Charismatique et volontiers provocateur, Boris Johnson incarne à lui seul la stratégie du « no deal » sur la question du Brexit. Mais le Premier ministre britannique doit faire face à une opposition revigorée, y compris dans son propre camp.
Sauve-qui-peut chez les Conservateurs !
La ligne dure défendue par Boris Johnson sur la question du Brexit provoque des remous au sein même de sa majorité. Une trentaine de Conservateurs modérés ont déjà quitté le navire, en signe de désaccord avec la dérive populiste de leur bouillonnant chef de file. Dernière défection en date, celle de John Bercow. Le président de la Chambre des communes quittera ses fonctions au 31 octobre, date supposée d’un éventuel Brexit sans accord.
La bataille au Parlement
Depuis son arrivée au 10 Downing Street au mois de juillet dernier, Boris Johnson a essuyé six défaites consécutives face au Parlement. Un record historique au Royaume-Uni ! Le dernier revers infligé par les députés au Premier ministre britannique date du 09 septembre dernier. La Chambre des communes ayant massivement rejeté sa proposition de dissolution de l’assemblée en vue d’organiser des élections législatives anticipées.
Quelle stratégie désormais ?
La tentative de dissolution du Parlement était un pari. Et Boris Johnson l’a perdu ! Le Premier ministre britannique est désormais confronté à une alternative. Organiser des élections générales et tenter d’écraser ses opposants dans les urnes. Ou faire alliance avec Nigel Farage, le leader du Parti du Brexit. Une option hautement risquée à laquelle les Conservateurs aimeraient ne pas se résoudre …