L’OCDE appelle à repenser le cadre financier

La plupart des pays du monde ont souscrit à l’objectif de limiter le réchauffement de la planète. Cependant, la stratégie financière à long terme n’est pas encore à la hauteur de cette ambition.

L’OCDE, un organisme de coopération économique soutenu par le ministère allemand de l’environnement (BMU), a publié un nouveau rapport. Ils l’ont présenté en marge du Dialogue de Petersberg à Berlin. Masamichi Kono, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, invite à prendre dès maintenant des décisions à long terme. M. Kono a déclaré qu’à ce jour, seule une fraction des signataires de l’Accord de Paris sur le climat avaient pris des décisions stratégiques en matière de financement de la lutte contre le changement climatique. Cependant, une stratégie visant à adapter le financement aux mesures climatiques est le seul moyen de garantir la stabilité budgétaire à long terme. En effet, les sources traditionnelles de revenus publics sont voués à disparaître si les combustibles fossiles sont progressivement éliminés.

La nécessité d’une stratégie mondiale cohérente

Entre autres choses, M.Kono souligne la nécessité urgente d’une stratégie cohérente à l’échelle mondiale. Celle-ci devrait définir comment les investissements et autres opérations financières peuvent servir l’action climatique et d’autres objectifs de durabilité. Kristina Jeromin est responsable du développement durable à la bourse allemande Deutsche Börse et directrice du Green & Sustainable Finance Cluster Allemagne. Elle déclare que les gouvernements ne doivent pas attendre qu’il y ait une stratégie commune, qu’elle soit européenne ou mondiale. “Nous devons agir en attendant aussi.”

Le rapport de l’OCDE arrive à un moment où l’Allemagne s’efforce d’améliorer sa position en tant que lieu d’implantation de la finance verte et durable sur une large échelle. L’UE travaille sur une définition commune de la durabilité dans le secteur financier. Elle vise à rendre les critères ESG (environnementaux, sociaux, de gouvernance) plus contraignants pour les banques et les compagnies d’assurance dans leurs décisions d’investissement.