Paris, le 5 mai 2022 – Natixis Investment Managers (Natixis IM) publie aujourd’hui son rapport « Cinq vérités financières sur les Milléniaux à 40 ans ». Ce rapport a été menée auprès de 2500 investisseurs individuels âgés de 25 à 40 ans disposant d’une capacité d’investissement de plus de 100.000 $.
Points à retenir :
- Après la surperformance des marchés en 2020 et 2021, les Millennials (appelés aussi génération Y ou digital natives) misent sur la même tendance et s’attendent à ce que leurs investissements génèrent 16,3 % de plus que l’inflation sur le long terme
- Si la plupart d’entre eux se déclarent prêts à prendre des risques, ils sont 72 % à privilégier des investissements sûrs plutôt que performants
- En dépit de leur appétence technologique, ils préfèrent se tourner vers un conseiller financier que s’en remettre à un robo-advisor pour gérer leurs investissements.
- L’étude décrypte cinq observations en matière de comportements financiers qui contredisent les stéréotypes selon lesquels cette génération, comptant sur le soutien de ses parents, serait dépensière et peu prévoyante.
Parmi les chiffres-clés de ce rapport :
- Près de 6 Millenials sur 10 (59%) ont un conseiller financier, soit davantage que les représentants de la génération X (née entre 1965 et 1980) et de la précédente (les “Baby-boomers”, nés entre 1945 et 1965) à respectivement 56% et 48%
- En matière de conseil, ils sont avant tout demandeurs de planification financière, dans le cadre de leur atteinte d’objectifs clairs (à 82%) telle que la retraite par exemple (envisagée à 60 ans) Épargnants assidus, ils y consacrent 17% de leurs revenus en moyenne
- Leurs ressources importantes proviennent de leur activité professionnelle (entrepreneuriat ou activité libérale à 31%), les revenus générés par les investissements (à 37%) tandis que l’héritage ou la fortune familiale ne sont cités qu’à 17%.
Cinq observations majeures à l’encontre des idées reçues
Les algorithmes ne sont pas la réponse à toutes les questions
On pourrait croire que les Millenials, friands d’applications bancaires mobiles, gèrent toutes leurs finances depuis leur téléphone. Pourtant, le conseil automatisé n’a pas remplacé le contact humain en matière de prise de décisions :
- Parmi les sondés qui ont un conseiller financier, 88 % d’entre eux déclarent lui faire confiance. Moins de la moitié du panel (48%) se fie aux algorithmes – et donc au conseil automatisé. Enfin, ils ne sont que 24% à faire confiance aux réseaux sociaux.
- Près de 6 sondés sur 10 (59 %) reçoivent des conseils de leur professionnel, soit uniquement (40 %),soit associés à des conseils automatisés tels qu’un robo-advisor (19 %). Seuls 7 % s’en remettent uniquement aux algorithmes.
Parmi les motifs qui président à l’importance du contact avec le conseiller : la gestion de la volatilité (40% du panel), l’alignement entre investissements et valeurs personnelles (40% également) et enfin, les questions d’ordre fiscal (37%).
Plus l’enjeu est important, moins le risque est toléré
Deux tiers des personnes interrogées (66 %) se disent ouverts à la prise de risque, et pourtant, 72% favorisent la sécurité des investissements à la performance. La pandémie de Covid-19 et les tensions géopolitiques croissantes ont entraîné volatilité, inflation et hausse des taux d’intérêt. Dans ce contexte, la gestion du risque est une priorité pour 48% des sondés lors d’un choix d’investissement contre 26% qui évoquent la capacité d’un fonds à surperformer les indices de référence. En outre, pour 6 personnes sur 10, la volatilité des marchés nuit à la bonne réalisation de leurs objectifs d’épargne et de retraite.
ESG et investissement
Les Millenials considèrent que leur capital doit refléter leurs valeurs : aussi, pour 78 % d’entre eux, l’investissement est un moyen d’avoir un impact positif sur le monde. 63 % pensent même qu’il est de leur devoir d’agir à la résolution des enjeux sociétaux par ce biais, tout en estimant que cette responsabilité doit être également portée par les entreprises (pour 80% des sondés) et les États (pour 75%). Par conséquent, l’alignement de leurs choix d’investissement avec leurs valeurs est la deuxième principale considération après le risque, corrélé à la perspective de rendement.
Cette vision pragmatique de l’ESG s’exprime à travers divers résultats de l’étude :
- La génération Y sait que le seul investissement n’est pas une fin en soi : 77% d’entre eux disposant d’investissements ESG attendent de leur gestionnaire de fonds un engagement actif dans les sociétés dans lesquelles il investit et pour 72%, qu’il exerce son vote auprès de tous les émetteurs de leur portefeuille.
- 57% des sondés comprennent que la gestion indicielle peut inclure des sociétés qui ne reflètent pas leurs convictions et 52% souhaitent que leur conseiller analyse les investissements tant sous le prisme extra-financier que financier.
La perspective de la retraite devient plus tangible pour les quarantenaires
Les Millenials du monde entier s’attendent à prendre leur retraite à l’âge de 60 ans environ et 76% estiment que son financement leur incombe de plus en plus : ils sont donc déterminés à épargner, en y consacrant en moyenne 17% de leur revenu annuel. Toutefois, l’inflation ayant atteint son plus haut niveau depuis 40 ans au cours des deux dernières années, elle constitue pour plus de 7 personnes sur 10 (72%) l’un des principaux risques pour la sécurité de leur retraite. Cette même part craint également que l’augmentation de la dette publique dans leur pays entraîne une réduction des prestations de retraite publiques à l’avenir.
Enfin, bien que 70 % soient convaincus de pouvoir prendre leur retraite avec une sécurité financière, l’objectif se rapproche rapidement et 66 % disent accepter de devoir continuer à travailler plus longtemps que prévu.
La pandémie a permis de rappeler les bases de la finance
Le Covid-19 a provoqué un sentiment de stress chez 58 % des Millenials quant à leur sécurité financière. Plus d’un quart (28 %) a déclaré qu’eux ou leur ménage avaient perdu des revenus pendant la pandémie et 22 % ont vu leur sécurité financière fortement ébranlée. Durant cette période, ils sont 24% à avoir intensifié leurs activités de trading par l’intermédiaire de leur conseiller financier, point qui souligne l’importance du conseil dans un contexte de marché volatile.
S’ils sont 68% à s’estimer « résilients » d’un point de vue financier (laissant entendre leur sens de la planification), ils affirment rétrospectivement que la pandémie a permis de rappeler les leçons financières fondamentales : le contrôle des dépenses (à 46%), l’importance de disposer d’une épargne d’urgence (38%) et le fait de ne pas prendre de décisions d’investissement sous le coup de l’émotion (32%).
Enfin, interrogés sur leurs principales craintes aujourd’hui, les Millenials évoquent une dépense importante et inattendue, l’insécurité de leur emploi et la pression fiscale.
« La génération Y a bénéficié d’un long marché haussier avec des taux d’intérêt bas et une faible inflation pendant la majeure partie de leur vie d’adulte. Ils ont conscience de la notion de perte et veulent protéger leurs intérêts, a fortiori quand les risques augmentent et que la gestion de leurs finances devient plus complexe. explique Dave Goodsell, Directeur exécutif du Centre for Investor Insight de Natixis. Notre rôle chez Natixis IM est de les aider à naviguer dans cet univers d’investissement en leur proposant des solutions alignées tant à leurs besoins qu’à leurs valeurs et convictions ».
Le rapport complet de l’enquête mondiale 2022 de Natixis sur les milléniaux est disponible ci-dessous :