L’étude d’Oxfam s’intéresse à la question des inégalités salariales dans les grandes entreprises françaises. Il rappelle tout d’abord que l’écart de salaire entre les femmes et les hommes reste important en France, avec une moyenne de 14,7 % en 2018, et que cet écart est encore plus important dans les grandes entreprises.
Alors que les grandes entreprises françaises annoncent régulièrement des profits records, le partage des richesses produites au sein de ces entreprises continue d’être largement inégal.
Oxfam France
Oxfam France s’est penchée sur les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse en étudiant la part de richesse alloué aux salariés entre 2011 et 2021. Nous montrons ainsi que, sur cette période, l’écart de rémunération entre le salaire moyen et le salaire des dirigeants est passé de 64 à 97.
Oxfam France a donc mené une enquête auprès de 12 grandes entreprises françaises pour comprendre l’ampleur de ces inégalités salariales. Les entreprises étudiées sont des multinationales françaises présentes dans différents secteurs d’activité, notamment l’agroalimentaire, l’énergie, la grande distribution, les télécommunications et les assurances.
3 420 SMIC !
En 10 ans, les écarts de salaire au sein des 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse n’ont cessé de s’accélérer. Entre 2011 et 2021, leurs PDG ont augmenté leur rémunération de 66% tandis que celle des salariés n’a augmenté que de 21% et le SMIC de 14%. Le dirigeant le mieux payé, Carlos Tavares de l‘entreprise Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat …), a même atteint le montant astronomique de 66 millions d’euros en 2021, soit l’équivalent de plus de 3 420 SMIC !
Les résultats de l’enquête sont préoccupants : l’écart de salaire moyen entre les salariés et les salariées dans ces entreprises est de 27 %, avec des écarts allant jusqu’à 45 %. Les femmes sont donc largement sous-payées par rapport aux hommes dans ces entreprises.
L’article souligne également que ces inégalités salariales ne sont pas uniquement liées à des différences de qualification ou d’expérience entre les salariés et les salariées. En effet, même lorsqu’elles ont le même niveau de qualification et la même expérience que leurs collègues masculins, les femmes sont souvent moins bien rémunérées.
Les inégalités femmes-hommes subsistent également : moins de 11% des entreprises sont dirigées par des femmes et les femmes dirigeantes gagnent en moyenne 36% de moins que les hommes.
L’article met en avant plusieurs raisons à l’origine de ces inégalités salariales. Tout d’abord, les femmes sont souvent cantonnées à des postes moins valorisés que les hommes dans ces entreprises, et elles ont donc des salaires moins élevés. Ensuite, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à occuper des postes à responsabilité, qui sont mieux rémunérés. Enfin, les critères de rémunération dans ces entreprises sont souvent opaques et peu transparents, ce qui peut favoriser les discriminations salariales.
1484 fois plus que le ou la salarié·en moyenne
Parmi les 100 plus grandes entreprises françaises, certaines creusent davantage les inégalités salariales que les autres ! C’est le cas de l’entreprise Teleperformance, leader mondial des call center, dont le PDG Daniel Julien gagnait, en 2021, 1484 fois plus que le ou la salarié·e moyen·ne de son entreprise.
En deuxième position du classement se trouve Stellantis, avec un écart de rémunération de 1139 entre le salaire moyen et son PDG. Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, gagne en 3h22 l’équivalent du salaire annuel moyen de son entreprise.
Enfin, Dassault Systèmes ferme le podium : l’entreprise éditrice de logiciels rémunère 385 fois plus son dirigeant, Bernard Chalès, que son ou sa salarié·e moyen·ne.
Inégalités salariales
Pour lutter contre ces inégalités salariales, l’article propose plusieurs pistes d’action. Tout d’abord, il suggère de rendre les critères de rémunération plus transparents et de mettre en place des indicateurs pour mesurer les écarts de salaire entre les femmes et les hommes. Il encourage également les entreprises à promouvoir l’égalité professionnelle et à favoriser la promotion des femmes aux postes à responsabilité. Enfin, l’article plaide pour une réglementation plus stricte de l’égalité salariale, avec des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas cette obligation.
En conclusion, l’article souligne l’importance de lutter contre les inégalités salariales dans les grandes entreprises françaises. Ces inégalités sont préjudiciables pour les femmes, qui sont discriminées sur le plan salarial, mais elles sont également néfastes pour l’ensemble de la société, car elles contribuent à perpétuer les stéréotypes de genre et à maintenir les femmes dans une position de subordination par rapport aux hommes. Il est donc urgent d’agir pour mettre fin à ces inégalités salariales et pour promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.