 0,8 °C, les facteurs naturels (solaires et volcaniques) ont modifié la température de surface globale de –0,1°C à +0,1°C, et la variabilité interne l’a fait évoluer de –0,2°C à +0,2°C.

A.1.3 Les augmentations observées des concentrations de GES bien mélangés depuis environ 1750 sont sans équivoque causées par Émissions de GES provenant des activités humaines sur cette période. Émissions nettes cumulées historiques de CO2 de 1850 à 2019 étaient de 2400±240 GtCO2 dont plus de la moitié (58%) s’est produite entre 1850 et 1989, et environ 42% survenue entre 1990 et 2019 (degré de confiance élevé). En 2019, les concentrations atmosphériques de CO2 (410 parties par millions) étaient plus élevées qu’à tout moment depuis au moins 2 millions d’années (confiance élevée), et les concentrations de méthane (1866 parties par milliard) et le protoxyde d’azote (332 parties par milliard) étaient plus élevés qu’à tout moment dans au moins 800 000 années (confiance très élevée).

A.1.4 Les émissions mondiales nettes de GES anthropiques ont été estimées à 59±6,6 GtCO2-eq9 en 2019, environ 12 % (6,5 GtCO2-eq) de plus qu’en 2010 et 54 % (21 GtCO2-eq) de plus qu’en 1990, avec la plus grande part et la croissance des émissions brutes de GES se produisant dans le CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles et des procédés industriels (CO2 FFI) suivi du méthane, alors que la croissance relative la plus élevée s’est produite dans les gaz fluorés (gaz F), partant de faibles niveaux en 1990. Les émissions annuelles moyennes de GES au cours de la période 2010-2019 étaient plus élevées que dans n’importe décennie précédente, tandis que le taux de croissance entre 2010 et 2019 (1,3 % an-1 ) était inférieur à celui entre 2000 et 2009 (2,1 % an-1 ). En 2019, environ 79 % des émissions mondiales de GES provenaient du secteurs de l’énergie, et l’industrie, des transports et des bâtiments réunis et 22 %10 de l’agriculture, de la sylviculture et d’autres terres utilisation (AFOLU). Réductions des émissions de CO2-FFI dues à l’amélioration de l’intensité énergétique du PIB et du carbone l’intensité de l’énergie, ont été inférieures à l’augmentation des émissions due à la hausse des niveaux d’activité mondiaux dans l’industrie, l’énergie l’approvisionnement, les transports, l’agriculture et les bâtiments.

A.1.5 Les contributions historiques des émissions de CO2 varient considérablement d’une région à l’autre en termes d’ampleur totale, mais aussi en termes de contributions au CO2-FFI et aux émissions nettes de CO2 dues à l’utilisation des terres, au changement d’affectation des terres et à la foresterie (CO2-LULUCF). En 2019, environ 35% de la population mondiale vit dans des pays émettant plus de 9 tCO2-eq par habitant11 (hors CO2-LULUCF) tandis que 41 % vivent dans des pays émettant moins de 3 tCO2-eq par habitant ; de une part importante de ces derniers n’a pas accès aux services énergétiques modernes. Pays les moins avancés (PMA) . Les petits États insulaires en développement (PEID) ont des émissions par habitant beaucoup plus faibles (1,7 tCO2-eq et 4,6 tCO2-eq, respectivement) que la moyenne mondiale (6,9 tCO2-eq), hors CO2-LULUCF. Les 10% de ménages avec le les émissions les plus élevées par habitant contribuent pour 34 à 45 % des émissions mondiales de GES des ménages liées à la consommation, tandis que les 50 % inférieurs contribuent à hauteur de 13 à 15 %.

Changements et impacts observés


A.2 Des changements étendus et rapides dans l’atmosphère, l’océan, la cryosphère et la biosphère ont s’est produit. Le changement climatique d’origine humaine affecte déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions du monde. Cela a entraîné des impacts négatifs généralisés et des pertes et dommages à la nature et aux personnes (confiance élevée). Les communautés vulnérables qui ont historiquement ont le moins contribué au changement climatique actuel sont touchés de manière disproportionnée.

