Avec environ 75 millions de tonnes produites chaque année, l’huile de palme est, de loin, l’huile végétale la plus consommée dans le monde. Il faut dire qu’on la trouve un peu partout dans notre vie quotidienne : cosmétiques, alimentation industrielle, carburants…
Cependant, son exploitation est régulièrement dénoncée par des organisations humanitaires, comme Greenpeace par exemple, qui l’accuse d’être responsable de la destruction de milliers d’hectares de forêts tropicales et de faire travailler des enfants. C’est notamment la cas en Indonésie, un des principaux producteurs mondiaux.
C’est la raison pour laquelle la Table ronde pour l’huile de palme durable, plus connue sous le nom de RSPO (« The Roundtable on Sustainable Palm Oil ») et regroupant des centaines de producteurs, négociants et industriels, a été créée en 2004 à l’initiative de WWF. Son objectif est de faire adopter des critères de production « responsable », afin notamment de redorer l’image souvent négative de cette industrie.
D’ailleurs, plus de 50 grands investisseurs internationaux, représentant 7 900 milliards de dollars d’actifs sous gestion, viennent d’apporter leur soutien à la RSPO. En effet, ces derniers détiennent bien souvent à travers leur portefeuille d’investissements, des participations dans des entreprises utilisatrices d’huile de palme. Il leur est donc facile de ne plus soutenir financièrement les entreprises controversées qui n’ont pas ont pris des engagements forts pour se fournir en huile de palme durable certifiée, en rejoignant notamment le RSPO.