Aujourd’hui, nous plongeons au cœur de la thématique cruciale du changement climatique en compagnie de Jean-Marc Jancovici, ingénieur et consultant de renom. Jancovici est le cerveau derrière le bilan carbone. Une référence mondiale pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre des organisations, notamment des entreprises. Il est le fondateur de Carbon 4, une entreprise dédiée à la réduction des émissions. Et du Shift Project, qui œuvre pour la transition énergétique. Jean-Marc Jancovici partage son expertise en enseignant au Minparitech et en siégeant au Haut conseil pour le climat.
L’importance de comprendre les enjeux énergétiques
Quelles sont les conséquences d’une augmentation des températures mondiales de 1,5 à 2,5 degrés Celsius à l’échelle de la planète ? Notre perception limitée en tant qu’animaux rend difficile la compréhension des moyennes. La température de notre environnement immédiat est perceptible, mais pas celle à l’échelle globale.
Jean-Marc Jancovici illustre l’impact significatif que même quelques degrés de variation peuvent avoir en prenant l’exemple du corps humain. Une augmentation de 1,5 degré de la température interne peut être fatale à terme. Soulignant ainsi les répercussions dramatiques que de petites variations peuvent avoir sur un système complexe comme le climat.
Jean-Marc Jancovici met en lumière la complexité des effets du changement climatique. Soulignant que les variations locales de température peuvent être bien plus importantes que la moyenne mondiale. Ces éléments de contexte sont essentiels pour comprendre l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés dans la lutte contre le changement climatique.
Prévisions alarmantes d’élévation des températures
Ce dont il est question ici, c’est d’une augmentation de 2 degrés de la température moyenne de la planète. Par rapport à la période préindustrielle entre 1850 et 1900. Selon les dernières estimations, si le rythme actuel des rejets de CO2 reste constant, on pourrait atteindre plus de 1,5 degré dès 2040 et plus de 2 degrés en 2060, soit dans 37 ans. Comme cela a été observé la semaine dernière en France, avec une vague de chaleur extrêmement intense. Ce type d’événement se multipliera avec l’augmentation des températures. À l’heure actuelle, la moyenne planétaire a augmenté d’environ 1,2 degrés.
Illustration des conséquences actuelles du réchauffement
Avec cette augmentation, environ 15% des coraux tropicaux sont déjà morts. On observe des incendies au Canada qui détruisent en une année l’équivalent de la surface de la Grèce. En Grèce même, où de nombreux incendies ont également eu lieu, des inondations catastrophiques se sont produites récemment en Libye. On constate également des inondations catastrophiques au Pakistan l’année dernière, des sécheresses catastrophiques un peu partout, etc.
Ainsi, l’élévation de la température moyenne en elle-même ne nous indique rien. Ce qui compte, ce sont tous les événements qui en résultent. Par exemple, certaines maladies se déplacent vers de nouvelles zones endémiques, et les récoltes sont affaiblies. Par exemple, les Espagnols pourraient perdre 80% de leur récolte de cerises cette année. Il est crucial de comprendre que les dommages du réchauffement climatique ne sont pas proportionnels à l’élévation de la température.
Contrairement à notre intuition quotidienne basée sur la proportionnalité. Dans le cas du climat, si l’élévation de température double, les dommages ne doublent pas. Ils peuvent être multipliés par 100, voire par 1000, de manière exponentielle. C’est un concept difficile à saisir, mais crucial. Reprenant l’analogie avec le corps humain. Une élévation de température interne de 5 degrés n’est pas simplement cinq fois plus grave qu’une élévation de 1 degré – elle peut être mortelle.
Il est donc impératif de comprendre que les conséquences du réchauffement climatique s’accélèrent beaucoup plus rapidement que l’élévation de la température. À 2 degrés, par exemple, la totalité des coraux tropicaux pourrait être décimée, et probablement plus de la moitié de la forêt française pourrait mourir.
Pertes significatives d’humidité des sols et montée du niveau de la mer
À 2 degrés d’élévation, on observe une perte moyenne de 20% d’humidité des sols dans la région méditerranéenne. Ce qui entraîne des conséquences désastreuses. De plus, la fonte du Groenland, déjà amorcée à 1,5 degré d’élévation. Promet une montée du niveau de la mer de 3 à 6 mètres dans les siècles à venir.