A.2.1 Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, l’océan et la terre. Mer moyenne mondiale niveau a augmenté de 0,20 [0,15–0,25] m entre 1901 et 2018. Le taux moyen d’élévation du niveau de la mer était de 1,3 [0,6 à 2,1] mm an-1 entre 1901 et 1971, passant à 1,9 [0,8 à 2,9] mm an-1 entre 1971 et 2006, et augmentant encore à 3,7 [3,2 à 4,2] mm an-1 entre 2006 et 2018 (confiance élevée). L’influence humaine était très probablement le principal moteur de ces augmentations depuis au moins 1971. Preuve des changements observés dans les extrêmes tels comme les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les sécheresses et les cyclones tropicaux, et, en particulier, leur attribution à la influence, s’est encore renforcée . L’influence humaine a probablement augmenté le risque de maladie événements extrêmes depuis les années 1950, y compris l’augmentation de la fréquence des vagues de chaleur et des sécheresses simultanées .

A.2.2 Environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique. Humain et la vulnérabilité des écosystèmes sont interdépendantes. Régions et populations à fortes contraintes de développement ont une forte vulnérabilité aux aléas climatiques. L’augmentation des événements météorologiques et climatiques extrêmes a révélé des millions de personnes à une insécurité alimentaire aiguë et à une sécurité hydrique réduite, avec les impacts négatifs les plus importants observé dans de nombreux endroits et/ou communautés en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et du Sud, dans les PMA, dans les petites les îles et l’Arctique, et à l’échelle mondiale pour les peuples autochtones, les petits producteurs alimentaires et les personnes à faible revenu ménages. Entre 2010 et 2020, la mortalité humaine due aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes a été 15 fois plus élevée dans les régions très vulnérables, par rapport aux régions à très faible vulnérabilité.

A.2.3 Le changement climatique a causé des dommages substantiels et des pertes de plus en plus irréversibles dans les écosystèmes d’eau douce, cryosphériques, côtiers et océaniques (degré de confiance élevé). Des centaines de pertes locales de les espèces ont été entraînées par des augmentations de l’ampleur des extrêmes de chaleur (degré de confiance élevé) avec une mortalité massive événements enregistrés sur terre et dans l’océan (confiance très élevée). Les impacts sur certains écosystèmes approchent irréversibilité comme les impacts des changements hydrologiques résultant du recul des glaciers, ou les changements dans certains écosystèmes montagneux (confiance moyenne) et arctiques entraînés par le dégel du pergélisol (confiance élevée).

A.2.4 Le changement climatique a réduit la sécurité alimentaire et affecté la sécurité de l’eau, entravant les efforts pour Objectifs de développement durable (confiance élevée). Bien que la productivité agricole globale ait augmenté, le changement climatique a ralenti cette croissance au cours des 50 dernières années à l’échelle mondiale (confiance moyenne), avec des impacts négatifs principalement dans les régions de moyenne et basse latitude mais impacts positifs dans certaines régions de haute latitude (grande confiance). Le réchauffement et l’acidification des océans ont eu des effets négatifs sur la production alimentaire , la pêche et la conchyliculture dans certaines régions océaniques (degré de confiance élevé). Environ la moitié de la population mondiale connaît actuellement une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année en raison d’une combinaison de et facteurs non climatiques (confiance moyenne).

A.2.5 Dans toutes les régions, l’augmentation des épisodes de chaleur accablante a entraîné une mortalité et une morbidité humaines (très confiance). L’apparition de maladies d’origine alimentaire et hydrique liées au climat (degré de confiance très élevé) et l’incidence des maladies à transmission vectorielle (degré de confiance élevé) a augmenté. Dans les régions évaluées, certaines maladies mentales les défis sont associés à l’augmentation des températures (confiance élevée), aux traumatismes causés par des événements extrêmes (très niveau de confiance élevé) et la perte des moyens de subsistance et de la culture (niveau de confiance élevé). Les extrêmes climatiques et météorologiques sont entraînant de plus en plus de déplacements en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord (confiance élevée) et dans les pays du Centre et du Sud Amérique (degré de confiance moyen), les petits États insulaires des Caraïbes et du Pacifique Sud étant touchés de manière disproportionnée par rapport à la petite taille de leur population (degré de confiance élevé).

