Primagaz, InVivo et Cryo Pur sont mobilisés pour développer cette solution vertueuse sur le plan écologique et bénéfique sur le plan économique.
Chiffres clés :
- Les transports routiers de marchandises représentent 42 % des émissions de gaz à effet de serre du transport routier.
- Le bio-GNL carburant permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 88 % par rapport au gazole routier, tout en assurant une autonomie aux poids lourds de plus de 1500 km avec un plein.
En mars 2018, dans le cadre du plan de libération des énergies renouvelables, le Ministère de la Transition écologique et solidaire s’est prononcé en faveur du développement d’une filière biométhane dédiée à la mobilité pour contribuer à décarboner les transports. Convaincus de la pertinence du développement d’une filière renouvelable et bas carbone de gaz naturel liquéfié (bio GNL) carburant, Primagaz, InVivo et Cryo Pur se sont associés pour évaluer l’impact de la filière bio-GNL et ses bénéfices sociaux, économiques et environnementaux dans les territoires.
Le rapport, réalisé par Enea Consulting (société indépendante de conseil en stratégie dédiée à la transition énergétique et environnementale), illustre que le développement d’un nouvel usage direct local du biométhane, en particulier lorsqu’on est loin du réseau de gaz et en complémentarité de ce dernier, permet de concilier l’exigence écologique de transports plus propres avec une démarche d’économie circulaire. A l’instar du biométhane injecté dans le réseau, l’émergence de la filière bio-GNL carburant suppose la mise en place d’un mécanisme de soutien adapté.
Quels sont les enseignements de cette étude ?
1/ Le bio-GNL carburant est une solution disponible dès aujourd’hui pour répondre au besoin urgent de décarbonisation du secteur des transports lourds de marchandises :
- le bio-GNL carburant, distribué physiquement sous forme liquide dans des stations hors réseau de gaz naturel, permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 88 % par rapport au gazole routier. En 2030, cette filière permettra alors d’éviter jusqu’à 2,3 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an par rapport au gazole routier ;
- le bio-GNL carburant se positionne sur un marché en forte croissance : les véhicules GNV représentent déjà 2,5 % des nouvelles immatriculations de poids lourds, et ils représenteront 10% des poids lourds en 2030 ;
- le développement d’une filière bio-GNL carburant, complémentaire à la valorisation du biométhane par injection dans les réseaux, est la seule option disponible pour décarboner physiquement les usages GNL.
2/ La filière bio-GNL, opportunité économique pour les territoires ruraux, offre des ressources complémentaires aux agriculteurs producteurs de biométhane :
- le bio-GNL carburant peut générer de 190 à 310 M€ par an de gains pour la collectivité et le monde agricole –tout en permettant la création d’emplois non délocalisables dans les territoires ruraux ;
- la mise en place de circuits courts de bio-GNL permet de renforcer le lien entre le monde agricole et les territoires en créant des boucles locales d’énergie renouvelable ;
- cette filière permettra notamment de réaliser des économies de l’ordre de 30 à 50 M€ par an sur le traitement de la pollution aux nitrates des nappes phréatiques.
Au regard du potentiel de la filière et de ses effets positifs sur l’environnement et sur l’économie, Primagaz, InVivo et Cryo Pur souhaitent que l’Etat définisse dans les meilleurs délais, conformément aux orientations du projet de loi d’orientation des mobilités qui va être examiné par le Parlement dans les prochaines semaines, un mécanisme de soutien dédié au bio-GNL carburant. Ce mécanisme doit prendre la forme d’un complément de rémunération alloué projet par projet pour favoriser le développement des premières unités de production de bio-GNL. Une telle approche par projet permettra aux pouvoirs publics de disposer d’un retour d’expérience technique, économique et environnemental avant la généralisation du mécanisme.
« Nous sommes fiers d’avoir soutenu cette étude qui démontre que transition énergétique rime avec développement économique, et c’est une chance pour les campagnes françaises. Il existe une opportunité de créer de l’emploi partout sur le territoire en proposant un produit décarboné répondant, qui plus est, à une demande croissante du marché. Les pouvoirs publics doivent aujourd’hui se mobiliser pour soutenir cette filière prometteuse. », explique Steven Sels, directeur général de Primagaz.
« L’agriculture joue un rôle clé dans la transition énergétique. L’organisation de filières durables pour la mobilité constitue une opportunité pour l’agriculture et la valorisation de ses coproduits au nom d’un triple objectif vertueux : environnemental, économique et social. InVivo est heureux de co-construire ce projet avec ses partenaires et coopératives, et de contribuer ainsi à la mise en oeuvre de ce projet. », commente Rachel Kolbe, Directrice RSE du groupe InVivo.
« Nous trouvons très encourageante la participation de Primagaz et InVivo à cette étude sur le développement de la filière bio-GNL en France car c’est un signal fort que cette filière est un enjeu stratégique pour les filières agricoles et carburant. La mise en place d’un cadre incitatif en faveur du bio-GNL va permettre à des équipementiers comme Cryo Pur de développer leur activité également en France, et pas uniquement dans nos pays voisins. », indique Denis Clodic, Président-Fondateur de Cryo Pur.