Selon NN Investment Partners (NN IP), 53 % seulement des entreprises du marché obligataire mondial sont alignées sur le scénario 2°C, nécessaire pour éviter un changement climatique catastrophique.
Un constat inquiétant
L’analyse montre que beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en place les mesures nécessaires pour jouer leur rôle dans la limitation de la hausse des températures mondiales à 2°C. Il s’agit d’un constat inquiétant, alors que nos ambitions devraient se concentrer sur un scénario à 1,5°C et un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. C’est ce qui se passe lorsque l’action en faveur du climat se limite à des stratagèmes et au marketing, et non à un véritable changement du modèle économique d’une entreprise.
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU) a averti que le monde ne parviendrait même pas à limiter le réchauffement de la planète à 2°C s’il n’y avait pas de réduction immédiate, rapide et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre.
Isobel Edwards, analyste obligations vertes chez NN Investment Partners, commente :
« Les phénomènes météorologiques extrêmes observés dans le monde entier cette année ont été un rappel brutal des conséquences d’une attitude désinvolte à l’égard de la décarbonisation et des ambitions de neutralité carbone.Certaines entreprises ont fait des progrès significatifs, mais dans l’ensemble, beaucoup ne sont pas assez avancées pour prétendre de manière crédible qu’elles sont en phase avec le scénario 1,5°C.
Il est nécessaire d’en faire davantage pour améliorer la transparence sur l’ampleur des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique prises par les entreprises. Nous pensons qu’une législation devrait, par ailleurs, être introduite pour accélérer la transition vers les énergies renouvelables et l’abandon des activités et actifs bruns.Les entreprises devraient même se voir interdire l’émission d’obligations vertes si elles ne respectent pas de véritables normes de transition.