L’élévation de la température a des répercussions directes sur la biodiversité et sur la vie humaine. Les submersions marines. Amplifiées par une élévation de 2 degrés, illustrent parfaitement ces conséquences. Avec des événements tragiques comme la tempête Xintia en France.
Les conséquences du réchauffement climatique vont bien au-delà des catastrophes naturelles. Elles se traduisent par des bouleversements économiques, sociaux et politiques majeurs. Comme la menace de disette alimentaire et même de famine dans certaines régions. Cela pose également des défis quant au maintien de la démocratie et de l’espérance de vie. Mettant en péril les infrastructures qui garantissent la solidarité humaine.
Jean-Marc Jancovici met en lumière le rôle critique des infrastructures dans le maintien de la solidarité sociale. Soulignant spécifiquement leur fonction dans la distribution des ressources alimentaires là où elles sont nécessaires. Toutefois, il soulève la préoccupation que, dans un contexte de perturbations climatiques croissantes. Ces infrastructures pourraient devenir de plus en plus vulnérables.
Les défis de la projection des conséquences du réchauffement climatique
Prédire avec précision les conséquences de l’élévation des températures reste une entreprise complexe. Cependant, Jean-Marc Jancovici met en garde contre le fait que même une légère variation de quelques degrés peut avoir des répercussions sans précédent sur notre société. Les données historiques indiquent que de telles variations peuvent entraîner des bouleversements massifs. Menaçant la stabilité des sociétés humaines, leur prospérité économique, et même les régimes politiques en place.
Réponse aux arguments sur les émissions de gaz à effet de serre
Dans un autre registre, Jean-Marc Jancovici aborde les arguments souvent avancés concernant les émissions de gaz à effet de serre de la France. Il rejette l’idée de découper les émissions en petites portions pour minimiser la responsabilité individuelle ou nationale. Soulignant que ce raisonnement simpliste ne contribue pas à résoudre le problème du changement climatique. Au lieu de cela, il encourage une prise de conscience collective et une action concertée pour aborder cette crise mondiale.
L’urgence d’abandonner l’illusion selon laquelle ne pas agir permettrait de maintenir le monde tel qu’il est. Il est clair que, même avec des actions, le monde changera, mais l’inaction nous mènera vers un avenir bien plus chaotique.
Il met en garde contre l’idée erronée que les conséquences du réchauffement climatique seront progressives. Les exemples tels que les perturbations agricoles soudaines en Espagne ou les sécheresses massives au Maroc démontrent que les changements peuvent être soudains et dévastateurs.
L’escalade des conséquences de l’inaction
Jean-Marc Jancovici utilise l’analogie des marches d’escalier pour expliquer que les conséquences d’un réchauffement climatique non maîtrisé seront comme des chutes de plus en plus graves à chaque étape. Il insiste sur le fait que chaque jour d’inaction pourrait nous coûter cher à l’avenir.
Enfin, il répond aux doutes sur l’efficacité de l’action en soulignant que chaque geste compte, tout comme arrêter de fumer est toujours une bonne idée, peu importe quand vous commencez. Il insiste sur le fait que chaque effort pour réduire les émissions contribue à limiter les dommages potentiels futurs.
Omniprésence du pétrole
Jean-Marc Jancovici met en évidence la présence du pétrole dans tous les aspects de notre vie quotidienne, soulignant son rôle essentiel dans le fonctionnement de la société moderne. Du transport à l’alimentation en passant par les vêtements et les produits cosmétiques, le pétrole est omniprésent et indispensable.
Le pétrole, pilier de notre économie selon Jean-Marc Jancovici
Il explique que le pétrole est bien plus qu’une simple source d’énergie : il est le fondement de notre système économique, notamment en ce qui concerne le transport et la production. Sans le pétrole, l’économie moderne serait gravement affectée, entraînant une baisse de la production et une contraction économique.
Jean-Marc Jancovici soulève la question de l’avenir du pétrole alors que ses réserves diminuent.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la rareté du pétrole ne garantit pas une augmentation continue de son prix. En réalité, une diminution de l’approvisionnement en pétrole entraînerait une contraction économique plutôt qu’une hausse des prix.
