Rapport du GIEC : les experts alertent encore sur l’urgence d’agir !

Le changement climatique dû aux activités humaines provoque des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde, malgré les efforts déployés pour réduire les risques. Les populations et les écosystèmes les moins aptes à y faire face sont les plus durement touchés, affirment les scientifiques dans le dernier rapport du Groupe alertent sur l’évolution du climat (GIEC) publié aujourd’hui.

Les experts du Giec alertent !

« Ce rapport lance un avertissement très sérieux sur les conséquences de l’inaction», a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC. «Il montre que le changement climatique fait peser une menace grave et grandissante sur notre bien-être et la santé de la planète. Les mesures prises aujourd’hui façonneront l’adaptation de l’humanité et la réponse de la nature aux risques climatiques croissants.»

Le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C (2,7 °F). Le dépassement, même temporaire, d’un tel niveau de réchauffement entraînera des conséquences graves supplémentaires, dont certaines seront irréversibles. Les risques pour la société augmenteront, y compris pour l’infrastructure et les établissements humains sur les côtes de basse altitude.

Rappelons qu’est ce que le GIEC ?

Le Giec, ou Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1988. 195 États en sont membres, ainsi que l’Union européenne. Le Giec est chargé d’éclairer la communauté internationale sur l’évolution du climat présente et future. Il comprend trois groupes de travail : le premier sur la réalité physique du réchauffement, le second sur les impacts et l’adaptation des sociétés humaines, le troisième sur les moyens de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Des milliers de scientifiques y collaborent bénévolement pour trier et synthétiser les nouvelles connaissances publiées dans la littérature scientifique.

Le Giec produit un rapport d’évaluation global tous les cinq ans environ. C’est le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation qui est rendu public ce 28 février, sur les impacts et l’adaptation au changement climatique. Le premier volet a été publié en août dernier. La troisième le sera au mois d’avril. 270 auteurs de 67 nationalités différentes ont coordonné et rédigé cette somme. 675 autres scientifiques ont contribué au résultat final, fort de dix-huit chapitres et sept chapitres spéciaux. Le « résumé pour décideurs », qui comprend les messages principaux, a été adopté le 27 février. Comme de coutume, il a été relu et adopté ligne par ligne par les délégations gouvernementales. Il est ainsi le fruit d’un consensus mondial sur l’état de la science.

Il est urgent d’agir face aux risques croissants

La multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations excède déjà les seuils de tolérance des végétaux et des animaux, provoquant la mortalité massive d’arbres, de coraux et d’autres espèces. Du fait qu’ils surviennent simultanément, ces extrêmes météorologiques ont des répercussions en cascade de plus en plus difficiles à gérer. Ils exposent des millions de personnes à une insécurité alimentaire et hydrique aiguë, notamment en Afrique, Asie, Amérique centrale et Amérique du Sud, dans les petites îles et en Arctique.

Si l’on veut éviter de perdre toujours plus de vies humaines, de biodiversité et d’infrastructures, la prise accélérée de mesures ambitieuses est requise pour s’adapter au changement climatique, tout en réduisant rapidement et fortement les émissions de gaz à effet de serre. À ce jour, les progrès en matière d’adaptation sont inégaux et les écarts se creusent entre l’action engagée et ce qui est nécessaire pour faire face aux risques croissants, selon le nouveau rapport. Ces écarts sont particulièrement prononcés au sein des populations à faible revenu.

Le rapport du Groupe de travail II est le deuxième volet du sixième Rapport d’évaluation du GIEC, dont la publication s’achèvera cette année.

«Ce rapport reconnaît l’interdépendance du climat, de la biodiversité et des populations humaines et intègre davantage les sciences naturelles, sociales et économiques que les évaluations précédentes du GIEC», a fait valoir Hoesung Lee. «On y insiste sur l’urgence de prendre des mesures immédiates et plus ambitieuses pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus possibles.»

Un avenir viable n’est possible qu’en préservant et consolidant la nature

L’adaptation au changement climatique peut prendre diverses formes. Ce rapport jette un éclairage nouveau sur le potentiel qu’a la nature de diminuer les risques climatiques, mais aussi d’améliorer la vie des gens.

