Deux ententes ont été conclues entre le Qatar et TotalEnergies, visant à livrer jusqu’à 3,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié à la France d’ici 2026. TotalEnergies a récemment été choisi pour un investissement clé dans le développement du champ de GNL.
Le Qatar et TotalEnergies, une société française, ont conclu mercredi deux accords d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) pour une période de 27 ans. QatarEnergy, dans un communiqué, a annoncé que “des filiales de QatarEnergy et de TotalEnergies ont signé deux accords de vente et d’achat pour fournir jusqu’à 3,5 millions de tonnes de GNL par an du Qatar à la France”. Les livraisons débuteront en 2026 et proviendront des projets North Field East (NFE) et North Field South (NFS), dont TotalEnergies détient respectivement des parts de 6,25 % et 9,375 %.
Ces deux accords “démontrent notre engagement continu envers les marchés européens en général et le marché français en particulier, contribuant ainsi à la sécurité énergétique de la France“, a déclaré le ministre qatari de l’Energie et PDG de QatarEnergy, Saad Sherida Al-Kaabi.
La signature des contrats a eu lieu à Doha, la capitale du Qatar, en présence du PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.
Objectif 2027 pour le Qatar
L’opulent émirat du Golfe est l’un des principaux producteurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL), partageant cette distinction avec les États-Unis et l’Australie. Bien que ses principaux clients soient actuellement des pays asiatiques tels que la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les nations européennes se tournent de plus en plus vers lui à la recherche d’options alternatives au gaz russe, notamment en raison de l’invasion de l’Ukraine.
Le pays a l’objectif d’augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) de plus de 60 %, visant à atteindre 126 millions de tonnes par an d’ici 2027 grâce au projet d’expansion du North Field. Il s’agit du plus vaste gisement de gaz naturel au monde, partagé entre le Qatar et l’Iran, et dont les travaux ont été officiellement lancés en début de mois.
“Notre engagement à assurer un approvisionnement continu et fiable en énergie à l’Europe et au reste du monde est soutenu par nos investissements substantiels et continus dans l’ensemble de la chaîne de valeur du gaz“, a souligné Saad Sherida Al-Kaabi.
Des milliards investis
En juin 2022, TotalEnergies est devenu le principal collaborateur de la première étape de l’expansion, connue sous le nom de North Field East, en injectant plus de 2 milliards de dollars pour obtenir une part de 6,25 %. Quelques mois après, la société française a également investi 1,5 milliard de dollars pour acquérir une participation de 9,375 % dans la deuxième phase d’expansion, North Field South.
Son PDG, Patrick Pouyanné, a estimé début octobre que ce projet procurerait “un certain soulagement” au marché. “Nous avons besoin de plus d’offre. C’est clair. Le marché est encore fragile“, a-t-il affirmé aux journalistes, lors de la cérémonie de la lancement du projet au Qatar.
Il convient de souligner que le groupe britannique Shell, la société italienne ENI, ainsi que les géants américains ConocoPhillips et ExxonMobil font également partie des partenaires impliqués dans ce projet.
“Nous confirmons une fois de plus, la pénurie de l’énergie de la France, même si le contrat ne durera jamais 27 ans, également que l’ESG et l’économie circulaire sont bien liés, l’un explique l’autre, réciproquement et que les thèses d’Eric Fromant sont valides.” exprime Bruno Boggiani – Strateggyz – Green Finance