L’Union européenne a approuvé son “Plan Climat” dont les principaux points clés sont :
– un objectif de 32% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030 ;
– un objectif de limitation du réchauffement climatique à +2.5 C° ;
– un objectif d’émission zéro carbone, avec un accord sur la nécessité de mettre en place un budget carbone au sein de l’UE.
Sagarika Chatterjee, Directeur du changement climatique des PRI, réagit aux objectifs et engagements adoptés par l’UE : « Pour les investisseurs, l’annonce du Plan Climat de l’UE du 13 novembre, apporte davantage de visibilité et de certitudes. Les objectifs sont mieux définis. De plus, l’Union européenne appelle chaque Etat-membre à concevoir un plan national énergie et climat pour la période 2021-2030, avec des obligations de reporting alignés sur l’Accord de Paris.
Pour autant, rappelons que le récent rapport du GIEC souligne la nécessité d’une transformation de grande envergure, pour atteindre l’objectif initial de limitation du réchauffement climatique à +1,5°C de la COP 21. La COP 24, qui se tiendra en Pologne en décembre, fait figure de nouveau rendez-vous crucial pour les gouvernements, en vue de mettre en œuvre les règles de l’Accord de Paris sur le Climat et de construire des engagements nationaux plus ambitieux à l’horizon 2020.
Nous pensons qu’une réponse politique volontariste sera probablement plus significative en 2025, quand la troisième série d’engagements de l’Accord de Paris sera effective.
Par ailleurs, les Perspectives 2018 publiées cette semaine par l’AIE (Agence internationale de l’énergie), soulignent une forte croissance des énergies renouvelables, sans être suffisante. Selon les prévisions de l’AIE, la part du solaire dans la production totale d’énergie devrait passer de 2 à 10% à l’horizon 2040 ; l’énergie éolienne va dépasser le nucléaire pour devenir la plus importante source énergétique en Europe avant 2030. Cependant, les émissions de carbone d’origine énergétique vont croître de 10% d’ici 2040, dans le sillage de l’exploitation du pétrole et du gaz. L’AIE estime que les progrès en matière d’efficacité énergétique n’atteindraient pas leur pleine mesure sans un important « coup de pouce » des gouvernements.
Enfin, les investisseurs identifient des opportunités significatives dans les énergies propres et dans la baisse des coûts technologiques. Mais ils nous expriment des besoins pour y investir davantage : D’une part, des ambitions gouvernementales et plus de certitude politique, d’autre part, une intégrité plus grande du marché face à l’effet ‘greenwashing’ ».
Le 28 novembre prochain, Bruxelles publiera sa stratégie sur la transition énergétique à long terme.