A.2.6 Le changement climatique a causé des impacts négatifs généralisés et des pertes et dommages connexes sur la nature et personnes inégalement réparties entre les systèmes, les régions et les secteurs. Dommages économiques du climat des changements ont été détectés dans des secteurs exposés au climat, tels que l’agriculture, la foresterie, la pêche, l’énergie et le tourisme. Les moyens de subsistance individuels ont été affectés par, par exemple, la destruction de maisons et d’infrastructures, et la perte de biens et de revenus, la santé humaine et la sécurité alimentaire, avec des effets négatifs sur le genre et l’équité sociale.

A.2.7 Dans les zones urbaines, les changements climatiques observés ont eu des effets néfastes sur la santé humaine, les moyens de subsistance et infrastructures clés. Les températures extrêmes se sont intensifiées dans les villes. L’infrastructure urbaine, y compris le transport, l’eau, les systèmes d’assainissement et d’énergie ont été compromis par des événements extrêmes et à évolution lente, les pertes économiques, les perturbations des services et les impacts négatifs sur le bien-être. Les impacts négatifs observés sont concentrée parmi les résidents urbains économiquement et socialement marginalisés.

Figure A : Le changement climatique a déjà causé des impacts généralisés et des pertes et dommages connexes sur les systèmes humains et les écosystèmes terrestres, d’eau douce et océaniques altérés dans le monde entier. Disponibilité physique de l’eau comprend l’équilibre de l’eau disponible à partir de diverses sources, y compris les eaux souterraines, la qualité de l’eau et la demande de eau. Les évaluations mondiales de la santé mentale et des déplacements ne reflètent que les régions évaluées. Niveaux de confiance reflètent l’évaluation de l’attribution de l’impact observé au changement climatique.

Figure B : Les impacts observés sont liés aux changements climatiques physiques, dont beaucoup ont été attribués à l’influence humaine tels que le facteurs d’impact climatique sélectionnés illustrés. Les niveaux de confiance et de probabilité reflètent l’évaluation de l’attribution du facteur d’impact climatique observé à l’influence humaine.

Figure C : On observe que les changements de la température de surface globale (par rapport à 1850-1900), illustrent comment le climat a déjà changé et changera tout au long de la vie trois générations représentatives (nées en 1950, 1980 et 2020). Projections futures (2021-2100) des changements dans la température de surface globale est indiquée pour très faible (SSP1-1.9), faible (SSP1-2.6), intermédiaire (SSP2-4.5), élevée (SSP3-7.0) et scénarios d’émissions de GES très élevées (SSP5-8.5). Changements des températures de surface mondiales annuelles sont présentés comme des « bandes climatiques », avec des projections futures montrant les tendances à long terme causées par l’homme et modulation continue par la variabilité naturelle (représentée ici en utilisant les niveaux observés de variabilité naturelle passée).

Progrès actuels en matière d’adaptation, lacunes et défis

A.3 La planification et la mise en œuvre de l’adaptation ont progressé dans tous les secteurs et régions, avantages documentés et efficacité variable. Malgré les progrès, des lacunes en matière d’adaptation existent et continuer à croître au rythme actuel de mise en œuvre. Des limites dures et souples à l’adaptation ont été atteinte dans certains écosystèmes et régions. Une mauvaise adaptation se produit dans certains secteurs et régions. Les flux financiers mondiaux actuels pour l’adaptation sont insuffisants et limitent la mise en œuvre de, options d’adaptation, en particulier dans les pays en développement (degré de confiance élevé).

A.3.1 Des progrès dans la planification et la mise en œuvre de l’adaptation ont été observés dans tous les secteurs et régions, générant de multiples avantages (degré de confiance très élevé). Sensibilisation croissante du public et des politiques aux impacts climatiques et les risques a conduit au moins 170 pays et de nombreuses villes à inclure l’adaptation dans leurs politiques climatiques et processus de planification (confiance élevée).

A.3.2 L’efficacité de l’adaptation dans la réduction des risques climatiques est documentée pour des contextes, des secteurs et des régions (confiance élevée). Voici des exemples d’options d’adaptation efficaces : amélioration des cultivars, gestion et stockage de l’eau, conservation de l’humidité du sol, irrigation, agroforesterie, adaptation, diversification des exploitations et des paysages dans l’agriculture, approches de gestion durable des terres, l’utilisation de principes et de pratiques agroécologiques et d’autres approches qui fonctionnent avec des processus naturels confiance). Adaptation écosystémique approches telles que le verdissement urbain, la restauration des zones humides et les écosystèmes forestiers en amont ont été efficaces pour réduire les risques d’inondation et la chaleur urbaine .

