Un marché international de titres obligataires diversifié et liquide
En moins d’une décennie, le marché des obligations vertes est passé d’un marché de niche à l’un des segments les plus dynamiques du marché obligataire, devenant un marché grand public à part entière. La véritable croissance a commencé en 2014, lorsque l’Association internationale des marchés de capitaux (ICMA) a publié les premiers Green Bond Principles, afin d’augmenter la transparence pour les investisseurs et de clarifier les exigences pour les émetteurs.
2020 – Repartir rapidement après le covid-19
L’impact de la Covid-19 n’a que temporairement détourné le marché des obligations vertes de sa trajectoire de croissance de ces dernières années. Au troisième trimestre de 2020, il avait rebondi avec des émissions record de 74 milliards d’euros. Des émetteurs notés triple A, dont l’Allemagne, qui est en train de construire une courbe des taux verte, et la Suède, ont intégré le marché en 2020. En dehors de l’Europe, des émetteurs souverains ont également fait leur entrée sur le marché, comme l’Égypte qui a lancé sa première obligation verte. Malgré l’impact de la pandémie, les émetteurs privés ont continué à émettre des obligations vertes au cours de l’année, maintenant leur part de marché à environ 40 % du marché total.
2021 – Accélération de la croissance
Maintenant que nous sommes sur la voie de la stabilité, les émetteurs semblent se recentrer sur une reprise verte, sur la crise climatique en cours et sur les objectifs de l’Accord de Paris. La pandémie a d’autant plus exacerbé les questions environnementales, ce qui a stimulé les émissions. Par conséquent, la forte croissance du second semestre 2020 s’est poursuivie en 2021. Les émissions d’obligations vertes ont atteint un nouveau record mensuel de 58 milliards d’euros en mars, battant facilement le précédent record de 44 milliards d’euros en septembre 2020. Non seulement la croissance est impressionnante en termes de taille, mais un nombre croissant d’émetteurs a également intégré le marché des obligations vertes. En mars, l’Italie a émis une obligation verte inaugurale de 8,5 milliards d’euros qui a été sursouscrite près de dix fois et la France, premier émetteur d’obligations vertes, est revenue sur le marché avec sa deuxième obligation verte. Du côté des entreprises, un plus grand nombre de sociétés industrielles et technologiques ainsi que de la communication se sont tournées vers le marché des obligations vertes pour financer des projets écologiques, ce qui était traditionnellement plus le domaine des secteurs financiers et des services publics.