« Le monde selon Amazon n’est pas viable », écrivent dans un rapport compilant différentes données trois organismes :
Attac et les Amis de la Terre ainsi que l’Union syndicale Solidaires ont dénoncé dimanche 24 novembre dans un rapport l’impact social et environnemental de l’ enseigne.
Et alors que les annonces promotionnelles pleuvent à l’ approche du Black Friday, le géant de la distribution en ligne nie tout et désigne comme “trompeuses” ces accusations.
Si Jeff Bezos a promis la neutralité carbone en 2040 de son entreprise, la destruction des invendus et la livraison rapide représentent continue de faire polémique.
Des dizaines d’actions en France réalisées par les trois organismes dénoncent également un manque de transparence d’Amazon sur son bilan carbone.
« Nous réfutons ces informations trompeuses qui comportent de très nombreuses erreurs factuelles et spéculations sans fondement », a réagi Amazon auprès de l’AFP.
Selon l’ enquête des trois organismes, Amazon a généré « 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal ». Jeff Bezos avait annoncé le 19 septembre l’initiative « The Climate Pledge », une campagne devant permettre d’atteindre avec dix ans d’avance les engagements climatiques de l’accord de Paris.
Amazon explique :
« Nous avons récemment pris un engagement fort pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris 10 ans plus tôt, en 2040 plutôt qu’en 2050. Cet engagement comprend un investissement de 100 millions de dollars dans la reforestation et une commande de 100.000 véhicules de livraison, entièrement électriques, la plus grande commande de véhicules de livraison électriques jamais réalisée – pour supprimer les émissions carbone ».
Amazon est par ailleurs également accusé de dissimuler pour des raisons fiscales une grande partie de son chiffre d’affaires réalisé en France.
« Non seulement cela a des impacts négatifs sur les recettes fiscales de l’État, mais cela contribue à renforcer la position dominante d’Amazon vis-à-vis de ses concurrents, qui payent en proportion de leur activité davantage d’impôts », a commenté Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac, cité dans un communiqué.
Le grouê présente les choses sous un autre jour : « Amazon s’acquitte de l’ensemble des impôts et taxes exigibles en France et dans tous les pays où il est présent. Avec plus de 9.300 emplois en CDI en France d’ici la fin de l’année, nous sommes devenus un employeur majeur et notre marketplace a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois supplémentaires au sein des petites et moyennes entreprises qui vendent sur notre site »