«Les écosystèmes en bonne santé sont plus résilients au changement climatique et procurent des services vitaux comme la nourriture et l’eau potable», a indiqué Hans-Otto Pörtner, coprésident du Groupe de travail II du GIEC. «En restaurant les écosystèmes dégradés et en préservant efficacement et équitablement 30 à 50 % des habitats terrestres, océaniques et d’eau douce, la société profitera de la capacité qu’a la nature d’absorber et de stocker le carbone et nous accéderons plus vite à un développement durable, mais la volonté politique et un financement adéquat sont essentiels.»

Les scientifiques constatent que le changement climatique interagit avec diverses tendances mondiales comme l’utilisation non durable des ressources naturelles, l’urbanisation croissante, les inégalités sociales, les pertes et les préjudices causés par les événements extrêmes et une pandémie, qui compromettent le développement futur.

«Notre évaluation montre clairement que, pour relever ces différents défis, tout le monde – gouvernements, secteur privé, société civile – doit œuvrer de concert et en priorité à la réduction des risques, de même qu’à l’équité et à la justice, dans le processus décisionnel et l’investissement», a affirmé Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II du GIEC.

«Cela permettra de concilier des intérêts, des valeurs et des visions du monde qui divergent. Les solutions seront plus efficaces si elles allient les connaissances scientifiques, les compétences technologiques et les savoirs autochtones et locaux. Faute d’un développement durable et résilient face au changement climatique, l’avenir de l’humanité et de la nature sera sous-optimal.»

Les villes: zones sensibles aux impacts et aux risques, mais indispensables à la solution

Ce rapport renferme une évaluation détaillée des impacts du changement climatique, des risques et de l’adaptation dans les villes, qui concentrent plus de la moitié de la population mondiale. La santé, la vie et les moyens de subsistance des gens, de même que les biens matériels et les infrastructures cruciales comme les systèmes d’énergie et de transport, sont de plus en plus touchés par les aléas dus aux vagues de chaleur, tempêtes, sécheresses et inondations, ainsi que par les phénomènes à évolution lente telle l’élévation du niveau de la mer.

«Ensemble, l’urbanisation croissante et le changement climatique créent des risques complexes, en particulier dans les villes qui souffrent déjà d’une croissance mal planifiée, de niveaux élevés de pauvreté et de chômage et d’un manque de services de base», a déclaré Debra Roberts.

«Mais les villes offrent aussi des possibilités d’agir pour le climat – des bâtiments écologiques, un approvisionnement fiable en eau propre et énergie renouvelable, des modes de transport durables reliant les zones urbaines et rurales peuvent tous créer une société plus inclusive et équitable.»

Il apparaît de plus en plus que l’adaptation a parfois eu des conséquences indésirables, par exemple a détruit la nature, mis en péril la vie des gens ou augmenté les émissions de gaz à effet de serre. Il est possible de l’éviter en associant tout le monde à la planification, en veillant à l’équité et à la justice, et en mettant à profit les savoirs autochtones et locaux.

De moins en moins de temps pour agir

Le changement climatique est un défi mondial qui exige des solutions locales, raison pour laquelle la contribution du Groupe de travail II au sixième Rapport d’évaluation du GIEC renferme énormément d’informations régionales utiles pour un développement résilient.

Le rapport indique clairement qu’un développement résilient face au changement climatique est déjà un défi au niveau actuel de réchauffement. Il sera plus limité si le réchauffement planétaire excède 1,5 °C (2,7 °F). Dans certaines régions, il sera impossible si le réchauffement planétaire dépasse 2 °C (3,6 °F). Ce constat crucial souligne l’urgence d’agir en faveur du climat, en s’attachant à l’équité et à la justice. Un financement adéquat, le transfert de technologies, la volonté politique et la concertation rendent plus efficaces l’adaptation au changement climatique et la réduction des émissions.

«Les éléments scientifiques sont sans équivoque: le changement climatique menace le bien-être de l’humanité et la santé de la planète. Tout retard dans l’action mondiale concertée nous ferait perdre un temps précieux et limité pour instaurer un avenir viable», selon Hans-Otto Pörtner.

Quels sont les sujets traités dans ce 2e volet ?

Impacts et risques observés et projetés

  • Impacts observés du changement climatique
  • Vulnérabilité et exposition des écosystèmes et des personnes
  • Risques à court terme (2021-2040)
  • Risques à moyen et long terme (2041–2100)
  • Risques complexes, composés et en cascade
  • Impacts du dépassement temporaire .

