- Il existe une corrélation positive entre les performances boursières d’une entreprise et sa notation ESG.
- Chaque niveau additionnel de notation ESG a apporté environ 2,8% de performance supplémentaire au cours d’une action en relatif par rapport au marché pendant la pandémie.
- Les obligations des entreprises notées A ont rapporté -9,23% en moyenne, contre -17,14% pour les entreprises notées C.
La récente période de volatilité sur les marchés, due à la pandémie de coronavirus, a choqué par sa gravité. Mais la vente massive sur les marchés ne s’est pas fait sans discrimination, comme le révèlent les nouvelles données de Fidelity International. Selon sa recherche, chaque niveau additionnel (de A à E) des notations Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) de Fidelity a apporté environ 2,8 points de pourcentage de performance supplémentaire au cours d’une action en relatif par rapport au marché pendant la période récente marquée par une forte volatilité*.
Fidelity a comparé les performances de plus de 2 600 entreprises, à partir de son système propriétaire de notation des critères durables. Les notations prospectives sont issues d’une démarche d’engagement en direct avec les entreprises, totalisant environ 15 000 rencontres individuelles par an.
Les données ont révélé qu’il existe, même en période de crise, une corrélation positive entre les performances boursières d’une entreprise et sa notation ESG. Les actions et les obligations émises par les meilleures entreprises d’après le système de notation des critères durables de Fidelity (notées A et B) ont, en moyenne, surperformé celles avec une note moyenne (C) ou plus faible (D et E) au cours de cette courte période, révélant une forte relation linéaire.
En 36 jours, entre le 19 février et le 26 mars, le S&P 500 a chuté de 26,9 %. Pendant ce temps, les cours des actions au sein des sociétés avec des note ESG élevées (A ou B) ont moins reculé en moyenne, tandis que celles notées de C à E ont chuté davantage comparé à l’indice. Les sociétés notées A ont surperformé de 3,8% en moyenne, tandis que les sociétés notées E ont sous-performé de 7,4 % en moyenne par rapport au S&P 500 sur la période analysée.
Graphique 1 : L’attention portée aux facteurs ESG entraîne une surperformance du marché
Source : Fidelity International, avril 2020.
Jenn-Hui Tan, Responsable mondial de l’investissement durable chez Fidelity International, commente : « Aucun actif n’a été épargné, car la sévérité du ralentissement économique nécessaire pour contenir l’épidémie de coronavirus ne fait plus aucun doute aux yeux des investisseurs. En mars et en avril, la baisse du marché américain a été la plus rapide de l’histoire. Elle a également constitué le premier krach boursier généralisé de l’ère de l’investissement durable.
Lorsque nous avons initié nos recherches, nous avions la conviction que les entreprises avec un bon profil sur les questions de développement durable sont pilotées par de meilleures équipes de direction et devraient donc surperformer le marché, même en cas de crise. A l’issue de ces recherches, les données analysées nous ont conforté dans ce sens.
Bien que certaines réserves subsistent, notamment face aux ajustements de bêta, à la qualité du crédit et à la reprise soudaine du marché, la corrélation avérée entre une solide démarche durable et les rendements d’une entreprise nous encourage et cela crédibilise encore davantage l’importance de l’analyse des facteurs ESG au sein de notre recherche fondamentale ».
Les obligations des entreprises notées A sont plus performantes
L’étude de Fidelity International révèle également que les obligations des sociétés les mieux notées en termes d’ESG obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne de leurs homologues moins bien notées, depuis le début de l’année jusqu’au 23 mars, sur une base non ajustée.
Les obligations des 149 sociétés notées A ont rapporté -9,23 % en moyenne, contre -13,16 % pour les sociétés notées B et -17,14 % pour les sociétés notées C.
Graphique 2 : La qualité en termes d’ESG conduit à de meilleurs rendements pour les obligations
Rendement des crédits excédentaires
Source : Fidelity International, avril 2020.
Jenn-Hui Tan ajoute : « La récente période de volatilité sur les marchés a choqué par sa gravité. Une réaction naturelle aux crises de marché consiste à reduire son horizon d’investissement et à se concentrer sur la survie des entreprises à court terme, en reléguant au second plan les préoccupations de plus long terme telles que la pérennité du modèle vis-à-vis de l’environnement, la qualité des relations avec les différentes parties prenantes et la gouvernance d’entreprise.
Toutefois, cette vision s’inscrit dans une logique purement court-termiste. Ce qui semblait initialement être une vente sans discernement par le marché, a en fait distingué les entreprises en fonction de leur prise en compte des enjeux ESG.
Notre recherche renforce notre point de vue selon lequel l’attention portée par une entreprise aux dimensions ESG est un indicateur avancé de la qualité de son conseil d’administration et de sa direction. Il en ressort des entreprises plus résilientes en période de récession, mieux positionnées pour saisir les opportunités lors d’une reprise économique, en opposition à des sociétés qui luttent pour se faire une place au sein d’une gestion de portefeuille active. »
Analyse de Fidelity