Le point de vue de Peter de Coensel, CIO Fixed Income chez DPAM.

Peter de Coensel va analyser la FED, celle-ci modifie sa stratégie monétaire, le principale défi pour les investisseurs obligataires du monde entier.

Jackson Hole, le président de la Fed Jay Powell, nous apprend que le passage à un «ciblage flexible de l’inflation moyenne» élargit essentiellement la bande passante de l’inflation autour du point médian de 2,00%.

Au moment où l’index des dépenses de consommation personnelle (PCE) commence à s’imprimer au-dessus de 2,00%, la FED ne cherchera pas à modifier ni à resserrer son taux directeur.

L’équation à résoudre comporte de nombreuses variables :

  • Évaluer quand les taux d’inflation commencent à être imprimés au-dessus de 2,00% ?
  • Pendant combien d’années une telle condition de lecture positive de l’inflation au-dessus de 2% peut-elle rester en place ?
  • À quel niveau d’inflation la FED augmentera-t-elle le taux directeur

La Déclaration sur les objectifs à plus long terme et la stratégie de politique monétaire publiée le 27 août ne donne aucune réponse. Le niveau de chômage que pourrait provoquer une inflation ou un taux d’inflation non accéléré également ont été jeté à la poubelle.

L’emploi maximum est moins lié au niveau de chômage mais plus à
la qualité du travail. Donc, les investisseurs obligataires ont augmenté au cours des 2 dernières semaines.

Leurs intérêts pour les obligations d’État indexées sur l’inflation dans toutes les régions

Le changement de régime dans la stratégie monétaire de la FED est un signal d’alarme pour les investisseurs obligataires mondiaux. Il devrait propulser leurs intérêts pour les obligations d’État indexées sur l’inflation dans toutes les régions. Les portefeuilles modèles ont tendance à adapter leur grilles d’allocation.

Les programmes d’achat des banques centrales relèvent les anticipations d’inflation. Ils ont également freiné la hausse des taux nominaux.
Surtout avec les taux directeurs destinés à rester à la limite inférieure effective au cours des trois prochaines années. Les taux réels ont la possibilité de sombrer plus profondément en territoire négatif. Au pire, ils restent stables ou s’adaptent à un rythme plus lent que les taux nominaux.