Salariés à temps partiel et difficultés de recrutement en Allemagne
L’Allemagne se distingue de la France par un taux de participation élevé et un taux de chômage particulièrement faible, de 3,4 % en 2018 au plus bas depuis la réunification, qui s’accompagnent de fortes tensions sur le marché du travail. Mais l’Allemagne se caractérise aussi par une part élevée de travailleurs à temps partiel, dont on peut se demander s’ils pourraient répondre aux difficultés actuelles de recrutement des entreprises allemandes.
L’emploi à temps partiel en Allemagne a connu une forte hausse durant les années 2000 en lien avec les réformes Hartz qui ont élargi la gamme des emplois dits « minimes » (les mini et midi-jobs, des contrats à volumes horaires et cotisations salariales limités) et assoupli leurs conditions d’application. De manière notable, le temps partiel est moins souvent déclaré comme un phénomène subi en Allemagne qu’en France (cf. graphique). Les femmes, qui sont surreprésentées dans ce type d’emploi, déclarent moins souvent que dans d’autres pays qu’elles préféreraient travailler à temps plein. Des différences culturelles, des caractéristiques du système fiscalo-social, mais aussi des contraintes importantes concernant la garde d’enfant ou le rythme scolaire contribuent à expliquer cette spécificité.
Prenez connaissance du rapport complet proposé par le Trésor-éco: