Mauvaise nouvelle pour le climat : la France remet en marche ses centrales à charbon

C’est un fait très inhabituel à cette période de l’année. La France a dû rallumer ses centrales à charbon pour subvenir à ses besoins en électricité, selon les informations du quotidien Les Echos.

Le pays en compte quatre centrales qui servent généralement en hiver comme alimentation d’appoint. Mais faute de production d’électricité nucléaire et éolienne suffisante, le charbon fournissait 2% de notre électricité jeudi 17 septembre.

Selon le gestionnaire Réseau de transport d’électricité (RTE), cette remise en marche est le résultat d’un concours de circonstances. La remontée soudaine des températures a entraîné un léger pic de consommation, principalement à cause des climatiseurs ressortis du placard. Dans le même temps, l’épidémie de Covid-19 a entraîné des délais concernant les opérations de maintenance de certaines centrales nucléaires. Résultat, actuellement, 24 des 56 réacteurs français sont à l’arrêt.

Une situation provisoire

Quand le nucléaire tire la langue, RTE se tourne vers d’autres sources d’énergie. D’ordinaire, les énergies renouvelables, moins chères, doivent compenser cette perte. Mais les caprices de la météo et un anticyclone traînant sur le Nord de l’Europe font que les éoliennes produisent moins d’énergie en ce moment. Dans ce contexte, les centrales à charbon sont le dernier recours de RTE.

La situation n’a pas vocation à durer : selon les données publiées par le gestionnaire du réseau à haute tension, la part du charbon dans le mix énergétique redescend déjà. En revanche, avec la crise sanitaire qui dure, il y a de fortes chances pour que les centrales à charbon soient de nouveau mobilisées cet hiver. Vendredi, RTE a annoncé dans un communiqué que la sécurité d’approvisionnement électrique de la France pour cet hiver continuait de faire l’objet d’une “vigilance particulière”, évoquant la “probabilité élevée de situations tendues sur l’équilibre entre offre et demande d’électricité”. La saison sera notamment marquée par “une probabilité de tension élevée fin novembre-début décembre en cas de froid précoce”