La re-nationalisation d’EDF

Le 6 juillet dernier, la Première Ministre Elisabeth Borne annonçait la re-nationalisation de l’entreprise EDF. Ce qui avait été évoqué en mars lors de la campagne d’Emmanuel Macron s’officialise alors. L’État, qui dispose déjà à ce jour de 84% des actions de l’entreprise, aurait pour volonté de racheter les 16% restants aux actionnaires individuels, rendant à nouveau l’entreprise publique.

Les causes de cette décision

Cette décision de l’État est une manière d’aider l’entreprise à réaliser ses projets “indispensables pour notre avenir énergétique” dans les meilleurs délais. Effectivement, EDF devrait construire, dans les quinze prochaines années, 6 nouvelles centrales nucléaires. Le coût de ces chantiers est estimé entre 6 et 8 milliards d’euros. Mais face à la baisse de production de l’entreprise et à la somme croissante de ses dettes, EDF est en difficulté. Pour l’État, la re-nationnalisation apparaît alors comme le moyen de rééquilibrer les comptes de l’entreprise et d’accélérer la transition énergétique. 

Des conséquences pour les entreprises

L’annonce de la Première Ministre n’est pas pour rassurer les fournisseurs alternatifs, concurrents d’EDF. Le dispositif de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) leur assurait jusqu’à présent d’acheter une partie de leur électricité à un prix avantageux (46,5 €/MWh). Cette disposition, qui représentait un manque à gagner de plusieurs milliards d’euros pour EDF pourrait être remise en cause avec la re-nationnalisation d’EDF. Si tel était le cas, les autres fournisseurs d’électricité (Vattenfall, Energem, Eni…) devraient acheter la totalité de leur électricité au prix du marché (460 €/MWh), ce qui se répercuterait sur leurs prix de vente. Pour les entreprises, la hausse des factures serait considérable et pourrait avoir des conséquences sur leur capacité à maintenir leur activité (faillite, baisse d’activité…).

Une stratégie énergétique à (re)penser

Pour éviter l’impact de cette actualité, les entreprises font appel à des cabinets conseil en stratégie énergétique tels qu’Optima Énergie.

“Le secteur de l’énergie est volatil. Les entreprises doivent se doter rapidement d’un plan d’actions pour leur efficacité énergétique et répondre aux risques climatiques. Optima Énergie les accompagne vers la réduction de 40% de leur émissions de GES d’ici 2030”