Des combinaisons de mesures non structurelles comme les systèmes d’alerte précoce et de mesures structurelles comme les digues ont réduction des pertes de vies humaines en cas d’inondation à l’intérieur des terres (degré de confiance moyen). Options d’adaptation telles que le risque de catastrophe gestion, les systèmes d’alerte précoce, les services climatologiques et les filets de sécurité sociale ont une large applicabilité à travers plusieurs secteurs (confiance élevée).

A.3.3 La plupart des réponses d’adaptation observées sont fragmentées, progressives , sectorielles et inégales répartis entre les régions. Malgré les progrès, des lacunes en matière d’adaptation existent dans tous les secteurs et régions et continueront de croître aux niveaux actuels de mise en œuvre, avec les plus grands écarts d’adaptation parmi les groupes à faible revenu. (confiance élevée)

A.3.4 Il y a de plus en plus de preuves de mauvaise adaptation dans divers secteurs et régions (degré de confiance élevé). La mauvaise adaptation affecte particulièrement négativement les groupes marginalisés et vulnérables (degré de confiance élevé).

A.3.5 Des limites souples à l’adaptation sont actuellement rencontrées par les petits agriculteurs et les ménages certaines zones côtières de faible altitude (degré de confiance moyen) résultant de facteurs financiers, de gouvernance, institutionnels et politiques
contraintes (confiance élevée). Certains écosystèmes tropicaux, côtiers, polaires et montagnards ont atteint des limites d’adaptation (confiance élevée). L’adaptation n’empêche pas toutes les pertes et tous les dommages, même avec des
d’adaptation et avant d’atteindre les limites souples et dures (confiance élevée).

A.3.6 Les principaux obstacles à l’adaptation sont les ressources limitées, le manque d’engagement du secteur privé et des citoyens, l’insuffisance mobilisation de financements (y compris pour la recherche), faible connaissance du climat, manque d’engagement politique, recherche et/ou adoption lente et faible de la science de l’adaptation, et faible sentiment d’urgence. Il y a des élargissements écarts entre les coûts estimés de l’adaptation et les financements alloués à l’adaptation (confiance élevée).

Le financement de l’adaptation provient principalement de sources publiques, et une petite proportion des le financement climatique était ciblé sur l’adaptation et une écrasante majorité sur l’atténuation (degré de confiance très élevé). Bien que le financement climatique mondial suivi ait montré une tendance à la hausse depuis l’AR5, les flux financiers mondiaux actuels pour l’adaptation, y compris par des sources de financement publiques et privées, sont insuffisants et limitent la mise en œuvre d’options d’adaptation, en particulier dans les pays en développement (degré de confiance élevé). Les effets néfastes sur le climat peuvent réduire la disponibilité des ressources financières en encourant des pertes et des dommages et en entravant la croissance économique nationale. La croissance augmentant ainsi encore les contraintes financières pour l’adaptation, en particulier pour les pays en développement et les moins pays développés (confiance moyenne).


Utilisation de scénarios et de parcours modélisés dans le rapport de synthèse

Des scénarios et des trajectoires modélisés sont utilisés pour explorer les émissions futures, le changement climatique, les impacts connexes et les risques et les stratégies d’atténuation et d’adaptation possibles et reposent sur une série d’hypothèses, y compris des variables socioéconomiques et des options d’atténuation. Il s’agit de projections quantitatives et ne sont ni des prédictions ni prévisions. Les voies d’émission mondiales modélisées, y compris celles basées sur des approches rentables, contiennent des hypothèses et des résultats différenciés selon les régions, et doivent être évalués en tenant dûment compte des ces hypothèses. La plupart ne font pas d’hypothèses explicites sur l’équité mondiale, la justice environnementale ou la répartition intrarégionale des revenus. Le GIEC est neutre quant aux hypothèses sous-tendant les scénarios du littérature évaluée dans ce rapport, qui ne couvre pas tous les futurs possibles.

