La directive CSRD continue son déploiement au sein de l’Union européenne. Sa deuxième phase, prévue en janvier 2025, étendra les obligations de reporting. Initialement ciblée sur les grandes entreprises, cette directive inclura aussi les structures employant entre 250 et 500 salariés. Elle concernera également celles générant un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros.
Vers une application élargie et homogène
La Commission européenne renforce sa pression sur les États membres qui peinent à transposer la La Commission européenne augmente la pression sur les États membres en retard dans la transposition de la directive CSRD. Elle souhaite assurer une application homogène des exigences de reporting extra-financier.
Pour cela, la Commission a lancé des enquêtes contre les pays en retard. Cette initiative vise à garantir que toutes les entreprises répondent aux nouvelles obligations dès janvier 2025. Cet effort de synchronisation est essentiel pour éviter des différences dans la mise en œuvre. Ces écarts pourraient perturber le marché unique européen.
Bilan de la première année de mise en œuvre de la CSRD
À la fin de cette première année, un bilan des défis et réussites des grandes entreprises est nécessaire. Depuis janvier 2024, ces entreprises se conforment à la CSRD. La directive impose de fournir des informations précises sur l’impact environnemental, social et de gouvernance. Elles doivent également rendre compte des mesures prises pour réduire cet impact.
Malgré les bénéfices attendus, cette première année a révélé des difficultés. Les coûts élevés et les ressources humaines nécessaires posent des défis. Les PME et entreprises de taille intermédiaire, bientôt concernées, se préparent aussi. Elles devront relever ces défis, mais avec des contraintes financières et organisationnelles plus importantes.
Bruno Boggiani, CEO de Green Finance et Strateggyz, affirme : « La transparence de la CSRD est un changement crucial pour la responsabilité d’entreprise. Pour les plus petites structures, cette transition doit être accompagnée de manière réaliste. Elles doivent pouvoir atteindre les objectifs fixés sans compromettre leur compétitivité. »
Enjeux pour les entreprises de taille moyenne
La CSRD impose aux entreprises de rapporter leurs impacts environnementaux et sociaux. Cette tâche est complexe pour les entreprises de taille intermédiaire. Bien que plus petites, ces entreprises devront déployer des ressources importantes pour répondre aux exigences de transparence. Elles devront aussi conserver leur compétitivité.
La directive pourrait susciter des investissements en gestion des données, évaluation des risques ESG et suivi de la chaîne d’approvisionnement. Pour les directions de ces entreprises, structurer les équipes devient crucial. Mobiliser les ressources nécessaires est également essentiel, car les régulateurs suivront de près ces exigences.
Ce qu’il faut retenir
L’entrée en vigueur de la seconde phase de la CSRD en janvier 2025 marque un tournant pour les entreprises européennes, y compris pour les structures de taille intermédiaire. En cherchant à harmoniser la transparence et la durabilité au sein de l’Union, la directive CSRD représente une opportunité pour renforcer la responsabilité d’entreprise à l’échelle européenne. Toutefois, les entreprises concernées devront faire face à de nouveaux défis, notamment financiers et organisationnels, pour satisfaire les exigences de cette réglementation ambitieuse.