Adrien Couret, PDG d’Aéma (Aésio, Macif), fait partie des personnes mises en examen pour leur implication présumée dans une tentative de déstabilisation de l’assureur mutualiste Covéa. Lors de l’acquisition de PartnerRe, selon les informations de “Libération”.
Affaire SCOR-Covéa : Adrien Couret au cœur de la tourmente
L’affaire secoue le secteur de l’assurance et l’élite parisienne. Impliquant plusieurs grands dirigeants qui se seraient unis pour saboter le rachat du réassureur PartnerRe. Un rachat par le géant mutualiste Covéa (GMF, MAAF, MMA), propriété de la famille Agnelli. Adrien Couret, à la tête d’Aéma depuis sa création, est l’une des cinq personnes mises en examen cet automne. Un examen pour “tentative d’escroquerie en bande organisée” et “dénonciation calomnieuse”, révèle “Libération”.
Rapport des enquêteurs : Denis Kessler, décédé en juin, Jean-Claude Seys et Adrien Couret. Tous accusés d’être les commanditaires de la tentative de manipulation visant à déstabiliser Covéa. Jean-Claude Seys a démissionné de plusieurs postes, dont la présidence d’honneur de Covéa, suite aux accusations.
Aéma dans la tourmente : réactions face aux accusations
En réaction à l’article de « Libération », Aéma refuse tout commentaire sur la procédure en cours. Soulignant que ses dirigeants restent focalisés sur les opérations de l’entreprise. Aéma met en garde contre les accusations sans fondement. Soulignant que les dirigeants demeurent dédiés à leurs responsabilités malgré les allégations. SCOR rappelle que son administrateur Adrien Couret est présumé innocent. Plusieurs sources confirment les tensions entre Denis Kessler et Thierry Derez malgré l’accord de paix de 2021. Le trio Kessler, Seys, Couret serait lié à une initiative de Didier Calmels. Créateur de l’ASPM opposée au rachat de PartnerRe par Covéa. Covéa confirme une information judiciaire en cours depuis mars 2022.
Scandale financier dans le monde de l’assurance
Pour alimenter les manœuvres judiciaires de l’ASPM contre Covéa, des sommes considérables auraient été débloquées. La banque d’affaires Gimar, se positionnant en tant qu’entremetteur, aurait joué un rôle clé. Christian Giacomotto, fondateur de Gimar et proche de Denis Kessler, aurait fait l’objet d’une garde à vue. Bien que jusqu’à présent aucune inculpation n’ait été confirmée, selon les révélations de “Libération”. Gimar aurait supposément reçu des fonds de SCOR et de sa filiale Humensis (PUF, Belin, L’Observatoire). Cette dernière ayant actuellement un mandat de vente attribué à la société de Giacomotto.
Une fraction de ces fonds aurait été détournée vers Jean-Claude Seys et Dominique Paillé, président de l’ASPM. Des allégations suggèrent également que l’ancien député des Deux-Sèvres aurait reçu 100 000 euros de la part du groupe Aéma. Ces accusations jetteraient une ombre sur le secteur de l’assurance. Suscitant des regrets parmi diverses sources proches de l’affaire, et exacerbant notamment les ressentiments envers Adrien Couret. Dont l’ascension fulgurante est l’objet d’envie. Malgré la percée d’Aéma dans le domaine, cette opération aurait engendré des dettes pour le jeune groupe.
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