Le Swiss Re Institute compile différentes études mondiales pour comprendre les bienfaits de la biodiversité pour la santé humaine et questionne notre rapport à la nature, aux espaces verts et à la biodiversité dans nos vies quotidiennes urbaines. Le temps passé dans la nature a prouvé qu’il est bénéfique pour notre santé physique et mentale
La Biodiversité
La perte de la biodiversité est maintenant reconnue comme l’un des deux défis environnementaux de notre siècle avec le changement climatique. La recherche mondiale a démontré à plusieurs reprises que la biodiversité soutient nos systèmes économiques et sociaux en répondant à nos besoins vitaux : l’alimentation, l’accès à l’eau potable, le logement et la santé.
La recherche mondiale montre que la pollution atmosphérique et sonore, la hausse des températures et la perte de biodiversité ont des effets néfastes sur notre santé mentale et favorise l’émergence de maladies cardiovasculaires.
Un accès plus important à des environnements naturels ou des espaces verts seraient un moyen de prévention pour la santé humaine, réduire les coûts médicaux et par conséquent réduire les frais pour les sociétés, assureurs et assurés :
- Santé Mentale
Première cause d’absence du lieu de travail devant le cancer, le coût des maladies mentales va de fortement augmenter d’ici à 2030 à près de 6 000 Mds $ contre 2 500 Mds$ en 2010. La crise du COVID-19 et les confinements successifs ont eu un impact important sur la santé mentale, y compris lié au manque d’accès à la nature et aux espaces verts. Selon le Swiss Re Institute, si le temps passé dans la nature peut réduire de seulement 1% l’impact financier de ces maladies mentales, nous pourrions réaliser 60 Mds $ d’économie par an d’ici 2030.
- Maladies Cardiovasculaires
Le coût mondial des maladies cardiovasculaires est estimé à 865 Mds $ en 2010 avec une augmentation prévue à 1044 Mds $ d’ici 2030. Plusieurs recherches montrent que dans les grandes villes (Canada, Brésil), la proximité avec les espaces verts diminue le taux de prévalence des maladies cardiovasculaires et du diabète par rapport aux zones d’habitation les plus éloignés. Selon le Swiss Re Institute, si le temps passé dans la nature peut réduire de seulement 1% l’impact financier des maladies mentales, nous pourrions réaliser 10 Mds $ d’économie par an d’ici 2030.
La nature présente des effets bénéfiques pour notre santé et nous permet aussi de lutter contre les effets néfastes de la surdensité urbaine sur notre santé. Dans le cadre des vagues de chaleur, la mortalité est plus faible dans les zones où la végétation est plus importante. L’accès à des zones calmes et vertes a des effets positifs pour réduire notre exposition à la pollution de l’air et à la pollution sonore, réduisant de facto la mortalité.