Le WGI a évalué la réponse climatique à cinq scénarios illustratifs basés sur les voies socio-économiques partagées qui couvrent l’éventail des développements futurs possibles des facteurs anthropiques du changement climatique trouvés dans la littérature. Les scénarios d’émissions de GES élevées et très élevées (SSP3-7.0 et SSP5-8.522) ont des émissions de CO2 qui doublent à peu près par rapport aux niveaux actuels d’ici 2100 et 2050, respectivement. Les émissions intermédiaires de GES scénario (SSP2-4.5) a des émissions de CO2 restant autour des niveaux actuels jusqu’au milieu du siècle.

Les scénarios d’émissions de GES très faibles et faibles (SSP1-1.9 et SSP1-2.6) ont des émissions de CO2 en baisse à zéro net vers 2050 et 2070, respectivement, suivis par des niveaux variables d’émissions négatives nettes de CO2. En outre, Les voies de concentration représentatives (RCP) ont été utilisées par le WGI et le WGII pour évaluer le climat régional. changements, impacts et risques. Dans le GTIII, un grand nombre de trajectoires d’émissions mondiales modélisées ont été évaluées, dont 1202 voies ont été classées en fonction de leur réchauffement climatique évalué au cours du 21e siècle ; catégories vont des voies qui limitent le réchauffement à 1,5 °C avec plus de 50 % de probabilité (noté > 50 % dans ce rapport) sans dépassement ou dépassement limité vers des voies supérieures à 4 °C

Vous voulez en savoir plus sur les dernières conclusions du sixième rapport d’évaluation du GIEC ? Téléchargez le rapport ci-dessous .

Voici égaiement les 7 graphiques à ne pas manquer du rapport. Téléchargez-le ci-dessous !

Agir sans attendre pour le climat: la clé d’un avenir vivable


En 2018, le GIEC soulignait que limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C constituait un défi inédit. Cinq ans plus tard, ce défi a pris encore plus d’ampleur du fait de l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre. La cadence et l’envergure des mesures prises jusqu’ici, tout comme les mesures planifiées à ce jour, ne sont pas suffisantes pour faire face au changement climatique. Plus d’un siècle de combustion de matières fossiles et d’une utilisation inégale et non durable de l’énergie et des sols a entraîné une élévation de la température de 1,1 °C par rapport à la période préindustrielle. Ce réchauffement se traduit par une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, qui ont des conséquences de plus en plus dangereuses pour les milieux naturels et les populations de toutes les régions du monde.

Tout réchauffement supplémentaire aggrave rapidement les dangers auxquels nous sommes exposés. Une intensification des vagues de chaleur, des précipitations abondantes et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes augmentent encore les risques pour la santé humaine et les écosystèmes. Sur tous les continents, des personnes meurent par suite de chaleurs extrêmes. Selon les projections actuelles, l’insécurité alimentaire et l’insécurité de l’approvisionnement en eau s’accroîtront à mesure que la planète se réchauffera. Lorsque ces risques se conjuguent avec d’autres circonstances néfastes, telles que des pandémies ou des conflits, ils deviennent encore plus difficiles à gérer. Les pertes et dommages mis au premier plan

«Près de la moitié de la population mondiale vit dans des régions extrêmement vulnérables au changement climatique. Au cours de la dernière décennie, les décès dus à des inondations, des sécheresses et des tempêtes ont été 15 fois plus nombreux dans les régions très vulnérables», a-t-elle ajouté. Au cours de cette décennie, nous devons renforcer de toute urgence les mesures d’adaptation au changement climatique pour qu’elles puissent enfin répondre aux besoins. Par ailleurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels sans une réduction radicale, rapide et durable des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs.

Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, nous devons diminuer les émissions dès aujourd’hui et les réduire de près de 50 % d’ici à 2030.


La voie à suivre

La solution est claire: il faut instaurer un développement résilient au changement climatique. Il s’agit d’intégrer les mesures d’adaptation au changement climatique et les mesures permettant de réduire ou d’éviter les émissions de gaz à effet de serre, en optant pour des méthodes qui nous offrent d’autres avantages. Par exemple, l’accès à des énergies et technologies propres est favorable à la santé, en particulier pour les femmes et les enfants. De même, l’électrification à faible émission de carbone ainsi que les déplacements à pied, à bicyclette et en transport public assainissent l’air, améliorent la santé, créent des emplois et favorisent l’équité. Ainsi, à elles seules, les économies de santé publique réalisées grâce à l’amélioration de la qualité de l’air seraient à peu près égales, ou peut-être même supérieures, au coût de la réduction ou de la suppression des émissions.

