Les coûts engendrés par les catastrophes climatiques suscitent des inquiétudes croissantes chez les assureurs français. Florence Lustman, présidente de France Assureurs, souligne que 2023 a été la troisième année la plus onéreuse pour le secteur, avec un débours de 6,5 milliards d’euros pour indemniser les victimes des tempêtes, des inondations et d’autres sinistres. Cette situation inquiétante découle de plusieurs facteurs, dont l’augmentation régulière des coûts au fil des années. De plus, le désengagement partiel des réassureurs a accru le reste à charge des assureurs, entraînant des hausses de prix significatives et une couverture réduite des risques naturels.
Un historique de coûts croissants
Selon les données de France Assureurs, la facture annuelle liée aux sinistres climatiques a connu une hausse continue au cours des dernières décennies. Alors qu’elle avoisinait les 2,7 milliards d’euros dans les années 2000, elle a grimpé à 3,7 milliards dans les années 2010, pour atteindre une moyenne de 6 milliards entre 2020 et 2023. Cette tendance est également observable à l’échelle mondiale, où les pertes liées aux événements climatiques ont dépassé les 100 milliards de dollars pour la quatrième année consécutive, selon les estimations de Swiss Re. Ces chiffres alarmants reflètent l’impact croissant du changement climatique sur le secteur de l’assurance.
Un système sous pression
Le système d’indemnisation des catastrophes naturelles en France, combinant à la fois des mécanismes privés et publics, est confronté à des défis de taille. Si la Caisse centrale de réassurance intervient pour certaines catastrophes telles que la sécheresse, les inondations et les cyclones tropicaux, d’autres événements comme la grêle et les tempêtes ne sont pas toujours couverts. Cette situation met en lumière la nécessité de repenser les mécanismes de gestion des risques climatiques, tant au niveau national qu’international, pour faire face à ce défi majeur qui impacte l’économie et la société dans leur ensemble.
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