Les objectifs GES dans les pays développés d’Europe

Plus des trois quarts des entreprises européennes développées examinées par Fitch Ratings ont annoncé publiquement des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). 

L’examen de 178 émetteurs notés Fitch dans des secteurs à émissions plus élevées a révélé que les services publics étaient les plus susceptibles d’avoir fixé un objectif public clair pour leurs émissions de GES, mais les objectifs étaient toujours communs à tous les grands secteurs examinés.

Alors qu’il n’y avait qu’une différence limitée dans l’établissement des objectifs entre les secteurs, il y avait une corrélation claire avec la taille globale des entreprises examinées. Plus de 95 % des émetteurs dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur ou égal à 10 milliards d’euros ont annoncé des objectifs GES, contre 49 % des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 milliard d’euros. Une corrélation similaire peut être observée avec les notations de crédit, 92 % des émetteurs de la catégorie investissement ayant annoncé des objectifs clairs, contre 51 % des émetteurs non-investment grade.

Les ambitions de l’Union Européenne 

Le niveau des objectifs est soutenu par les ambitions de l’UE d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ce qui précipite les changements réglementaires et les demandes croissantes des parties prenantes pour que les entreprises donnent la priorité à la réduction des émissions de GES. Notre examen indique que la pression des actionnaires fait partie du mélange, car les sociétés cotées sont plus susceptibles d’avoir fixé des objectifs que les sociétés privées de taille similaire.

Parmi les émetteurs qui ont divulgué des chiffres pour 2019 et 2020, les émissions de GES agrégées des scopes 1 et 2 ont diminué de 9 % en 2020. Tous les secteurs ont contribué à la baisse, mais la baisse de loin la plus importante a été celle des émetteurs de transport, représentant près de la moitié de la baisse totale de car les déplacements ont été sévèrement réduits par la pandémie. Les émissions d’autres secteurs auront également eu des impacts ponctuels et on ne sait donc pas dans quelle mesure cette baisse sera inversée en 2021 à mesure que les économies rouvriront et que les restrictions de voyage continueront de s’assouplir.