Moody’s peu optimiste sur les objectifs de déficit public Français

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Bank of France buiding with french and european flags

L’agence de notation Moody’s a récemment exprimé son scepticisme quant à la capacité de la France à atteindre ses objectifs de réduction du déficit public. Après que celui-ci se soit creusé à 5,5 % du PIB en 2023, bien au-dessus des prévisions gouvernementales, Moody’s estime que la perspective de ramener le déficit à 2,7 % d’ici 2027 est peu probable.

Moody’s : un déficit qui creuse les inquiétudes

Les chiffres récents du déficit public français ont jeté une lumière crue sur la situation économique du pays. Avec un déficit atteignant 154,0 milliards d’euros en 2023, soit 5,5 % du PIB, contre une prévision gouvernementale de 4,9 %, les défis pour atteindre les objectifs de réduction du déficit sont devenus plus pressants.

Malgré les efforts annoncés par le gouvernement pour réduire les dépenses et ramener le déficit sous les 3 % d’ici 2027, Moody’s reste sceptique quant à la faisabilité de cet objectif. Les économies projetées pour 2024, bien que significatives, ne semblent pas suffisantes pour remettre le gouvernement sur la voie budgétaire prévue.

Des tensions croissantes

La dette publique française, bien que légèrement inférieure à celle de 2022, reste élevée, atteignant 110,6 % du PIB fin 2023. Cette situation expose le pays à des coûts d’intérêt plus élevés et rend la gestion de la dette plus difficile.

Face à cette situation, le gouvernement français est confronté à des pressions croissantes pour prendre des mesures plus fermes afin de réduire le déficit. Les propositions d’augmenter les impôts sur les superprofits ou les superdividendes émergent, mais rencontrent également des résistances.

Des défis économiques à surmonter

Alors que la France s’efforce de se remettre sur la voie de la stabilité budgétaire, la situation actuelle soulève des questions importantes sur la capacité du pays à atteindre ses objectifs financiers à long terme. Des mesures décisives et des réformes structurelles peuvent être nécessaires pour assurer une trajectoire économique plus stable et durable.

La décision de Moody’s fin avril sera cruciale pour évaluer la confiance des investisseurs dans la capacité de la France à relever ces défis économiques et à maintenir sa stabilité financière à long terme.

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