Pacte de Marrakech : que dit le texte ?

Le 11 décembre 2018 à Marrakech, 150 chefs d’État et de gouvernement ont adopté le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Au-delà des polémiques qui ont accompagné cette annonce, que dit vraiment le texte ? Éléments de réponse …

 

Pas d’appel d’air !

Selon ses détracteurs, le Pacte de Marrakech ouvrirait grandes les portes de l’immigration. Mais il n’en est rien ! Le texte souligne la nécessité de s’attaquer aux causes structurelles du phénomène migratoire, en luttant contre « les facteurs négatifs qui empêchent les individus de trouver des moyens de subsistance durable ». En un mot, créer les conditions d’un avenir meilleur dans les pays d’origine …

 

Une vision humaniste

Au-delà des querelles de chiffres et des considérations politiques, les migrations sont d’abord et avant tout un drame humain. Les migrants qui entreprennent de voyager au-delà de leurs frontières le font souvent au péril de leur vie. Face à ces situations de détresse, il convient de mettre en œuvre une véritable coopération internationale pour « retrouver les migrants disparus », lutter contre les réseaux de passeurs, et « éliminer la traite de personnes ».

 

Les souverainetés nationales

Contrairement à ce que prétendent ses opposants, le Pacte de Marrakech « réaffirme le droit souverain des États à définir leurs politiques migratoires nationales ». Il pose en outre un « cadre de coopération juridiquement non contraignant », laissant ainsi à chaque pays toute latitude pour agir souverainement dans le respect du droit international.

 

Ce qui illustre, une fois de plus, la nécessité d’informer en toute transparence pour battre en brèche les idées reçues …

 

PDF : Pacte de Marrakech