Mesures d’adaptation et Conditions habilitantes

  • L’adaptation actuelle et ses avantages
  • Options d’adaptation futures et leur faisabilité
  • Limites à l’adapatation
  • Eviter la mauvaise adaptation
  • Conditions d’activation

Développement Résilient au climat

  • Conditions pour un développement résilient au changement climatique
  • Permettre un développement resillent au changement climatique
  • Développement au changement climatique pour les systèmes naturels et humains
  • Atteindre un développement au changement climatique

L’urgence actuelle

De nombreux autres changements significatifs liés au climat se sont produits dans le monde depuis la publication du 6ème rapport d’évaluation du GIEC (AR5) en 2014 (GIEC, 2014a). Conformément aux projections, de multiples changements 7 simultanés dans le système climatique physique sont devenus plus saillants, notamment l’augmentation des températures mondiales , la perte de volume de glace, l’élévation du niveau de la mer et les changements dans les régimes de précipitations mondiaux.

Les changements dans le système climatique physique, notamment des événements extrêmes plus intenses, ont eu des effets néfastes sur les systèmes naturels et humains du monde entier, contribuant à la perte et à la dégradation de écosystèmes, dont les récifs coralliens tropicaux ; réduction de la sécurité hydrique et alimentaire; dommages accrus à infrastructures ; mortalité et morbidité supplémentaires; migration humaine et déplacement; moyens de subsistance endommagés; problèmes de santé mentale accrus; et augmentation des inégalités.

Le changement climatique augmente-t-il les incendies de forêt ?

En Amazonie, en Australie, en Amérique du Nord, en Sibérie et dans d’autres régions, les incendies de forêt brûlent des zones plus vastes que dans le passé. Les analyses montrent que le changement climatique causé par l’homme a entraîné l’augmentation de la superficie brûlée dans le forêts de l’ouest de l’Amérique du Nord.

Ailleurs, la déforestation, la suppression des incendies, le brûlage agricole et cycles à court terme comme El Niño peuvent exercer une influence plus forte que le changement climatique. De nombreuses forêts, les prairies ont naturellement besoin du feu pour la santé de l’écosystème, mais un feu de forêt excessif peut tuer des personnes, détruire des maisons, et endommagent les écosystèmes.

Les symboles solaires mettent en évidence les risques accrus par le changement climatique qui s’appliquent à l’ensemble de la région avec un niveau de confiance élevé.

Les personnes et les infrastructures dans les régions montagneuses menacées par les glissements de terrain et/ou les inondations pour différents niveaux de réchauffement global

Différentes stratégies de solutions basées sur la nature

Régions où les savanes sont potentiellement menacées par le boisement

Un problème similaire peut survenir dans les tourbières naturellement dépourvues d’arbres qui peuvent être boisées si elles sont drainées, mais cela 6 entraîne la perte d’espèces et de communautés de tourbières distinctives ainsi que des émissions élevées de gaz à effet de serre. Les avantages d’atténuation de la culture du bois sont réduits ou deviennent négatifs dans ces conditions par les émissions de CO2 provenant de l’oxydation de la tourbe drainée

Matrice de scénarios pour les risques de stress thermique

Conséquences interrégionales des risques climatiques et de l’adaptation en provenance d’Europe

Les impacts du changement climatique et les perturbations humaines sur les forêts tropicales entraînent un risque élevé de perte de biodiversité et d’incertitude des moyens de subsistance pour la majorité des communautés dépendantes des forêts

3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique

C’est sans doute le chiffre le plus frappant de cette publication, qui souligne la vulnérabilité et l’exposition des personnes au changement climatique : 3,3 à 3,6 milliards de personnes (soit près de la moitié de la population mondiale) vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique. La vulnérabilité de l’homme et des écosystèmes sont interdépendantes, avec des modèles de développement non durable qui augmentent considérablement l’exposition aux changements climatiques.

De plus, toutes les régions du monde ne sont pas égales face à ces risques. En fonction des schémas de développement socio-économique croisés, des schémas historiques d’inégalité (comme le colonialisme), de la gouvernance en place, etc., la vulnérabilité des écosystèmes et des populations varie considérablement – et ce même au sein d’une même région.

Plus de 10 % de la population menacée par l’océan

À moyen et long terme, après 2040 et surtout dans les parages de 2100, les impacts seront extrêmement puissants si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas stoppées. Les archipels, l’Afrique, le bassin méditerranéen, l’Asie du sud, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud vont faire face aux enjeux les plus colossaux. Comme le Maroc qui endure une grave sécheresse cet hiver, jusqu’à trois milliards de personnes pourraient souffrir du manque d’eau dans un monde plus chaud de 2 °C (par rapport à l’ère préindustrielle).

