Le CDP publie sa nouvelle liste A dans laquelle 23 entreprises françaises ont été mises en avant pour leur leadership environnemental, sur la base de leurs performances en matière de transition énergétique, de la préservation des forêts et de la sécurité de l’eau, Les entreprises présentes dans la liste A font également preuve d’une grande transparence en matière d’objectifs et d’engagements climatiques.
La liste A du CDP
En 2021, près de 12 0001 entreprises ont été classées de A à D- pour leurs performances environnementales, et seulement 2% d’entre elles sont notés A, soit 272 entreprises. La liste A est établie chaque année par le CDP, l’organisation à but non lucratif qui gère la principale base de données environnementales mondiales des entreprises, des villes, des États et des régions.
Parmi les grands noms de la liste A du CDP figurent les multinationales suivantes : AstraZeneca,
Beiersdorf, Enel, Holcim, Lenovo Group, Ørsted, Pirelli, Signify et TETRA PAK, ainsi que 23
entreprises françaises :
40% des entreprises de la liste A du CDP sont basées en Europe. La France est le pays le mieux représenté en Europe avec 25 % (23) des entreprises, suivi par le Royaume-Uni (15 entreprises), l’Allemagne (14) et l’Espagne (11).
Cette année, 14 entreprises ont obtenu un triple A – dont Danone, Firmenich, Lenzing, L’Oréal, Metsä Board Corporation, Mondi, Symrise et Unilever – pour leurs performances sur les trois critères du CDP, contre 10 l’année dernière. Cela reflète d’une prise de conscience – également observée pendant la COP26 – de l’intégralité des enjeux climatiques dans les stratégies de ces entreprises.
Le nombre d’entreprises ayant obtenu un A sur le critère « forêts » a augmenté de 50% en 2021 – soit 24 entreprises – tandis que le nombre d’entreprises ayant obtenu la note A pour la sécurité de l’eau ont augmenté de 11 % pour un total de 118 entreprises. En revanche, le nombre d’entreprise notée A est en forte baisse de 40%, passant de 280 à 200 entreprises, car le consensus sur le climat a évolué et est maintenant beaucoup plus exigeant pour les entreprises.
Pour obtenir un A sur le critère climat, les entreprises doivent maintenant disposer d’une gouvernance climatique solide, d’un processus de gestion des risques rigoureux, des émissions de Scopes 1 et 2 vérifiées et d’objectifs de réduction des émissions sur l’ensemble de leurs chaînes de valeurs. . La
plupart des entreprises de la liste A ont maintenant des objectifs d’émissions bien établis, approuvés
par l’initiative Science Based Targets (SBTi), et des objectifs chiffrés de réduction des émissions de
Scope 3.
En Europe, 80 % des entreprises de la liste A ont des objectifs approuvés fondés sur des données
scientifiques (SBTi) sur le critère changement climatique.
Il est également prouvé que les entreprises obtenant un score élevé sur le critère changement
climatique ont des bonnes performances financières. L’indice Stoxx Global Climate Change Leaders,
basé sur la liste A du CDP, a enregistré un rendement annuel moyen supérieur de 5,8 % à celui de
son indice de référence depuis 2012. 2
Toutefois, ces entreprises ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. La liste A représente
seulement 2% de toutes les entreprises évaluées, 58% d’entre elles ont été classées C ou D, ce qui
signifie que ces entreprises commencent à peine à prendre conscience de leur impact environnemental.
Dans le même temps, 16 870 entreprises – dont Chevron, Exxon Mobil, Glencore et Berkshire Hathaway – n’ont pas répondu à la demande formulée par les investisseurs et clients ou elles n’ont pas fourni suffisamment d’informations dans les réponses adressées au CDP.
Ces entreprises vont à contre-courant du changement, alors que les exigences et les normes sont de plus en plus importantes en matière de déclarations obligatoires au niveau de l’UE et à l’échelle mondiale. Les entreprises sont plus nombreuses que jamais à communiquer des données environnementales, avec un nombre record de 13 000 entreprises ayant transmis des informations au CDP en 2021.
Maxfield Weiss, directeur exécutif du CDP Europe, a déclaré :
“La COP26 a clairement montré que les entreprises jouent un rôle clé dans la réalisation d’une
économie à émissions nettes zéro , respectueuse de la nature et dans le maintien d’une trajectoire de
réchauffement de la température de 1,5°C. Nous sommes encouragés de voir davantage d’entreprises
communiquer sur leur impact environnemental et de reconnaitre que les questions environnementales
doivent être abordées dans son ensemble. Il est aussi encourageant de voir que l’Europe est en pointe
sur ces questions, avec 8 entreprises sur les 14 ayant obtenu un triple A mais il est urgent que les
entreprises qui ne figurent pas sur la liste A agissent en conséquence. Les entreprises qui ne déclarent
pas et qui n’agissent pas sur leurs impacts environnementaux se mettent en danger et la planète en
même temps.. L’examen est de plus en plus minutieux : les objectifs inadéquats ou le “greenwashing”
ne passeront plus.”
Olivier Mariée, PDG de CPR Asset Management, a déclaré :
“En tant que gestionnaire d’actifs, nous sommes fermement engagés à soutenir, par le biais de nos
investissements, l’avancement des objectifs de l’Accord de Paris. Depuis le lancement du fonds
d’actions internationales CPR Invest – Climate Action avec le CDP en 2018, les scores du CDP sont au
cœur de la conception de nos solutions d’investissement climatique pour qu’elles soient crédibles et
impactantes dans toutes les classes d’actifs grand public. L’étendue croissante de la couverture du
CDP est d’une importance cruciale pour construire des univers d’investissement diversifiés et robustes.
Les données et les modélisations fournit par le CDP constituent une véritable source d’information
pertinente pour sélectionner les entreprises qui sont en avance sur la transition vers une économie à
faible émission de carbone.”
Le CDP note les entreprises sur la base d’une méthodologie transparente couvrant la communication, la sensibilisation, la gestion des risques et le leadership. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie quinquennale visant à faire face à l’urgence environnementale, le CDP continuera de développer son système de notation pour se concentrer encore davantage sur le suivi des entreprises sur la base de critères scientifiques, et élargira ses travaux pour couvrir davantage les enjeux environnementaux, notamment la terre, les océans, la biodiversité, la résilience écologique, la gestion des déchets et la sécurité alimentaire.