Plus la planète se réchauffe, plus l’instauration d’un développement résilient devient complexe. Les choix que nous opérerons au cours des prochaines années seront décisifs pour notre avenir et celui des générations futures. Pour porter leurs fruits, ces choix doivent s’ancrer dans nos diverses valeurs, perspectives et connaissances, qui comportent les connaissances scientifiques, les connaissances autochtones et les connaissances locales. Cette approche facilitera l’instauration d’un développement résilient au climat, de même que l’adoption de solutions adaptées aux besoins locaux et acceptables pour la société.

«Pour une amélioration maximale du bien-être, il faudrait mettre plus particulièrement l’accent sur la réduction des risques climatiques des populations à faibles revenus et des communautés marginalisées, y compris les personnes vivant dans des établissements informels», indique Christopher Trisos, l’un des auteurs du Rapport. «Nous ne pourrons pas accélérer l’action climatique si nous ne multiplions pas les ressources que nous lui affectons. L’insuffisance et l’inadéquation du financement freinent les progrès.»

Ouvrir la voie au développement durable

Si nous parvenons à réduire les obstacles actuels, nous disposons de suffisamment de capitaux sur la planète pour diminuer rapidement les émissions de gaz à effet de serre. Il nous faut investir davantage de ressources au profit du climat pour atteindre les objectifs climatiques planétaires. Les gouvernements, en faisant bon usage des fonds publics et en donnant des signaux clairs aux
investisseurs, peuvent considérablement contribuer à réduire ces obstacles. Les investisseurs, les banques centrales et les organismes de réglementation financière peuvent également jouer un rôle décisif.


En renforçant des mesures de politique générale qui ont fait leurs preuves et en les appliquant à plus grande échelle, nous pouvons réduire radicalement les émissions et œuvrer pour la résilience au changement climatique. L’engagement politique, la coordination des stratégies, la coopération internationale, la gestion responsable des écosystèmes et une gouvernance inclusive favorisent aussi très utilement une action climatique efficace et équitable. Si nous mettons en commun nos technologies, notre savoir-faire et nos mesures politiques les plus pertinentes, si nous dégageons suffisamment de ressources dès à présent, toutes les populations pourront réduire ou supprimer leur consommation à forte intensité de carbone. Parallèlement, si nous investissons suffisamment de ressources dans les mesures d’adaptation, nous pourrons prévenir l’escalade des risques, en particulier pour les groupes et les régions vulnérables.

Le climat, les écosystèmes et la société humaine sont interconnectés. La préservation équitable et efficace d’environ 30 à 50 % des terres émergées, des eaux douces et des océans contribuera à garantir la santé de la planète. Les zones urbaines offrent de plus l’occasion d’opter, à l’échelle mondiale, pour une action climatique ambitieuse contribuant au développement durable. En apportant des modifications dans le secteur alimentaire, dans les domaines de l’électricité, des transports, de l’industrie et de la construction ainsi que dans l’utilisation des terres, nous pouvons réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces mêmes modifications peuvent faciliter l’adoption de modes de vie à faible émission de carbone, au profit de la santé et du bien-être. De plus, une meilleure compréhension des conséquences de la surconsommation peut contribuer à des choix plus éclairés. «Les transformations de fond ont plus de chances de porter leurs fruits lorsque règne la confiance, lorsque tout le monde collabore pour se concentrer sur la réduction des risques, et lorsque les avantages et les charges se répartissent équitablement», souligne M. Lee. «Nous vivons dans un monde riche en diversité, dans lequel chacun et chacune assume des responsabilités différentes et a sa propre marge de manœuvre pour contribuer aux évolutions. Certaines personnes disposent de moyens suffisants pour avoir un grand impact, alors que d’autres auront besoin d’aide pour gérer le changement.

Le Rapport de synthèse du sixième Rapport d’évaluation en chiffres !

