Perspectives économiques en France : Une croissance incertaine pour 2025

Le climat des affaires en France continue de s’assombrir, selon les dernières données publiées par ING pour novembre 2024. Ce recul témoigne d’une fragilité persistante de l’économie française, avec un impact significatif sur la consommation, l’investissement et l’emploi.

Une détérioration générale du climat des affaires

En novembre, l’indice du climat des affaires a perdu un point, atteignant 96, un niveau inférieur à la moyenne de long terme. Cette baisse s’inscrit dans une tendance observée depuis plusieurs mois. Bien que l’industrie ait enregistré un léger rebond après une chute importante en octobre, la confiance reste faible. D’autres secteurs, comme les services, le commerce de gros et de détail, ainsi que le bâtiment, enregistrent une dégradation marquée.

Dans les services, la baisse de l’indicateur s’explique par une diminution des perspectives de demande et d’activité. De leur côté, les chefs d’entreprise du bâtiment revoient leurs attentes à la baisse, notamment en ce qui concerne l’activité prévue.

Des perspectives économiques peu encourageantes

Cette tendance reflète un environnement économique marqué par l’incertitude et des défis structurels. Les analystes anticipent une contraction du PIB de 0,1 % au quatrième trimestre 2024, après une croissance de 0,4 % au troisième trimestre, soutenue par les Jeux Olympiques.

Pour 2025, la croissance annuelle du PIB est estimée à seulement 0,6 %, bien en dessous des 1,1 % prévus pour 2024. Plusieurs facteurs freinent la reprise, notamment :

  • L’incertitude géopolitique et politique, qui pèse sur la confiance des investisseurs et des ménages.
  • La demande intérieure, affaiblie par une hausse probable de l’épargne des ménages face à la crainte du chômage.
  • Une politique budgétaire restrictive, avec des baisses de dépenses publiques et des hausses d’impôts attendues.
  • Une demande extérieure en berne, en raison d’une croissance modérée chez les partenaires commerciaux et de possibles hausses des droits de douane.

Un marché du travail sous pression

L’emploi en France pourrait également subir les conséquences de cette conjoncture. Une contraction est attendue en 2025, limitant encore davantage le pouvoir d’achat des ménages. Bien que l’inflation ait diminué ces derniers mois, un rebond léger est anticipé, réduisant les bénéfices récents pour le pouvoir d’achat.

Une reprise freinée par des obstacles structurels

Les prévisions économiques suggèrent que la France fait face à une période prolongée de faible croissance, à l’instar de ses voisins européens. Les espoirs de reprise reposent sur une amélioration des investissements et de la consommation, mais ces leviers semblent peu probables à court terme. Le faible potentiel de nouvelles baisses des taux à long terme et les contraintes budgétaires laissent peu de marge de manœuvre.

À lire aussi Atos et la protection des infrastructures hydrauliques