Vous pensiez que la France serait encore en train de procrastiner sur ses réformes budgétaires ? Détrompez-vous. Cette année, nos politiciens ont battu un record impressionnant : 15 jours pour concocter un budget d’austérité historique. Deux petites semaines pour gérer des milliards d’euros. Pourquoi traîner quand on peut rayer des dépenses et ajouter des taxes en un éclair ? La France ne se repose jamais, surtout quand il s’agit de rattraper la “facture financière des années Macron”. Vous savez, ces années où l’argent coulait à flot avec le célèbre “quoi qu’il en coûte”. Eh bien, c’est terminé.
Le budget 2025 est donc là, et il n’est pas venu les mains vides. Il apporte avec lui un bon vieux cocktail de rigueur : hausses d’impôts, gel des pensions de retraite, et suppressions de postes dans la fonction publique, dont 4 000 enseignants. Mais rassurez-vous, tout ça pour la noble cause de réduire le déficit public. L’objectif ? Ramener ce dernier à un fringant 5 % du PIB en 2025. Un exploit presque sportif quand on sait qu’il est prévu à 6,1 % en 2024. Mais bien sûr, tout ça repose sur des “hypothèses optimistes”, comme le souligne gentiment le Haut Conseil des finances publiques. Ils n’ont pas l’air trop convaincus, mais allez, on y croit.
Défense : parce que rien n’est trop beau pour l’armée
Heureusement, la Défense continue de briller dans ce paysage austère. Bercy veille sur elle comme un trésor national. Avec un budget qui frôle les 50,5 milliards d’euros et une hausse annuelle de 3,5 milliards, on se prépare pour l’avenir. Rafale flambants neufs, blindés, missiles, tout y passe. La modernisation est en marche, et nos armées ne seront pas à court de matériel pour 2025, merci la loi de programmation militaire. Pendant que la justice et la recherche crient famine, on est au moins sûrs que nos stocks de munitions seront bien garnis.
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Justice : la grande oubliée
Quant à la Justice, c’est une autre histoire. On lui promet monts et merveilles, et puis… hop, 500 millions d’euros en moins par rapport à la loi de programmation. Un coup de rabot qui passe mal, très mal même. Eric Dupond-Moretti avait réussi des hausses historiques de son budget, mais aujourd’hui, Didier Migaud n’est pas content. Pourtant, on lui assure que ses crédits seront “réévalués” pendant les débats parlementaires. Mais le “réarmement judiciaire” s’en sortira peut-être… ou peut-être pas.
Sécurité : on continue sur la lancée, mais avec parcimonie
Et que dire de la Sécurité ? Encore une hausse de 529 millions pour un total de 17,29 milliards en 2025. Mais côté effectifs, fini les recrutements massifs. Avec les 2300 nouveaux policiers et gendarmes de 2024, on est apparemment bien servis. Pourquoi en demander plus ? Beauvau semble avoir tout ce qu’il lui faut.
Recherche : la science à la diète
La Recherche, elle, fait face à une “sonnerie aux morts”, selon un fin connaisseur. On promettait 500 millions de plus, mais ce sera un tiers de cette somme. Eh oui, il faut bien réduire la voilure. Mais soyons honnêtes, tout ça, c’est pour “préparer l’avenir”, avec un budget de l’Agence nationale pour la recherche qui augmente de 120 millions. Bon, d’accord, c’est 100 millions de moins que prévu, mais qui fait encore attention aux détails de nos jours ?
Cerise sur le gâteau : les impôts, encore et toujours
Pour couronner le tout, le budget 2025 prévoit une bonne vieille hausse d’impôts, bien comme il faut. 8,5 milliards ponctionnés sur les grandes entreprises, 2 milliards sur les très hauts revenus, et une nouvelle taxe sur les rachats d’actions. Comme si ce n’était pas suffisant, on ajoute une couche avec un durcissement de l’écotaxe automobile et une hausse de 4 milliards sur les cotisations sociales. Sans oublier, bien sûr, un gel des pensions de retraite. C’est la rigueur, mais il faut bien faire quelques sacrifices, n’est-ce pas ?
Conclusion : la rigueur avec un grand R
Finalement, ce budget, c’est un peu comme une pièce de théâtre bien rodée : des coups de rabot, des hausses d’impôts, et un grand discours sur l’assainissement des finances publiques. Tout cela pour éviter de finir comme en 1983, quand la rigueur s’imposait déjà. Les années passent, les méthodes restent, et la France continue de naviguer à vue, espérant que ces “hypothèses optimistes” ne s’effondrent pas comme un château de cartes. Qui sait, peut-être que cette fois-ci, le miracle fiscal aura lieu…
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