Report de la Cop26, une opportunité paradoxale à saisir.

Pourquoi et comment ? La Conférence de l’ONU sur le Climat ( COP26) qui devait se réunir en Ecosse à Glasgow est reportée en raison de la crise sanitaire. C’est une opportunité à saisir. L’échec de la COP25 l’année dernière avait déjà soulevé des doutes sérieux sur le caractère inefficace de ces grands messes au bilan carbone très élevé. Après le succès de la COP21 qui avait vu l’accord de Paris sur le Climat nous avions déjà soulevé l’indispensable rénovation de la méthode puisqu’il s’agissait désormais d’appliquer un accord et de passer à des méthodes opérationnelles .

Il conviendrait donc d’urgence, surtout si l’on veut que le Climat ne soit pas mis de côté lors des relances économiques, poser un certain nombre de principes : 1. Le report de la Cop ne signifie pas un report de l’urgence d’agir 2. Chaque pays doit être en mesure de tenir un tableau de bord trimestriel, rendu public, sur ses actions pour appliquer sa stratégie bas carbone. 3.

Les 70 coalitions d’action opérationnelles mises en place avec les acteurs de la société civile doivent publier trimestriellement leurs actions, bonnes pratiques et résultats. 4. Les entreprises et le secteur financier doivent publier trimestriellement l’application des engagements pris dans le cadre du business  dialogue. 5. Tous les sommets de Chefs D’Etat quelque soit leur sujet ou leur géographie doivent avoir un volet climat+biodiversité.


Les Cop doivent redevenir des instances politiques restreintes aux Chefs d’Etat qui donnent une impulsion pour des travaux efficaces et transparents toute l’année. Les thèmes pourraient être répartis entre des pays ou groupes de pays par zones géographiques qui auraient la responsabilité de rendre compte de l’avancée des actions et des résultats.Les grands rassemblements à plusieurs dizaines de milliers de personnes qui certes ont plaisir à échanger ne sont plus adaptées au combat climatique et contestables par leur coût et leur bilan carbone et la faiblesse de leurs résultats. 

D’ailleurs la question se posent pour toute la diplomatie des immenses rassemblements et dizaines de milliers de transports aériens. Imaginons vite les transformations bénéfiques à mettre en place sinon les causes et les combats vitaux qui restent, eux, terriblement d’actualité en seraient les victimes. Les technologies de la communication sans énergie fossile que nous sommes contraints d’utiliser en ce moment doivent nous donner une opportunité d’inventer les nouvelles Cop plus efficaces plus écologiques et plus décentralisées. 

Une vision de Ségolène Royal