Depuis que l’ampleur de la crise économique a commencé à émerger, l’AIE mène les appels pour que les gouvernements rendent la reprise aussi durable et résiliente que possible. Cela signifie s’attaquer immédiatement aux problèmes fondamentaux de la récession mondiale et de la montée du chômage – et le faire d’une manière qui tienne également compte du défi majeur de la construction de systèmes énergétiques plus propres et plus sûrs.
En élaborant des plans de relance économique, les décideurs politiques doivent prendre des décisions extrêmement importantes en très peu de temps. Ces décisions façonneront les infrastructures économiques et énergétiques pour les décennies à venir et détermineront très certainement si le monde a une chance d’atteindre ses objectifs énergétiques et climatiques à long terme.
Le plan de relance durable présenté dans ce rapport montre que les gouvernements ont aujourd’hui une occasion unique de stimuler la croissance économique, de créer des millions de nouveaux emplois et de mettre les émissions mondiales de gaz à effet de serre en déclin structurel. Ce travail a été réalisé en collaboration avec le Fonds monétaire international.
En contrepartie, cette feuille de route permettrait de stimuler la croissance mondiale de 1,1 point de pourcentage par an en moyenne et de créer chaque année environ 9 millions d’emplois, tout en réduisant les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie de 4,5 milliards de tonnes d’ici à 2023. « Il est très important que l’on évite un rebond des émissions après le déclin observé cette année, insiste Fatih Birol. Avec ce plan, 2019 serait définitivement l’année du pic des émissions globales. »
Ce plan pour une relance durable, à destination des gouvernements et des décideurs, détaille trente mesures spécifiques dans six secteurs clés : l’électricité, les transports, l’industrie, les bâtiments, les carburants et les technologies bas carbone. Pour le mettre en œuvre, l’AIE et le FMI estiment que 1 000 milliards de dollars d’investissements (890 milliards d’euros) – soit environ 0,7 % du produit intérieur brut (PIB) mondial actuel – seront nécessaires chaque année entre 2021 et 2023.
« Les sommes d’argent qui vont être injectées dans l’économie pendant cette période sont gigantesques, rappelle Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE. Or, la façon dont l’énergie et le climat vont être intégrés dans les plans de relance va déterminer l’avenir de la planète. L’économie mondiale risque de s’effondrer mais la calotte polaire est aussi en train de fondre. Il faut faire face à ces deux défis en même temps. » annonce l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui s’est associée au Fonds monétaire international (FMI) afin d’élaborer son scénario pour une relance durable
Dans un rapport publié jeudi 18 juin, elle présente une série de mesures concrètes pouvant être prises dans le secteur de l’énergie au cours des trois prochaines années, découvrez le ci-dessous :