La crise rime mais ne se répète pas : les marchés actions restent finement équilibrés.
Voici l’intitulé de la dernière perspective action de Robeco.
Robeco estime que bien que la crise financière de 2008 ne soit pas susceptible de se répéter, la volatilité des marchés boursiers est là pour durer. L’inflation et les taux d’intérêt élevés dans l’économie mondiale actuelle rendent les stratégies actives plus préférables aux stratégies passives pour les investisseurs en actions à long terme.
Les banques centrales, notamment la Fed, ont facilité l’accès aux liquidités en dollars afin d’alléger la pression sur le secteur bancaire, mais cela ne fonctionnera que si cela compense les épisodes de fuite des dépôts et la baisse de la confiance interbancaire. Les données économiques des marchés développés suggèrent que la récession n’est pas imminente, malgré le contexte difficile.
En effet, les indicateurs macroéconomiques sont toujours résilients dans les marchés développés, bien que les ventes au détail aux États-Unis aient fléchi en février. Le Japon est également prêt pour la croissance en 2023, selon les récentes données sur l’inflation. En somme, l’auteur conseille aux investisseurs de privilégier les stratégies actives et d’être attentifs à la volatilité des marchés.
Robeco nous annonce
Nous ne pensons pas que la crise de 2008 se répète, les décideurs politiques ayant agi beaucoup plus rapidement pour gérer les problèmes de stabilité, mais la volatilité est là pour durer, car l’économie mondiale continue de s’adapter à une inflation plus forte et à des taux d’intérêt plus élevés.
Dans un tel contexte, d’excellentes opportunités s’offrent aux investisseurs en actions à long terme, mais cela ne signifie pas qu’il faille se contenter d’acheter et de conserver l’indice. L’étrange juxtaposition des manchettes concernant les autorités américaines qui envisagent d’assurer tous les dépôts bancaires américainsi, avec l’article « Biggest Fear for Trillion-Dollar Funds Is Missing Next Rally »ii, montre que nous vivons une période incertaine et potentiellement périlleuse où les stratégies actives l’emporteront sur les stratégies passives.
L’inflation reste élevée, mais le robinet du dollar est ouvert
Des données récentes en provenance du monde entier montrent que l’inflation n’est pas encore suffisamment ralentie pour permettre aux décideurs politiques d’adopter une attitude résolument accommodante. Les données sur l’inflation ont récemment surpris à la hausse, notamment au Royaume-Uni, en Suisse et à Singapour, tandis qu’en Europe, la BCE reste fermeiii, l’inflation de l’IPC de la zone euro se maintenant autour de 8,5 %. La tendance aux États-Unis est plus propice, les prix à la production ayant baissé de 0,1 % d’un mois à l’autre en février, ce qui conforte les projections selon lesquelles le niveau le plus haut du taux directeur est en vue. Par ailleurs, avec le concours d’autres banques centrales, la Fed a considérablement facilité l’accès aux liquidités en dollarsiv afin d’alléger la pression sur le secteur bancaire, inversant partiellement son programme de resserrement quantitatif. Ces indications et actions soutiennent aujourd’hui les marchés actions.
L’augmentation des liquidités en dollars ne fonctionnera que si elle fait plus que compenser le resserrement des conditions financières provoqué par plusieurs épisodes de fuite des dépôts et la baisse de la confiance interbancaire. Les tensions sur le marché de l’immobilier commercialv risquent également de compliquer les efforts visant à dépasser la surveillance étroite actuelle des banques américaines. Par conséquent, sur la base de l’expérience de 2008, la Fed devrait rester généreuse dans son apport de liquidités jusqu’à ce que le sentiment se normalise. En outre, si le problème des banques de taille moyenne est dû à une longue exposition concentrée aux bons du Trésor, comme c’est le cas pour la SVB, la baisse des taux aidera à résoudre ce problème. Dans tous les cas, un environnement monétaire plus accommodant devrait se manifester tout au long de l’année pour tenter d’empêcher le resserrement du crédit, ce qui offrira un certain soutien aux actions, même en cas de ralentissement de l’économie.
Les données économiques des marchés développés démentent les craintes de récession
Les indicateurs macroéconomiques font encore preuve de résilience dans les marchés développés, malgré un contexte difficile et le pessimisme persistant de la part de certains analystes. Le fait que l’Europe ait survécu à l’hiver sans perturbations liées à l’énergie a contribué à maintenir l’Allemagne dans une croissance positive, tandis que l’indice PMI de la zone euro a surpris à la hausse en mars, s’établissant à 54,1. Aux États-Unis, les ventes au détail ont fléchi en février après les bons résultats de décembre et de janvier, et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage montrent toujours que le marché du travail est relativement tendu. Le Japon est également prêt pour la croissance en 2023, les récentes données sur l’inflation laissant croire que la BoJ va finalement sortir de sa politique de taux d’intérêt zéro.