Paris, le 19 mai 2022 – BVA et la Communauté des Entreprises à Mission organisaient une matinée de débat autour du modèle d’entreprise à mission en présence d’acteurs du monde économique et politique qui souhaitent déployer plus largement ce modèle d’entreprise.
77% des salariés souhaitent que leur organisation s’engage
Créée par la loi PACTE, l’entreprise à mission inscrit dans ses statuts, une mission et des engagements à mettre en œuvre pour concilier performance économique et contribution sociétale. Trois ans après la création du statut d’entreprise à mission par la loi Pacte, ce sont près de 600 sociétés qui ont franchi le pas, dont 2 % de grandes entreprises. L’occasion pour BVA et la Communauté des Entreprises à mission de dévoiler les principaux résultats d’une grande enquête pour mieux comprendre l’intérêt accordé par l’opinion publique à l’engagement environnemental, social et sociétal des organisations et l’impact de ces engagements sur la perception et les actions des consommateurs, citoyens et salariés.
- 4 Français sur 10 ont déjà entendu parler des entreprises à mission (39 % ) ;
- 91 % des citoyens se déclarent en faveur de l’engagement des entreprises, toutes catégories confondues ;
- 43 % des Français souhaitent que les entreprises s’engagent sur les enjeux environnementaux ;
- 51 % des répondants souhaitent l’implication des collaborateurs dans le processus pour devenir entreprise à mission, 50 % le contrôle par un tiers indépendant et 47 % s’expriment sur la nécessité pour l’entreprise d’apporter continuellement des preuves de ses engagements et de leur impact, prérequis pour asseoir la crédibilité et la réussite du modèle ;
- 77 % des salariés français souhaiteraient que leur organisation s’engage pour devenir entreprise à mission.
Des attentes unanimes en faveur de l’engagement des entreprises avec une priorité donnée à l’action environnementale
rois ans après la mise en place du statut, ce sont près de 4 Français sur 10 qui ont déjà entendu parler des entreprises à mission (39 %) dont 17 % qui affirment même très bien voir de quoi il s’agit. Ce chiffre atteint 59 % chez les jeunes de 18 à 24 ans. La renommée de ce statut « made in France » dépasse même largement celle du label « B Corp » (connu de 26 % des Français), certification mise en place dès 2006 aux Etats-Unis puis progressivement à l’international.
Ces deux initiatives bien que très différentes mais complémentaires participent de la même dynamique positive pour placer les enjeux sociaux et environnementaux au cœur de l’activité de l’entreprise, un sujet qui tient à cœur à 91 % des Français. Les répondants mettent d’ailleurs l’accent sur les actions à visée environnementale (enjeux carbone, changement climatique, protection biodiversité…), citées comme prioritaires par 43 % d’entre eux devant les actions sociales (23 %), les actions à visée sanitaire (21 %) et éthiques (12 %). Des attentes d’autant plus vives au sortir d’une séquence électorale qui a pu décevoir et donner le sentiment de ne pas suffisamment s’emparer de ces sujets, qui génèrent pourtant des attentes très fortes notamment chez les plus jeunes (18-24 ans).
L’entreprise à mission, un statut plébiscité par 86 % des Français mais qui « oblige »
En 2021, 88 % des chefs d’entreprises interrogés dans le cadre de notre enquête pour France Stratégies indiquaient que l’adoption de ce statut était une bonne chose. En effet miroir, ce sont 86 % des Français qui nous affirment aujourd’hui la même chose dont 31 % qui considèrent même que c’est une « très bonne chose ». Parmi les raisons invoquées par les Français, se trouvent un ensemble de conditions préalables et d’éléments de preuves qui attestent de la crédibilité de ce modèle d’entreprise. Ainsi, l’implication des collaborateurs dans le processus (51 %), le contrôle par un tiers indépendant (50 %) et la nécessité pour l’entreprise d’apporter continuellement des preuves de ses engagements et de leur impact (47 %) sont considérés par les Français comme des facteurs clés du modèle.
Projet collectif porteur de sens ? Oui, l’entreprise à mission l’est indubitablement pour 23 % des Français. Mais plus encore, la société à mission est avant tout un projet qui vise à réconcilier performance économique et contribution sociétale pour plus d’un Français sur deux (55 %).
Un objectif qui suscite l’attrait des actifs en entreprise : 77 % souhaiteraient que leur organisation s’engage pour devenir entreprise à mission, principalement pour s’emparer d’enjeux environnementaux (cités comme raison prioritaire par 38 % des actifs), sociaux internes à l’entreprise (22 %) ou externes à l’organisation (11 %).
« Allier performance économique et contribution sociétale est un mouvement qui anime de très nombreuses sociétés dont la nôtre, devenue entreprise à mission, en ce début d’année. Mais c’est un statut qui oblige et demande aux entreprises qui s’engagent une démarche de sincérité, d’engagement collectif de toutes les parties prenantes de l’organisation et de crédibilité par la production de preuves » précise Eric Singler, Directeur Général de BVA Group.
Un statut qui renforce l’engagement des collaborateurs, obtient le soutien des citoyens et suscite la préférence des consommateurs
Il y a quasiment consensus chez les Français sur les impacts à l’interne et à l’externe du modèle d’entreprise à mission.
Pour 88 % d’entre eux c’est un statut perçu comme favorisant les pratiques vertueuses de demain. 87 % des Français jugent le modèle efficace pour fidéliser les collaborateurs mais aussi attractif auprès des futurs candidats.
4 Français sur 5 (79 %) estiment même que ce modèle est également une source de performance pour l’organisation lui assurant un développement et une rentabilité supérieurs.
Une performance qui s’explique non seulement par un renforcement de l’engagement des collaborateurs – 88 % des salariés en entreprise estiment ainsi qu’en adoptant ce statut, leur organisation parviendrait à davantage renforcer leur engagement – mais aussi par une préférence de marque effectuée par 74 % des Français qui comptent donner la priorité dans leur acte d’achat et de consommation aux produits & services commercialisés par une société à mission.
Les Français plébiscitent un référentiel universel qui s’imposerait à toutes les entreprises, y compris au secteur public et aux activités d’intérêt général
Pour 79 % des Français, la société à mission est le modèle d’entreprise de demain (ou l’est déjà), un constat encore plus largement partagé par la jeune génération (84 % des 25-34 ans) et les chefs d’entreprises (89 %).
Les Français sont d’ailleurs nombreux (92 %) à vouloir la généralisation du modèle aux activités d’intérêt général (enseignement, santé et médico-social) et aux entreprises publiques. Ils sont même 6 salariés du secteur public sur 10 à considérer cette adoption du modèle comme bénéfique et nécessaire dans la fonction publique.
« La loi PACTE a permis à de nombreuses entreprises de mettre le pied à l’étrier. Trois ans après sa mise en œuvre, ce sont aujourd’hui 640 sociétés qui ont décidé de mettre la contribution sociétale et l’impact positif au cœur de leur modèle d’affaires. Nous nous réjouissons de l’essor de ce modèle innovant qui rassemble non seulement les grandes entreprises souvent attendues sur ces sujets, mais aussi les ETI, les PMEs, micro-entreprises tout comme demain les entreprises à actionnariat public, les établissements d’enseignements supérieurs et les associations » précise Anne Molllet, Directrice générale de la Communauté des Entreprises à Mission.
Retrouver ci-dessous l’Enquête BVA pour France Stratégies, ainsi que le rapport de l’observatoire des sociétés à mission