Il explique que la diminution de l’approvisionnement en pétrole se traduirait par une réduction de la production, car l’énergie est essentielle au fonctionnement des machines qui alimentent l’économie moderne. Ainsi, la contraction de l’approvisionnement en pétrole ne se traduirait pas nécessairement par une augmentation des prix, mais plutôt par une récession économique.
Contrairement à d’autres biens, la baisse de l’approvisionnement en pétrole ne se traduit pas automatiquement par une augmentation de son prix. Cela rend difficile la prévision du prix du pétrole à long terme. Réduire les émissions de gaz à effet de serre est urgent, en particulier dans les secteurs de la production électrique, des transports, du chauffage domestique et de l’industrie. Il met en lumière la nécessité de prendre des mesures rapides pour faire face à ce défi.
Réduction des émissions dans différents secteurs
- Production électrique : La France a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de la production électrique en diminuant l’utilisation du charbon. Cependant, il reste des défis à relever au niveau européen.
- Transports : Les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports représentent un défi significatif en France. La transition vers des modes de transport plus durables, notamment en réduisant la dépendance à la voiture individuelle et en repensant le transport de marchandises, est nécessaire.
- Chauffage domestique : Les chaudières au gaz et au fioul constituent un autre domaine où des progrès doivent être réalisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- Industrie : L’industrie joue un rôle crucial dans les émissions de gaz à effet de serre, tant au niveau national qu’international. La réduction des émissions dans ce secteur nécessite des efforts concertés.
Jean-Marc Jancovici soulève également le défi des émissions de gaz à effet de serre générées par la mondialisation, en particulier dans la production et le transport des biens de consommation. Il met en avant l’idée de réindustrialisation locale comme moyen de réduire ces émissions.
Transition vers des énergies alternatives Jean-Marc Jancovici
- Énergies renouvelables : Les énergies renouvelables ont une longue histoire et ont été largement utilisées avant l’avènement des énergies fossiles. Elles constituent une alternative prometteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- Énergie nucléaire : Jean-Marc Jancovici mentionne également les différentes formes d’énergie nucléaire comme une option pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il est nécessaire d’explorer ces alternatives dans le cadre de la transition énergétique.
La transition vers des sources d’énergie alternatives est un défi complexe mais nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il nécessite des efforts concertés à l’échelle nationale et internationale, ainsi qu’une réflexion approfondie sur la manière de repenser nos modes de production et de consommation.
Jean-Marc Jancovici met en évidence l’importance de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique actuelle. Il explique que les énergies fossiles, notamment le pétrole, ont été cruciales dans le développement industriel en raison de leur densité énergétique élevée. Cependant, étant donné les préoccupations environnementales liées aux émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de se tourner vers des alternatives décarbonées telles que le nucléaire.
Avantages de l’énergie nucléaire
- Densité énergétique : L’énergie nucléaire offre une densité énergétique élevée, comparable à celle des énergies fossiles, ce qui signifie qu’elle peut fournir beaucoup d’énergie avec peu de matière.
- Faibles émissions de gaz à effet de serre : Comparée aux énergies fossiles, l’énergie nucléaire produit peu d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait une option attrayante pour réduire l’impact sur le climat.
- Espace et déchets : Les installations nucléaires occupent peu d’espace et produisent relativement peu de déchets, car elles manipulent peu de matière.
Limites et défis de l’énergie nucléaire selon Jean-Marc Jancovici
- Rigidité d’emploi : L’électricité produite par l’énergie nucléaire est sujette à des contraintes géographiques et ne peut être utilisée que là où il y a un réseau électrique. De plus, le stockage de l’électricité reste un défi.
- Risques associés : Bien que l’énergie nucléaire produise peu d’émissions de gaz à effet de serre, elle comporte des risques liés aux accidents nucléaires et à la gestion des déchets radioactifs.
La réduction de la production d’énergie nucléaire pourrait entraîner un effondrement économique et social accéléré. En réduisant l’approvisionnement énergétique, cela conduirait à une contraction de la production, des revenus et des problèmes sociaux plus graves, comme l’accès au logement et à la nourriture.
