La taxe carbone est morte, vive la taxe carbone ! Deux mois après son abrogation, la mesure à l’origine du mouvement des gilets jaunes semble de nouveau au cœur des débats.
Un zeste de pragmatisme
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Interrogé le 12 février sur Europe 1, François de Rugy a reconnu que la taxe carbone faisait de nouveau partie des sujets « sur la table ». La raison de cette volte-face ? L’efficacité de la mesure, qui est à l’origine d’une baisse des ventes de carburant sur l’année 2018. La preuve pour le ministre de la Transition écologique qu’il est « possible de diminuer notre consommation en énergies fossiles » !
Une pincée de justice sociale
Si la taxe carbone devait renaître de ses cendres, une question se poserait dans la foulée au gouvernement. Comment restaurer cet impôt sans alimenter la grogne des gilets jaunes ? Stanislas Guerini, délégué général des députés LREM, croit tenir la réponse. Dans une interview accordée le 12 février à Sud Radio, il s’est prononcé en faveur d’une taxe carbone assortie « d’aides ciblées » pour les ménages les plus en difficulté. Au risque de mécontenter les classes moyennes …
Quelques grammes de politique
Pourquoi exhumer une mesure impopulaire dans un contexte social si tendu ? L’engouement suscité par la pétition L’affaire du siècle a prouvé que les enjeux écologiques sont au cœur des préoccupations des Français. Après les départs successifs de Nicolas Hulot et de Matthieu Orphelin, la majorité présidentielle se devait donc de montrer patte blanche dans ce domaine. De là à voir dans le retour de la taxe carbone un moyen de se racheter une vertu écologique, il n’y a qu’un pas !