Réchauffement climatique et sports olympique

réchauffement climatique et sports olympique

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, AXA Climate et Sport 1.5 publient une étude révolutionnaire sur l’impact du réchauffement climatique sur divers sports olympiques d’ici 2050. Cette analyse met en lumière les défis que rencontreront plusieurs disciplines, en prenant comme exemples cinq villes olympiques et cinq régions françaises. Les résultats révèlent des implications profondes pour des millions d’amateurs de sport.

Chiffres clés de l’étude surle réchauffement climatique et les sports olympiques

Paris : températures extrêmes

En août 2050, Paris pourrait connaître 12 jours où les températures moyennes dépasseront 28°C, doublant le nombre actuel. Cela affecterait la performance et la santé des athlètes, rendant les épreuves comme le marathon particulièrement difficiles.

Athènes : risque fort d’incendies

À Athènes, la saison des incendies pourrait s’étendre à 171 jours en 2050, soit 19 jours de plus qu’aujourd’hui. Cela compromettrait les épreuves de VTT dans les montagnes olympiques.

Turin : disparition de la neige

À Turin, la couverture neigeuse minimale pour le biathlon pourrait totalement disparaître d’ici 2050. Actuellement, elle remplit cette condition pendant cinq mois par an.

Marseille : fermeture des parcs

Les joggeurs à Marseille pourraient perdre 41 jours de pratique annuelle en raison des fermetures de parcs naturels pour risques d’incendie, contre 22 jours aujourd’hui.

Pau : débit d’eau insuffisant

La pratique du canoë-kayak à Pau pourrait être impossible pendant 91 jours en 2050, en raison du manque de débit d’eau, contre 26 jours aujourd’hui.

Strasbourg : températures inconfortables

À Strasbourg, 55 jours en 2050 pourraient voir des conditions inconfortables pour le football amateur, prenant en compte température et humidité, contre 26 jours actuellement.

Impacts sur les épreuves olympiques

Athènes et les incendies

Les scientifiques d’AXA Climate ont simulé les conditions de 2050 pour Athènes, concluant que les épreuves de VTT organisées en 2004 seraient gravement perturbées par l’augmentation de la saison des incendies. Pour éviter ces risques, les compétitions devront être relocalisées dans des régions moins vulnérables.

Paris et les marathons

En 2050, Paris verra des températures dépassant 28°C pendant 12 jours en août, rendant l’organisation de marathons très risquée pour la santé des athlètes. Les performances pourraient diminuer de 3 à 4 % dans ces conditions.

Turin et les sports d’hiver

Les sports d’hiver à Turin, comme le biathlon, seront grandement affectés par la hausse des températures hivernales moyennes de 3°C d’ici 2050. La neige artificielle devient une solution courante, mais inefficace à long terme.

Conséquences pour les amateurs de sport

Canoë-kayak en France

En France, la diminution des débits des rivières en été pourrait réduire la pratique du canoë-kayak de 91 jours par an à Pau. Les solutions comme l’activation des pompes de remontée d’eau seront essentielles pour maintenir cette activité.

Trail et randonnée dans les bouches-du-rhône

Les parcs naturels des Bouches-du-Rhône pourraient être fermés 41 jours par an en raison des risques d’incendies, affectant la pratique du trail et de la randonnée.

Football à strasbourg

À Strasbourg, la pratique du football sera perturbée pendant 55 jours en 2050 en raison de températures inconfortables, soit plus du double des jours actuels.

Mesures d’adaptation

Relocalisation et réorganisation des compétitions

Pour maintenir les compétitions sportives, il faudra les organiser à des périodes plus clémentes ou les déplacer dans des régions plus fraîches. Cela inclut aussi la réduction de l’empreinte carbone en rapprochant les épreuves des pratiquants.

Adaptation de l’environnement urbain

Les villes devront s’adapter en augmentant les espaces verts, végétalisant les toitures et façades, et utilisant des matériaux réfléchissants pour atténuer les îlots de chaleur.

Conclusion

Antoine Denoix, PDG de AXA Climate, souligne l’importance de continuer à pratiquer des sports tout en s’adaptant aux nouvelles conditions climatiques. Maël Besson, fondateur de Sport 1.5, ajoute que le sport doit devenir un acteur clé de la transition écologique et de la résilience sociétale.

L’étude d’AXA Climate et Sport 1.5 montre que le réchauffement climatique aura des impacts significatifs sur les sports olympiques et amateurs. Pour préserver les bienfaits du sport, il est crucial d’anticiper ces changements et de s’adapter dès maintenant.

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