Une transition énergétique sans énergie nucléaire pourrait entraîner une dépendance accrue aux énergies fossiles, ce qui aggraverait les problèmes environnementaux et climatiques. De plus, les pays sans accès facile aux énergies fossiles pourraient rencontrer des difficultés économiques et sociales importantes.
Enfin, il faut reconnaître que la transition énergétique implique des choix difficiles et des compromis. Il suggère que la sobriété énergétique, c’est-à-dire l’acceptation d’une consommation moindre d’énergie, pourrait être une composante essentielle de la transition vers un avenir durable.
L’avenir du transport aérien et la question de la fréquence des vols
La fréquence actuelle des vols est devenue banale, mais rappelle qu’elle était exceptionnelle pour la génération précédente. L’essor du transport aérien est étroitement lié à l’ère du pétrole et pourrait diminuer avec la fin de cette ère.
Conséquences de la diminution des vols selon Jean-Marc Jancovici
Jean-Marc Jancovici estime que la diminution du nombre de vols ne serait pas nécessairement préjudiciable. Il remet en question la nécessité de voyages fréquents pour des motifs souvent triviaux, comme se rendre dans des villes lointaines pour des expériences similaires à celles disponibles localement. Les pratiques telles que les familles éclatées ont été rendues possibles par l’avènement de l’aviation, suggérant ainsi que leur disparition ne serait pas nécessairement une perte inacceptable.
La majorité des déplacements en voiture sont liés aux activités quotidiennes. Les solutions pour réduire ces déplacements incluent le covoiturage, les transports en commun, et l’utilisation du vélo électrique, qui permet des distances plus longues avec moins d’effort.
Il y a des défis socio-économiques liés à l’adoption de véhicules électriques. Notamment le coût élevé par rapport aux véhicules thermiques, ainsi que la prédominance des gros modèles sur le marché. Des solutions telles que des incitations financières ciblées, telles que des primes à la casse conditionnées par les ressources et le lieu de résidence sont considérées. Il met en avant l’importance de diversifier les modes de transport, en encourageant le télétravail, le covoiturage, et en développant les infrastructures de transport en commun. Il insiste sur le fait que les mesures doivent être adaptées aux besoins spécifiques des populations urbaines et rurales.
Jean-Marc Jancovici propose une approche pragmatique, où les politiques de soutien doivent être ciblées et conditionnées par des critères socio-économiques et géographiques. Il insiste sur l’importance de mettre en place des incitations spécifiques pour encourager les familles modestes à adopter des véhicules électriques.
L’impact économique et social sur les régions montagneuses
Le tourisme, notamment lié au ski, constitue une part importante de l’économie de régions comme la Savoie et la Haute-Savoie. Avant l’arrivée du ski, ces régions étaient parmi les plus pauvres de France. Cependant, la dépendance au pétrole et les changements climatiques posent des défis économiques majeurs.
Dans un contexte de réduction de l’utilisation des voitures et de disponibilité réduite de pétrole, les difficultés liées au transport vers les stations de ski. Il évoque la possibilité que la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs limite leur capacité à choisir le ski comme activité de loisir. Jean-Marc Jancovici aborde les effets du changement climatique sur la disponibilité de neige pour le ski. Les précipitations hivernales sont de plus en plus souvent de la pluie plutôt que de la neige, ce qui pose des problèmes non seulement pour le ski, mais aussi pour la disponibilité d’eau pour l’agriculture et d’autres usages.
La remise en question de la notion de “normalité” climatique par Jean-Marc Jancovici
Il remet en question la notion de “normale” climatique dans un contexte de changement climatique constant. La stabilité à long terme n’est plus garantie, remettant ainsi en question nos attentes de ce qui est considéré comme “normal” en matière de température et de précipitations.
En résumé, Jean-Marc Jancovici met en lumière les nombreux défis auxquels est confrontée l’industrie du ski et les régions montagneuses, tant sur le plan économique que climatique, dans un contexte de transition vers un monde post-pétrole et face au changement climatique. Il met en évidence le fait que de nombreux aspects du climat et de l’environnement seront affectés pendant des décennies, voire des siècles, même après l’arrêt des émissions de CO2. Par exemple, l’adaptation des écosystèmes au nouveau climat prendra du temps, de même que la montée du niveau de la mer qui persistera pendant des milliers d’années.
