Voici le rapport complet du GIEC 2021 de près de 4 000 pages ! Il porte sur les fondements physiques du dérèglement climatique.
Structure du GIEC
L’assemblée générale du GIEC
Le GIEC fonctionne sur la base d’une réunion plénière qui se réunit une ou deux fois par an et dans laquelle chaque membre dispose d’une voix. Toutes les décisions, à l’exception de l’élection des membres du Bureau, sont prises par les représentants des gouvernements, par consensus, en réunion plénière. Chaque gouvernement dispose d’un point focal national. En France, cette mission est dévolue à l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique).
Le bureau du GIEC
Organe exécutif du GIEC, le bureau est composé de scientifiques élus par l’assemblée plénière de manière à représenter les différentes disciplines et régions du monde.
Ses 36 membres incluent :
- le président : Hoesung Lee (République de Corée), élu le 6/10/2015
- 3 vice-présidents : Ko Barrett (USA), Thelma Krug (Brésil), Youba Sokona (République du Mali)
- les bureaux de chacun des 3 groupes de travail
- les 2 coprésidents de l’équipe spéciale
Les membres du bureau sont élus pour un cycle complet qui dure de cinq à sept ans, ce qui correspond à la durée de l’établissement d’un rapport d’évaluation. L’actuel bureau du GIEC a été élu au cours de la 42e réunion plénière du GIEC qui s’est déroulée du 5 au 8 octobre 2015 à Dubrovnik, en Croatie. Cette élection a aussi permis de déterminer la composition du bureau des équipes de chacun des groupes de travail du GIEC.
Le GIEC est constitué de trois groupes de travail
- Groupe de travail 1 : les éléments scientifiques Sommaire détaillé du Volume 1
- Groupe de travail 2 : conséquences, adaptation et vulnérabilité Sommaire détaillé du Volume 2
- Groupe de travail 3 : l’atténuation du changement climatique Sommaire détaillé du Volume 3
Le GIEC comporte également une Equipe Spéciale sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre qui élabore des méthodes pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre et établit un rapport particulier.
Les trois groupes de travail apporteront donc leurs contributions au 6ème rapport d’évaluation en 2021 : « Les lignes directrices qui ont été définies associent les compétences de scientifiques issus d’un large éventail de disciplines aux priorités des décideurs. Elles permettront aux auteurs du GIEC de mettre au point une évaluation exhaustive, équilibrée et objective de nos connaissances sur le changement climatique, sur laquelle pourront s’appuyer les décideurs de tous les niveaux et dans toutes les régions » a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.
Qu’est ce que le GIEC ?
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques. Il a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement afin d’offrir aux décideurs des évaluations régulières du fondement scientifique de l’évolution du climat, des incidences et des risques associés et des possibilités d’adaptation et d’atténuation.
Le GIEC n’a pas vocation à effectuer des recherches. Il détermine les éléments sur lesquels la communauté scientifique s’accorde, ceux à propos desquels les opinions divergent et ceux qui nécessitent de plus amples recherches. Il s’agit d’un partenariat entre scientifiques et décideurs, ce qui en fait une source d’information crédible pour les décideurs. Le GIEC établit ses évaluations dans le respect de procédures gages d’intégrité et conformément à ses grands principes d’objectivité, de clarté et de transparence. Ses rapports peuvent faciliter l’élaboration des politiques sans pour autant préconiser des mesures précises.
Depuis 1988, le GIEC a établi cinq rapports d’évaluation exhaustifs et plusieurs rapports spéciaux, ainsi que des rapports méthodologiques, qui contiennent des directives pratiques pour aider les Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à établir les inventaires requis sur les gaz à effet de serre.
Le cinquième Rapport d’évaluation a été finalisé entre 2013 et 2014.
Ses principales conclusions sont les suivantes:
• L’influence de l’homme sur le système climatique est clairement établie;
• Plus nous perturbons notre climat, plus nous courrons le risque de conséquences graves, généralisées et irréversibles;
• Nous avons les moyens de limiter les changements climatiques et de bâtir un avenir plus prospère et plus durable.
Comme les autres rapports de ce type, le sixième Rapport d’évaluation se compose des contributions des trois Groupes de travail et d’un rapport de synthèse, lequel se fonde sur les évaluations des Groupes de travail et sur les rapports spéciaux établis pendant ce cycle.
À sa quarante et unième session (Nairobi, Kenya, février 2015), le GIEC a décidé de continuer d’établir des rapports d’évaluation tous les 5 à 7 ans et il a pris un certain nombre de décisions concernant l’établissement du sixième Rapport d’évaluation. À sa quarante-deuxième session (Dubrovnik, Croatie, octobre 2015), il a élu son Bureau pour le sixième cycle d’évaluation.
À sa quarante-troisième session (Nairobi, avril 2016), il a choisi les sujets des rapports spéciaux du sixième cycle d’évaluation et examiné des moyens de mieux traiter les questions régionales dans le sixième Rapport d’évaluation. Il y a non seulement décidé d’élaborer le sixième Rapport d’évaluation, mais aussi accepté l’invitation de la CCNUCC de présenter un rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C. À cette même session, il a
décidé d’établir deux autres rapports spéciaux: l’un sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique et l’autre sur le changement climatique et les terres émergées.
Par ailleurs, il a décidé d’établir un rapport méthodologique pour réviser l’édition 2006 de ses Lignes directrices pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre afin de l’actualiser et d’asseoir sur de solides bases scientifiques l’action pour le climat qui sera menée à l’échelle internationale, notamment dans le contexte de l’Accord
de Paris.
Les trois rapports spéciaux et le rapport méthodologique ci-dessous sont déjà parus.
Les contributions des trois Groupes de travail sont attendues pour 2021, comme suit:
• Avril 2021 – Groupe de travail I – Éléments scientifiques du changement climatique
• Septembre 2021 – Groupe de travail III – Atténuation du changement climatique
• Octobre 2021 – Groupe de travail II – Incidences, adaptation et vulnérabilité
Le rapport de synthèse devrait être parachevé au cours du premier semestre de 2022, à temps pour étayer le bilan mondial au titre de la CCNUCC qui sera mené en 2023 et à l’occasion duquel les pays évalueront les progrès accomplis en vue de respecter l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir contenir le réchauffement mondial bien en déçu de 2 °C tout en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C.
Le GIEC et le sixième cycle d’évaluation
La contribution du GIEC à la science du changement climatique et à l’élaboration des politiques climatiques
Le processus d’établissement des rapports GIEC
Retrouver tous les rapports spéciaux
- Rapport spécial sur les océans et la cryosphère dans un monde dont le climat change (SROCC), 2019
- Rapport spécial sur le changement climatique et les terres émergées (SRCCL), 2019
- Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C (SR15), 2018
- Rapport spécial sur la gestion des risques de catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins de l’adaptation au changement climatique (SREX), 2012
- Rapport spécial sur les sources d’énergie renouvelable et l’atténuation du changement climatique (SRREN), 2011
- Rapport spécial Piégeage et stockage du dioxyde de carbone, 2005
- Rapport spécial Préservation de la couche d’ozone et du système climatique planétaire, 2005
- Rapport spécial Questions méthodologiques et technologiques dans le transfert de technologie, 2000
- Rapport spécial Scénarios d’émissions, 2000
- Rapport spécial Utilisation des terres, changements d’affectation et foresterie, 2000
- Rapport spécial L’aviation et l’atmosphère planétaire, 1999
- Rapport spécial Incidences de l’évolution du climat dans les régions : évaluation de la vulnérabilité, 1997