Commentaires au cours de l’évaluation: 6 841
Gouvernements: 47 (21 pays développés, 2 pays à économie en transition, 22 pays en développement, 2 PEID)
Commentaires de gouvernements: 6 636 (1 814 sur les figures, 4 822 sur le texte)
Observateurs: 5
Commentaires d’observateurs: 205
Membres de l’équipe de rédaction principale: 49
Éditeurs-réviseurs: 9
Auteurs de l’équipe de rédaction élargie: 7
Auteurs contributeurs: 28
Femmes: 41
Hommes: 52

Auteurs de pays en développement: 37
Auteurs de pays développés: 56

Qu’est ce que le GIEC :

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organisme des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques actuels consacrés aux changements climatiques. Créé en 1988 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il a pour mission de fournir aux décideurs, intervalles réguliers, une évaluation scientifique des changements climatiques. Le GIEC comprend 195 États membres, qui sont Membres de l’ONU ou Membres de l’OMM. Des milliers de personnes du monde entier contribuent aux travaux du GIEC. Aux fins de la rédaction de ses rapports d’évaluation, des experts étudient à titre bénévole les milliers d’articles scientifiques qui sont publiés chaque année afin d’élaborer une synthèse de l’ensemble des connaissances sur les facteurs favorisant le changement climatique, les incidences de ce dernier, les risques qu’il entraîne pour l’avenir et l’efficacité des mesures d’adaptation et d’atténuation. Une caractéristique essentielle du processus est que les spécialistes et les gouvernements membres procèdent à leur analyse en toute transparence afin de garantir des évaluations objectives et complètes ainsi que de tenir compte des différents points de vue et des divers domaines.

Le GIEC s’est doté de trois groupes de travail: le Groupe de travail I (qui s’intéresse aux aspects scientifiques de l’évolution du climat), le Groupe de travail II (qui se concentre sur les incidences du réchauffement planétaire, les mesures d’adaptation et la vulnérabilité des systèmes naturels et socio-économiques) et le Groupe de travail III (qui évalue les possibilités d’atténuer le changement climatique). Le GIEC s’est également adjoint une Équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, qui élabore des méthodes pour mesurer les taux d’émission et d’absorption de ces gaz.


Grâce aux évaluations du GIEC, les membres des gouvernements, à tous les niveaux, disposent d’informations scientifiques utiles pour élaborer leurs politiques climatiques. Ces évaluations jouent un rôle essentiel dans le cadre des négociations internationales sur les mesures à prendre pour faire face au changement climatique. La rédaction et la révision des rapports du GIEC s’opèrent en plusieurs étapes afin de garantir leur exactitude, leur objectivité et leur transparence.

Le sixième cycle d’évaluation

Le GIEC publie tous les six ou sept ans une évaluation scientifique approfondie de l’évolution du climat. Le cinquième Rapport d’évaluation, qui a précédé celui-ci et a été publié en 2014, a constitué le principal fondement scientifique de l’Accord de Paris.

Lors de sa 41e session (février 2015), le GIEC a décidé d’élaborer un sixième Rapport d’évaluation.
Lors de sa 42e session (octobre 2015), il a élu un nouveau bureau, composé du président du GIEC, des vice-présidents du GIEC, des coprésidents et vice-présidents des groupes de travail, et des coprésidents de l’Équipe spéciale. Lors de sa 43e session (avril 2016), le GIEC a décidé d’élaborer trois rapports spéciaux et un rapport méthodologique en plus du sixième Rapport d’évaluation.
La contribution du Groupe de travail I au sixième Rapport d’évaluation, Changement climatique 2021: Les éléments scientifiques, a été publiée en anglais le 9 août 2021. La contribution du Groupe de travail II, Changement climatique 2022: Impacts, adaptation et vulnérabilité, a été publiée en anglais le 28 février 2022. La contribution du Groupe de travail III, Changement climatique 2022: Atténuation du changement climatique, a été publiée en anglais le 4 avril 2022.

Au cours de son sixième cycle d’évaluation, le GIEC a également publié en anglais des rapports spéciaux sur des thèmes spécifiques: Réchauffement planétaire de 1,5 °C, en octobre 2018;
Le changement climatique et les terres immergées, en août 2019;
Rapport spécial sur les océans et la cryosphère dans le contexte du changement climatique, en septembre 2019.
En mai 2019, le GIEC a publié la Révision 2019 des Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

Retrouvez le rapport complet ci-dessous