Trump et la légende du Magnifique Charbon Propre

Face à cet « horrible, coûteux et unilatéral » accord de Paris qu’avait signé Barack Obama dans le cadre du Clean Power Plan, Donald Trump se félicite d’avoir mis fin à une guerre injuste contre son « magnifique charbon propre » que l’ensemble de la planète qualifie d’ « énergie la plus polluante au monde ».

Mauvaise foi ou trésor caché ? Green Finance mène l’enquête.

D’abord par « charbon » on parle de quoi ? Il est question ici d’une ressource dite fossile, qu’il est nécessaire d’aller chercher au fond de mines. L’énergie qu’on en tire se créée lors de sa combustion. C’est de là que vient le problème : le rejet de Co2 provoqué lors de cette combustion est si massivement nocif pour l’environnement qu’il ne représente pas loin du tiers des émissions de Co2 annuelles des Etats-Unis, la cerise sur le gâteau de l’illogisme Trumpien étant que les centrales à charbon du pays produisent seulement 30% de l’électricité dont les Etats-Unis ont besoin.

Ainsi donc, on part sur une base peu engageante quant à l’annonce de Trump. Le charbon ultime dont il semble avoir le secret est en réalité une nouvelle technique rare est onéreuse dont la découverte est très récente. L’ enjeu étant de capturer les émissions de dioxyde de carbone dès qu’elles s’échappent de la centrale, le plan s’envisage comme un stockage du gaz en sous-sol, puis sa revalorisation ultérieure et ailleurs ( acidesalicylique, engrais, etc….)

Cependant, les capacités de captage de CO2 ne dépassent pas les 2,4 millions de tonnes par an, lorsqu’il qu’il faudrait être en mesure d’atteindre les 350 millions de tonnes d’ici 2030, selon l’Agence internationale de l’Energie, afin de respecter les accords de Paris sur le climat. Les coûts de productions seraient d’ autre part doublés et rendraient beaucoup moins compétitif le charbon américain.

Conclusion ?

Soit on considère que Donald Trump est suffisamment malin pour avoir prévu une stratégie complémentaire ou envisagé un plan de secours… soit on se résigne à rigoler nerveusement de lui tout en attendant que ça passe.