Alors que les inondations se multiplient, comme ici dans le sud de la Thaïlande samedi dernier, la population exposée à ce risque va doubler d’ici 2100 si l’océan s’élève de 75 cm

L’élévation graduelle – et inévitable – du niveau de l’océan mondial risque d’affecter 11 % de la population mondiale, qui vit à moins de dix mètres d’altitude dans un environnement directement connecté à la mer. Le nombre de riverains exposés à une submersion centennale (qui a 1 % de risques de se produire une année donnée) augmenterait de 20 % avec un niveau marin supérieur de 15 centimètres (par rapport à sa cote de 2020). Ce nombre serait multiplié par deux avec un niveau marin plus haut de 75 cm. Le Giec parle d’une « menace existentielle » pour les États insulaires et pour les littoraux sans relief marqué.

Des rendements agricoles en baisse

Les rendements des cultures risquent de spectaculairement baisser aux latitudes tropicales. Des maladies vectorielles, comme la dengue et le paludisme, s’exporteront vers des zones géographiques jusqu’ici préservées. En Europe, le Giec identifie quatre risques clés. La mortalité, avec un nombre de décès causés par la chaleur qui serait multiplié par deux ou trois dans un monde à +3 °C par rapport à une situation maîtrisée à +1,5 °C. Des rendements agricoles qui, là aussi, plongeront si on atteint +2,5 °C. La rareté de l’eau, surtout au sud du continent où elle pourrait affecter le tiers de la population si le thermomètre monte de 2 °C (toujours par rapport à l’ère préindustrielle, donc 0,9 °C par rapport à la période actuelle). Enfin des dommages liés aux inondations côtières multipliés par dix à la fin du siècle.

Au cours des vingt dernières années, le PIB agricole est entré huit fois en récession, et c’est toujours en raison des sècheresses qui frappent le Maroc. La hausse de la fréquence des sècheresses, passant d’environ une tous les dix ans à une tous les deux ans en moyenne depuis 2010 est, selon les experts, l’une des conséquences du réchauffement climatique.

“Manque de volonté politique”

Le sujet cristallise depuis des années les négociations climatiques internationales car les États riches refusent de débloquer des fonds supplémentaires pour pallier aux effets du changement climatiques pour lesquels on ne peut plus s’adapter notamment dans les pays en développement. “Les négociations sur le climat de la COP27 en Égypte à la fin de l’année doivent enfin convenir d’une facilité de financement pour faire face aux pertes et aux dommages. Nous savons que dans les coulisses, les États-Unis ont tenté de supprimer les références aux “pertes et dommages” du texte du GIEC. C’est malhonnête et totalement honteux” a commenté Teresa Anderson, responsable de la justice climatique au sein d’ActionAid International.

L’impact sur notre santé physique et mentale

Le changement climatique est déjà un problème d’ordre sanitaire, qui a un impact sur notre santé physique et mentale. « Dans toutes les régions, les événements de chaleur extrême ont provoqué des morts », les maladies respiratoires sont en augmentation à cause des feux de forêt, ainsi que les pathologies liées à l’eau, la nourriture et aux animaux. Le rapport cite pour exemple la progression du choléra, provoquée par l’augmentation des pluies et inondations.

Le GIEC a dans son rapport mis un accent important sur la santé mentale, pourtant souvent placée en second plan et oubliée par les pouvoirs publics. Le rapport explique notamment que “Les problèmes de santé mentale augmentent avec le réchauffement des températures, le traumatisme associé aux conditions météorologiques extrêmes, et la perte des moyens de subsistance et de la culture.” Ce phénomène appelait « éco-anxiété », avait d’ailleurs fait l’objet d’une étude en septembre dernier par la revue The Lancet, qui fait état de 50% des 16-25 ans interrogés souffriraient d’anxiété, de colère, de tristesse et d’un sentiment d’impuissance et de culpabilité du fait du réchauffement climatique, et 75% sont « effrayés » par l’avenir.

Le rapport souligne également que dans toutes les régions du monde, les impacts sur la santé physique et mentale des populations sapent souvent les efforts de développement inclusif. En effet, les femmes, enfants, personnes âgées, ménages à faible revenu et les groupes socialement marginalisés sont les plus vulnérables à ces impacts.

Analyse des Impacts du changement climatique

Les conséquences du changement  climatique, et des autres tendances mondiales dans les différentes régions du monde.

