“Selon notre analyse, il est peu probable que les États-Unis aient recours à des taux d’intérêt négatifs à l’avenir. Dans ce sens, on pourra lors du prochain cycle siffler la fin de partie pour les politiques monétaires à outils différents mises en place par les décideurs.
Nous sommes actuellement dans une phase de “transition” où les autorités cherchent d’abord à adopter une approche hybride entre la politique monétaire et la politique budgétaire, pour peut-être passer à une approche purement budgétaire par la suite.
La montée des populismes a rendu d’autant plus urgent le besoin de remédier aux conséquences non-voulues de la financiarisation, ainsi qu’aux effets secondaires des tendances technologiques telles que l’automatisation et l’exploitation croissante de l’intelligence artificielle.
L’histoire laisse supposer que les politiques populistes entraînent un mouvement d’expansion budgétaire, les gouvernements étant contraints d’envisager de nouveaux moyens radicaux de redonner du pouvoir aux citoyens tout en s’attaquant aux inégalités.
Il y a également une nouvelle vague de soutien pour ce que l’on appelle la “théorie monétaire moderne” (ou, via son acronyme anglais, la “MMT”), qui s’apparente à la monétisation de la dette ou la planche à billets avec des objectifs pré-définis.
Au cours d’une telle transition, certaines stratégies d’investissement performantes pourraient se heurter à des difficultés. En particulier, ces stratégies automatisées ou algorithmiques qui suivent des schémas spécifiques, bien qu’à même d’examiner les réponses apportées aux crises passées, pourraient ne pas être en mesure de prédire la suite des événements.”