Les leaders de la Finance Verte se réunissent à Édinbourg

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Global Ethical Finance Initiative (GEFI), soutenue par le gouvernement écossais et la Plate-forme mondiale de la Déclaration de New York sur les forêts, réunissent aujourd’hui des experts à Édimbourg, en Écosse, pour élaborer des solutions financières qui favorisent un développement socialement inclusif et écologiquement durable.

Baillie Gifford, gestionnaire de fonds indépendants, a organisé le sommet mondial “Finance for Nature Global Summit” de deux jours. Il réunit des responsables gouvernementaux, des institutions financières, des entreprises de biens de consommation, des intermédiaires de la chaîne d’approvisionnement et des organisations de conservation. Le but de la rencontre est d’explorer un nouveau paradigme d’investissement, conforme aux objectifs de développement durable (SDG) des Nations Unies.

Débattre des questions de durabilité

Omar Shaikh, fondateur du GEFI : “L’accueil de cet événement en Ecosse est la reconnaissance de notre réputation croissante en tant que leader dans l’organisation du débat sur la finance éthique et en facilitant les partenariats liés à la finance à l’appui des investissements alignés sur les GDS, nous espérons démontrer un véritable impact.

Andrew Cave, responsable de la gouvernance et du développement durable chez Baillie Gifford a quant à lui ajouté : ” En tant qu’investisseurs à long terme, nous comprenons l’importance de prendre en compte les questions de durabilité dans le processus d’investissement. C’est pourquoi nous sommes ravis de soutenir cet événement important.”

Le sommet a lieu moins d’un mois après que le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon a déclaré lors de la conférence de printemps du Scottish National Party à Edimbourg que le monde est confronté à une “urgence climatique”. Il a alors juré que “si les conseils indiquent que nous pouvons aller plus loin ou plus vite, nous le ferons. L’Ecosse montrera l’exemple.”

Un manque à gagner de 2,4 milliards de dollars US

Selon le Rapport sur les risques mondiaux 2019 du Forum économique mondial, la moitié des principaux risques mondiaux sont liés à l’environnement et aux changements climatiques. Ils ont un impact important sur les coûts opérationnels, la réputation, les risques et la rentabilité d’une entreprise. Les DSD, qui reflètent les aspirations des peuples du monde entier, fournissent un cadre mondial aux entreprises et aux institutions financières pour relever ces défis.

Avec un manque à gagner annuel estimé à 2,4 milliards de dollars US dans l’investissement nécessaire pour atteindre l’objectif de 2030, il y a un besoin urgent de financement du secteur privé. Le Sommet mondial sur le financement pour la nature s’efforcera de mettre au point et d’élaborer des instruments financiers novateurs pour atténuer les risques complexes, en particulier ceux liés au changement climatique.

Jamison Ervin, Directeur du Programme mondial du PNUD sur la nature pour le développement, a déclaré : “Le récent rapport de l’ONU sur la nature a lancé un appel clair concernant notre crise mondiale de la biodiversité. Ce Sommet nous aide à comprendre comment les capitaux du secteur privé peuvent accélérer une croissance respectueuse de la nature tout en favorisant un avenir inclusif et durable. Nous avons besoin d’un nouveau modèle économique, et où chercher ce modèle mieux que l’Ecosse !”

Le sommet s’inscrit dans le cadre d’un programme de collaboration novateur d’un million de dollars sur deux ans visant à mobiliser des capitaux privés pour les GDS, annoncé par le PNUD et le gouvernement écossais en octobre 2018.