Les tendances mondiales comprennent le changement climatique et la perte de la biodiversité, la surconsommation des ressources naturelles, la dégradation des écosystèmes, l’urbanisation rapide, les changements démographiques et les inégalités qui y sont associées ainsi que l’augmentation des chocs comme les évènements extrêmes et les pandémies.

Impacts mondiaux et régionaux observés sur les écosystèmes et les systèmes humains attribués au changement climatique

Impacts observés du changement climatique sur les écosystèmes

Le changement climatique a déjà modifié les écosystèmes terrestres, d’eau douce et océaniques à l’échelle mondiale, avec de multiples impacts évidents aux échelles régionales et locales où il existe suffisamment de littérature pour faire une évaluation. Les impacts sont évidents sur la structure de l’écosystème, les aires de répartition géographiques des espèces et le calendrier des cycles de vie saisonniers

Impacts observés du changement climatique sur les systèmes humains

Le changement climatique a déjà eu diverses incidences négatives sur les systèmes humains, notamment sur la sécurité de l’eau et la production alimentaire, la santé et le bien-être, ainsi que sur les villes, les établissements humains et les infrastructures. Les symboles + et – indiquent la direction des impacts observés, avec un – indiquant

Environ 3.3 à 3.6 milliards d’habitats vivent dans des conditions qui sont hautement vulnérables au changement climatique

La vulnérabilité des écosystèmes et des populations au changement climatique diffère considérablement d’une région à une autre et au sein d’une même région.

Schémas synthétiques d’évaluations globales et sectorielles et exemples de risques clés régionaux. Les diagrammes montrent l’évolution des niveaux d’impacts et de risques évalués pour le réchauffement climatique d’un changement de température de surface globale de 0 à 5 °C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900) sur la plage.

Conclusion : l’ampleur et le rythme du changement climatique et des risques associés dépendent fortement des mesures d’atténuation et d’adaptation à court terme.

Les missions pour s’adapter ?

Les solutions, le GIEC ne donne pas d’ordre politique. Il s’agit d’un constat le plus précis possible.

Les politiques peuvent prendre des décisions sur cette base scientifique solide.

Il ne s’agit pas de faire des recommandations, mais plutôt de faire un diagnostic le plus complet, le plus précis possible sans recommandation ni vers le monde scientifique ni vers les décisions politiques.

L’action mondiale en faveur d’un développement résilient au climat est plus urgente que ce qui  avait été évalué dans les précédents rapports.

On retrouve ci dessous un représentation des conséquences des actes sur le long terme. plus on agit tôt, plus l’impact que l’on peut avoir est fort

Plus on tarde à agir, plus on ses dirige vers un monde vulnérable avec un changement climatique fort et une grande injustice.

Le mot de Jean Jouzel Climatologue – Vice-président du GIEC « Je pense qu’il faut effectivement faire beaucoup de battage, de bruit autour de ces rapport du GIEC. Il faut les distribuer, il faut s’appuyer dessus, c’est ce qu’on espère et je le redis. Nous, notre communauté scientifique on a vraiment envie que les conclusions auxquelles nous amènent nos recherche soit connues de tous. Donc c’est important et c’est pour ca que je suis très attaché à ces aspects éducatifs liés à la transition écologiques « 

Conclusion

En résumé, nous devons collectivement tendre vers un développement résilient au climat, qui passe par une coopération internationale, des projets planifiés de manière intégrée et inclusive, et un développement urbain écologiquement soutenable. Nos choix et nos actions au cours de la prochaine décennie seront déterminants, car les perspectives de développement résilient au changement climatique seront de plus en plus limitées si les émissions de GES ne diminuent pas rapidement.

Certaines adaptations nécessitent de « s’attaquer à une série de contraintes, principalement financières, de gouvernance, institutionnelles et politiques » .

Ce rapport lance un terrible avertissement. « Les tendances actuelles et passées n’ont pas permis de progresser vers un développement global résilient au changement climatique ». Le changement climatique est une menace déjà bien présente, qui met en danger notre santé et, à long terme, la survie de nos systèmes humains et naturels. Il est urgent de mettre en place des actions concertées, globales et anticipées, en faveur de l’adaptation. Notre fenêtre d’opportunité se referme rapidement, et nous devons agir sans plus attendre si nous souhaitons un avenir vivable et durable pour tous.

Retrouver le Rapport complet du GIEC, sur le site: https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/