Une Déclaration officielle a été publié par les ministres et représentants de haut niveau des 38 pays membres de l’OCDE et de l’union Européenne , avec également la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, et le Pérou.
Une promesse climatique
Ils s’engagent à intensifier leurs activités en matière de climat et d’environnement, notamment à faire plus pour enrayer le recul de la biodiversité, lutter contre la pollution plastique, mettre la finance en phase avec les objectifs environnementaux et accélérer l’action face au changement climatique pour que la limitation du réchauffement de la planète à 1.5 °C demeure à notre portée
La Déclaration ministérielle a été adoptée en clôture de la réunion ministérielle sur l’environnement de l’OCDE qui s’est déroulée les 30 et 31 mars 2022, et à laquelle ont assisté les ministres chargés de l’environnement des pays de l’OCDE, l’Union européenne et plusieurs pays non membres (Argentine, Brésil, Bulgarie, Croatie, Égypte, Indonésie, Kazakhstan, Pérou et Roumanie), ainsi que des représentants des organisations internationales.
Les pays ont pris plusieurs engagements dans la Déclaration :
- Élaborer et mettre en œuvre des stratégies environnementales et climatiques efficaces et ambitieuses dans le but de parvenir à la neutralité en gaz à effet de serre d’ici à 2050, notamment par une accélération de l’action durant cette décennie cruciale afin que l’objectif consistant à contenir l’élévation de la température de la planète à 1.5 °C demeure à notre portée.
- Redoubler d’efforts pour mettre les plans de relance post-COVID-19 en accord avec les objectifs environnementaux et climatiques, afin de mettre en place une reprise verte, inclusive et résiliente pour tous.
- Élaborer des approches globales et cohérentes fondées sur le cycle de vie pour lutter contre la pollution plastique et promouvoir un engagement énergique dans le cadre du comité intergouvernemental de négociation chargé de mettre au point un instrument international juridiquement contraignant pour combattre la pollution plastique, avec l’ambition de mener à bien ces négociations d’ici à la fin 2024. Cette démarche reflète les conclusions des Perspectives mondiales des plastiques publiées récemment par l’OCDE, qui montrent que la production mondiale de déchets plastiques a plus que doublé entre 2000 et 2019 pour atteindre 353 millions de tonnes.
Les ministres ont également invité l’OCDE à lancer plusieurs importantes activités nouvelles par l’intermédiaire de son Comité des politiques d’environnement, notamment :
- actualiser les normes de l’OCDE relatives à l’environnement ; élaborer une nouvelle édition des Perspectives de l’environnement consacrée à la situation de l’environnement mondial ; mener des travaux sur les défis jumelés de la transition numérique et de la transition vers la neutralité GES, sur les échanges et l’environnement, sur la réforme des subventions dommageables pour l’environnement et sur les aspects environnementaux d’une gestion efficace des mers et océans ; et envisager l’élaboration éventuelle d’une Recommandation de l’OCDE sur les plastiques.
Les ministres ont invité l’OCDE à renforcer ses travaux existants dans plusieurs domaines clés :
- la tarification du carbone, le projet horizontal sur la résilience climatique et économique et le Programme international pour l’action face au changement climatique (IPAC) ; la qualité, la couverture et la coordination des données sur l’environnement ; l’érosion de la biodiversité ; la finance durable ; et le dialogue, dans le cadre des analyses environnementales, avec les organisations non gouvernementales, la société civile et le secteur privé, ainsi qu’avec les jeunes, les femmes, les populations autochtones et les populations fragiles et défavorisées.
Le Comité des politiques d’environnement, qui se réunit à intervalles réguliers au niveau ministériel, est l’un des plus anciens comités de substance de l’OCDE. Depuis plus d’un demi-siècle, il joue un rôle de premier plan dans la définition de normes en vue de l’élaboration de réponses efficaces et efficientes aux crises urgentes qui touchent l’environnement, le climat et la biodiversité.