Un an après la décision tonitruante de Donald Trump de sortir de l’accord de Paris, la transition énergétique reste plus que jamais une thématique porteuse. L’objectif de la COP21 demeure en effet largement d’actualité, avec les exemples fréquents de catastrophes naturelles ou d’alertes liées à la pollution.
Face à cela, les mesures politiques sont de plus en plus motrices et amènent d’importantes opportunités pour des entreprises jeunes et innovantes sur un marché en constante évolution technologique. En Chine, premier pollueur mondial, l’écologie est dorénavant au cœur de la stratégie gouvernementale, avec un objectif de 20% de sa production d’énergie en renouvelable d’ici 2030, grâce à 360 milliards de dollars d’investissements. Ce plan bénéficie notamment à des acteurs cotés à Hong Kong comme China Datang Renewable Power ou Suntien Green Energy. Au Japon également, l’Etat soutient sa filière biomasse et sylviculture, permettant à un spécialiste comme EF-ON de prospérer ou encore à un fournisseur alternatif comme eREX de se différencier et de poursuivre ses gains de parts de marché.
Dans les pays industrialisés, le paysage concurrentiel est ainsi en pleine évolution, avec des anciens leaders aux actifs carbonés ou nucléaires qui ont souvent loupé ce tournant et rachètent désormais de plus petits spécialistes du renouvelable. Rien qu’en France, les exemples sont nombreux, à l’image d’Engie sur Langa, une PME Bretonne dédiée à la production d’électricité verte ou encore EDF qui s’est offert Futuren, un exploitant d’éoliennes.
Les matières premières nécessaires à cette transition sont également au cœur d’enjeux géopolitiques. Pékin a en effet adopté une stratégie de réduction de l’extraction de ressources sur son territoire, pour privilégier les importations et les investissements à l’étranger. Cet accaparement fait ainsi craindre une hégémonie Chinoise et bénéficie in fine à certains acteurs étrangers. En Australie par exemple, Lynas est devenu le seul spécialiste hors de Chine du NdPr, une terre rare utilisée notamment dans les éoliennes et les
véhicules électriques.
Après l’euphorie boursière de 2011 sur la thématique, la situation s’est assainie, avec un secteur moins dépendant des subventions, grâce à des prix de revient toujours plus compétitifs pour les énergies vertes. Du point de vue de l’investisseur, outre l’aspect éminemment concret du financement des acteurs de cette transition, nombre d’entre eux affichent désormais de la croissance bénéficiaire et pourraient en prime profiter du mouvement de consolidation de ces marchés.