En ce qui concerne les saisons, Jean-Marc Jancovici explique que l’été s’allongera tandis que l’hiver se contractera, avec des intersaisons également plus courtes. La notion de “normalité” saisonnière deviendra de plus en plus floue dans un monde en constante évolution climatique.
Le problème de la consommation de viande
Jean-Marc Jancovici aborde la question de la consommation de viande et son impact sur l’environnement. La consommation de viande par personne en France a considérablement augmenté au cours des deux derniers siècles, passant d’environ 20 kilos par an en 1800 à près de 100 kilos aujourd’hui. Cette augmentation s’explique en partie par la productivité accrue de l’agriculture, rendue possible par l’utilisation des combustibles fossiles.
Cependant, cette forte consommation de viande a un impact environnemental significatif, car elle nécessite une production végétale importante pour nourrir les animaux. Dans un contexte de rareté énergétique et de nécessité de réduire les émissions de CO2, il est nécessaire de reconsidérer notre consommation de viande. Réduire la consommation de viande permettrait de libérer des terres agricoles pour d’autres cultures alimentaires, réduisant ainsi la pression sur les ressources naturelles.
La croissance démographique selon Jean-Marc Jancovici
Jean-Marc Jancovici exprime son opinion sur la question de la surpopulation et son impact sur l’environnement. La croissance démographique, bien qu’ayant historiquement contribué à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés, n’est pas le principal facteur des émissions mondiales actuelles.
Il explique que la croissance démographique dans les pays en développement n’a pas un impact significatif sur les émissions de CO2 par habitant, qui restent bien plus élevées dans les pays industrialisés. Cependant, il reconnaît l’importance d’aider les pays en développement à maîtriser leur démographie, notamment en favorisant l’éducation et l’émancipation des femmes, l’accès à la contraception et la mise en place de mécanismes de solidarité sociale.
Jancovici souligne également que la responsabilité des émissions de CO2 incombe principalement aux pays développés, qui ont historiquement contribué de manière disproportionnée aux émissions mondiales. Il met en avant l’idée que pour être crédibles dans nos efforts pour encourager une consommation plus durable et réduire les émissions de CO2, les pays développés doivent commencer par réduire leurs propres émissions.
Le changement climatique
Tout d’abord, il souligne que le changement climatique va modifier les conditions de travail dans certaines régions, notamment dans les zones où les températures et l’humidité deviennent excessives, rendant certains travaux extérieurs impossibles voire dangereux. Cela pourrait affecter des secteurs tels que l’agriculture et les travaux publics.
La transition vers des secteurs d’activité plus en phase avec les impératifs environnementaux. Par exemple, la nécessité de rénover les logements pour améliorer leur performance énergétique pourrait créer de nouveaux emplois dans le bâtiment. Certains métiers pourraient devenir moins pertinents, comme ceux liés aux sports d’hiver dans un monde où le réchauffement climatique réduit les saisons de neige.
En ce qui concerne la croissance économique, celle-ci est intimement liée à l’accès à l’énergie abondante, et que le déclin de l’approvisionnement énergétique en Europe depuis 2008 a déjà entraîné une stagnation, voire une décroissance économique dans certains domaines. Il met en évidence le lien entre l’énergie et l’économie, soulignant que la diminution de l’approvisionnement énergétique peut entraîner une réduction de l’activité économique.
Vers une décroissance économique ?
La décroissance économique est déjà en cours depuis plusieurs années, bien que cela puisse passer inaperçu pour certaines personnes, notamment celles qui ne vivent pas directement les difficultés économiques au quotidien. La prise de conscience de cette décroissance est nécessaire pour orienter les politiques économiques futures.
Il ne faut pas seulement se concentrer sur les aspects négatifs de la décroissance, mais aussi sur la recherche de solutions et d’espoir pour l’avenir. Il faut intégrer la décroissance dans les plans économiques à venir, afin de mieux anticiper les défis à venir.
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