Partenaire majeur de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), le groupe MGEN soutient la 19ème Journée du Sommeil qui se tiendra le 22 mars 2019. A cette occasion, une enquête a été co-réalisée par le groupe MGEN et l’INSV sur les « modes de vie et de sommeil » des Français pour évaluer leur impact sur la qualité et la durée de leurs nuits.
« À partir des réponses apportées par cette enquête, des conseils individuels et collectifs sont proposés dont le but est de préserver au mieux le sommeil. En tant qu’acteur de santé, nous savons à quel point le manque de sommeil est nocif pour la santé. En 2018, 23 actions et campagnes ont été menées dans le réseau MGEN ayant un rapport avec la qualité du sommeil », indique Eric Chenut, vice-président délégué du groupe MGEN.
Impact du stress sur le sommeil
Parmi les 48% des personnes qui se disent stressées, 8% se disent très stressées. Sans surprise le stress affecte leur sommeil : ce sont celles qui dorment le moins pendant la semaine (6h ou moins).
Pour un tiers d’entre eux, les Français ne sont pas satisfaits de leur sommeil. Ce sont ceux qui souffrent de troubles du sommeil mais aussi ceux qui passent peu de temps en plein air pendant la journée. Il s’agit en majorité des femmes et des CSP-.
Les Français globalement satisfaits de leur sommeil et de leur qualité de vie
67% des personnes interrogées, le plus souvent les jeunes de 18 à 34 ans et les hommes, se disent satisfaites de leur sommeil. Et 12% s’estiment même très satisfaites.
De même, 8 Français sur 10 se déclarent satisfaits de leur qualité de vie, le plus souvent dans la tranche d’âge de 65 à 75 ans. Ce résultat ne semble pas dépendre de la taille de l’agglomération, mais se révèle plus net chez les CSP+.
Troubles d’endormissement
Près de la moitié des Français (43%) peinent à s’endormir ou à se rendormir et 24% sont somnolents la journée. Le trouble d’endormissement est, avec le mal de dos, l’un des plus fréquents. Une fois endormis, 74% des Français déclarent se réveiller une à deux fois la nuit, en moyenne 24 minutes.
Parmi les personnes dont le sommeil est ainsi fragmenté, on retrouve plus souvent des femmes et des personnes de 55 ans et plus.
Troubles du sommeil
4 Français sur 10 déclarent souffrir d’un trouble du sommeil. Les troubles du rythme veille / sommeil (20%) et l’insomnie (15%) arrivent en tête, suivi de l’apnée du sommeil (7%) ou encore du syndrome des jambes sans repos (5%). Des chiffres qui sont stables d’année en année.
Une importante consommation quotidienne de caféine
L’enquête montre une importante consommation de boissons à base de caféine, (café, coca, boissons énergisantes), lesquelles sont consommées par 70% des Français. Cette consommation est quotidienne pour plus de la moitié de la population.
Par rapport à ceux qui n’en consomment pas, les consommateurs de caféine se rangent largement dans la classe des personnes qui ne dorment que 6h ou moins en semaine (27% vs 12%) et ils ont davantage de troubles du sommeil : 42% vs 31%.
Nuit moyenne
La nuit, les Français déclarent dormir en moyenne 6h57 en semaine et 8h14 le week-end.
Ces données n’ont guère évolué ces dernières années et montrent une insuffisance de sommeil en semaine. Ce déficit est particulièrement préoccupant pour 1 Français sur 5 qui dort moins de 6 heures par nuit, un seuil en-deçà duquel l’organisme devient vulnérable vis-à-vis de nombreuses maladies (métaboliques, cardio-vasculaires, psychiatriques…).
Ainsi, les Français tentent de récupérer cette dette de sommeil au cours du week-end avec un différentiel semaine/week-end considérable et qui décroit avec l’âge : 2h30 pour les plus jeunes, 1h32 pour les 35-54 et 12 min pour les 65-75 ans. Les 18-24 ans se réveillent en moyenne à 9h42 le WE contre 7h26 en semaine.
Une activité physique insuffisante
La durée de l’activité physique apparaît très insuffisante dans l’enquête : moins d’1 heure par semaine pour 34% des Français ! Les personnes de plus de 55 ans sont les plus nombreuses (30%) à atteindre 1h d’activité physique. À l’inverse, seuls 19% jeunes de 18-34 ans déclarent en pratiquer pendant plus de 3h par semaine.
Plus de la moitié des Français se déplacent très peu à pied (41% pendant moins de 30 min par jour) ou jamais (14%). Cette sédentarité affecte la vigilance diurne car on trouve 3 fois plus de personnes très somnolentes parmi les “non marcheurs” que parmi ceux qui marchent (14% vs 5%).
Ceux qui n’ont aucune activité physique sont dans la catégorie des moins satisfaits de leur sommeil (60% vs 67% en général), tandis que ceux qui pratiquent plus de 3h par semaine sont parmi les plus satisfaits (74%).
L’usage des réseaux sociaux
90% des Français passent du temps sur Internet ou sur les réseaux sociaux à leur domicile. Plus de la moitié des Français y passent chaque jour plus d’1 heure.
9 Français sur 10 vont sur internet tous les soirs ou presque pour lire leur courriel, chercher des informations ou pour aller sur leurs réseaux sociaux. 44% se connectent dans leur lit avant d’éteindre pour dormir.
La télévision
Elle résiste encore à l’invasion des nouvelles technologies puisque 9 Français sur 10 la regardent le soir au domicile, et 8 sur 10 pendant plus d’1 heure. C’est aussi une habitude de la regarder au lit pour 37% des Français, et pendant plus d’1 heure pour 40% d’entre eux, soit 15% de la totalité des Français.
Les enfants perturbent le sommeil de leurs parents
L’arrivée d’enfants au foyer perturbe le sommeil des parents : par rapport à ceux qui n’ont pas d’enfants, les parents d’enfants de 0-12 ans sont plus nombreux à se réveiller la nuit (88% vs 57%) et à se sentir stressés (58% vs 50%) ou très stressés (15% vs 8%).
Au-delà des difficultés de sommeil, les parents d’enfants entre 0 et 12 ans sont près de deux fois plus nombreux à être insatisfaits de leur qualité de vie et à se déclarer très stressés, en comparaison des jeunes du même âge sans enfants