Macron promet des mesures pour sauvegarder la biodiversité

Après le rapport alarmant des experts de l’ONU, Emmanuel Macron a annoncé, lundi 6 mai, des actions pour protéger la biodiversité. Le rapport annonce qu’un million d’espèces animales et végétales – soit une sur huit – risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou du fond des océans. Le chef de l’Etat appelle à « un changement profond » des modes de production.

« C’est la première fois qu’au meilleur niveau scientifique sont établis des faits cruels pour nous tous et qui appellent à l’action. Ce qui est en jeu est la possibilité même d’avoir une Terre habitable », a -t’il déclaré.

« La biodiversité est un sujet aussi important que le changement climatique et nous ne pouvons gagner cette bataille qu’en œuvrant sur tous les leviers », a poursuivi le président, citant plusieurs orientations. Parmi ces nouvelles mesures :

La lutte contre le gaspillage alimentaire : « Nous devons très profondément changer nos modèles en luttant encore plus activement contre le gaspillage alimentaire partout dans l’économie », particulièrement auprès « des écoles, des restaurateurs et des distributeurs », a demandé Emmanuel Macron.

100% de plastique recyclé d’ici 2025, avec la future loi sur l’économie circulaire, présentée dans les prochaines semaines.

Un changement de nos modèles de production, ce qui n’est « jamais facile, car nous vivons sur un modèle de production qui n’était pas conforme à cette prise de conscience », a-t-il dit. Il cite l’exemple du glyphosate, répétant son souhait de mettre fin à son usage dans trois ans.

La réhabilitation des sols : le chef de l’Etat a annoncé vouloir porter la part des aires marines et terrestres protégées à 30 % du territoire d’ici 2022 (contre 20 % actuellement) – dont un tiers « protégées en pleine naturalité ».

Une remise en question du projet controversé d’extraction minière en Guyane Montagne d’or. Celui-ci n’est « pas compatible avec une ambition écologique et en matière de biodiversité », a déclaré le président, qui annonce « une évaluation complète pour le prochain conseil de défense sur ce sujet » et une « décision formelle et définitive » prise en concertation avec le territoire.