L’agriculture représente environ 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les consommateurs ont un pouvoir significatif d’influence sur ces émissions à travers leurs choix d’achat quotidiens. En même temps, l’agriculture peut également servir de levier pour la capture de CO2. Selon les cultures adoptées et les pratiques employées.
Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.
La situation actuelle et ses défis
L’agriculture, en plus de ses 30 % d’émissions globales de gaz à effet de serre, est confrontée à des défis complexes. Environ 10 % de ces émissions proviennent de la déforestation, qui est souvent une conséquence de l’expansion démographique. Historiquement, l’Europe, les États-Unis, et la Chine ont connu des périodes de déforestation massive. Un processus désormais observé en Afrique, en Amérique du Sud, et en Asie du Sud-Est. Ce phénomène est principalement dû à l’augmentation de la population, entraînant une conversion des terres forestières en terres agricoles.
Un autre facteur important est la consommation de viande, qui exacerbe les émissions agricoles. Les ruminants, en particulier, produisent du méthane par fermentation entérique. Avec environ 1,5 milliard de vaches sur terre, le méthane constitue une part significative des émissions agricoles. De plus, les engrais azotés, qu’ils soient de synthèse ou naturels, libèrent du protoxyde d’azote. Un autre puissant gaz à effet de serre.
Les bonnes pratiques et les solutions
Pour atténuer ces impacts, plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en œuvre. La réduction de la déforestation et de la consommation de viande. En particulier celle provenant de gros animaux, sont des mesures évidentes. Les grands animaux sont moins efficaces dans la conversion de la biomasse végétale en biomasse animale. Rendant leur production plus nocive pour le climat. Les systèmes d’élevage laitier, qui produisent également du lait, sont un cas particulier où la carcasse peut être vue comme une valorisation des déchets plutôt qu’un produit principal.
L’agroforesterie et le couvert végétal permanent sont deux pratiques qui permettent de remettre du carbone dans le sol, améliorant ainsi la séquestration du CO2. De même, la méthanisation peut être utilisée pour fournir de l’énergie décarbonée à la mécanisation agricole.
Cependant, ces bonnes pratiques se heurtent souvent à deux obstacles majeurs : le comportement des consommateurs et la structure réglementaire européenne. En Europe, une grande partie des compétences agricoles est déléguée à l’Union Européenne, ce qui pose des défis pour l’adaptation locale des pratiques agricoles. Une décentralisation des actions et des modalités économiques et normatives est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques de chaque région.
Perspectives et Conclusion
La stratégie européenne “Farm to Fork” vise à améliorer la durabilité des systèmes alimentaires, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour sensibiliser toutes les parties prenantes et permettre la prise de décisions éclairées. La qualité des produits, souvent garantie par des appellations d’origine contrôlée (AOC), doit être valorisée plutôt que réduite, car les consommateurs sont généralement prêts à payer plus pour des produits de qualité.
En conclusion, l’agriculture peut devenir une partie de la solution au changement climatique grâce à des pratiques agricoles durables, une consommation responsable, et une meilleure adaptation des politiques européennes aux contextes locaux.
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