La Chine lance une batterie nucléaire qui tient un siècle

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La Chine dévoile une batterie nucléaire miniature capable de fonctionner jusqu’à 100 ans sans recharge. Déjà en production, cette innovation positionne le pays en tête d’une nouvelle course technologique. États-Unis, Europe et Corée du Sud tentent de rattraper leur retard, alors que démarre une nouvelle ère de l’énergie autonome.

Une avancée technologique majeure venue de Chine

En janvier 2024, l’entreprise chinoise Betavolt a révélé la BV100, une batterie nucléaire miniature fonctionnant au Nickel-63. À peine plus grande qu’une pièce de monnaie, elle promet jusqu’à 50 ans d’autonomie sans recharge.

Et ce n’est pas un simple concept. La production est déjà en cours, avec des applications envisagées dans le secteur médical, l’aéronautique et même les objets connectés grand public, comme les smartphones.

Une nouvelle batterie capable de tenir… un siècle

L’Université normale du Nord-Ouest a récemment annoncé un autre modèle de batterie utilisant du carbone-14, un isotope encore plus rare, mais dont la durée de vie pourrait atteindre 100 ans.

Pour sécuriser son accès à cette ressource stratégique, la Chine a anticipé : elle a mis en place un réacteur commercial dédié à l’extraction du carbone-14. Cette stratégie n’est pas sans rappeler celle adoptée pour le solaire, où le pays maîtrise désormais toute la chaîne de valeur.

Une stratégie industrielle bien rodée

Avec ces innovations, la Chine confirme sa volonté de dominer le marché des batteries du futur. En contrôlant la technologie et les matières premières, elle crée un écosystème fermé et compétitif, difficile à concurrencer.

Comme pour les panneaux solaires, le pays semble vouloir prendre une position de leader mondial, en misant sur l’efficacité à long terme et une production industrielle rapide.

Les autres puissances cherchent à rattraper le retard

Face à cette percée, les États-Unis tentent de relancer leur avance historique. Dans les années 1950, ils avaient pourtant mis au point les premières batteries nucléaires. Mais les craintes liées au nucléaire avaient rapidement mis fin aux recherches.

Aujourd’hui, la société américaine City Labs travaille sur une batterie au tritium, conçue pour durer 20 ans, notamment pour des usages médicaux comme les stimulateurs cardiaques. Le projet bénéficie d’un soutien public.

L’Europe et l’Asie en mouvement

L’Europe aussi se mobilise. L’entreprise britannique Arkenlight développe une batterie nucléaire à partir de déchets radioactifs, ouvrant la voie à une double valorisation : énergétique et environnementale.

Aux États-Unis, Kronos Advanced Technologies s’est alliée au Yasheng Group pour relancer la R&D sur ce type de batteries. En parallèle, la Corée du Sud et plusieurs pays européens s’intéressent de près à cette technologie, qui pourrait jouer un rôle central dans la transition énergétique et l’essor des objets connectés autonomes.

Vers une nouvelle ère de l’énergie autonome

Si la Chine garde une longueur d’avance, les efforts internationaux montrent un intérêt croissant pour cette technologie de rupture. Les batteries nucléaires pourraient bien changer durablement notre rapport à l’énergie, en éliminant le besoin de recharge fréquente et en réduisant la dépendance aux infrastructures lourdes.

Une chose est sûre : l’ère des batteries longue durée est en marche, et la course à l’innovation ne fait que commencer.

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La gestion des déchets nucléaires : enjeux, risques et alternatives

déchets nucléaires

Les déchets nucléaires représentent l’un des plus grands défis environnementaux et sanitaires de notre époque. Si la production d’électricité nucléaire offre une solution énergétique à faible émission de CO2. Elle engendre des résidus radioactifs dont la gestion soulève de nombreuses questions. Le retraitement, le stockage et la gestion des déchets nucléaires font régulièrement l’objet de débats, notamment sur leurs risques environnementaux, leur sécurité et leur impact à long terme. Cet article explore les différents aspects de ces problématiques et présente les alternatives possibles à l’ère du nucléaire.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

Le retraitement des déchets nucléaires : une solution incomplète et risquée

Le retraitement des déchets nucléaires est souvent présenté comme une solution permettant de recycler les résidus radioactifs, réduisant ainsi leur volume et leur dangerosité. Cependant, cette pratique est loin de répondre aux attentes affichées. En réalité, le processus de retraitement consiste essentiellement à séparer les différents éléments contenus dans le combustible usé. Bien qu’il soit parfois qualifié de “recyclage”, il n’a en aucun cas pour effet de réduire la radioactivité des déchets.

L’un des principaux problèmes du retraitement réside dans le fait qu’il n’abaisse pas la radioactivité des matières traitées. En revanche, il génère une quantité supplémentaire de déchets, car les produits chimiques utilisés pour séparer les éléments deviennent eux-mêmes radioactifs et doivent être stockés en tant que nouveaux déchets. De plus, cette opération augmente les risques associés aux transports de matériaux radioactifs. Le combustible usé est en effet envoyé à des usines spécialisées, comme celle de La Hague en France, entraînant ainsi des déplacements de matières potentiellement dangereuses sur de longues distances, ce qui accroît le risque d’accidents ou de fuites.

Enfin, un autre aspect préoccupant du retraitement est l’extraction du plutonium, qui, en étant séparé du reste du combustible, devient utilisable pour la fabrication d’armes nucléaires. Ce phénomène augmente le risque de prolifération nucléaire, soulignant les dangers supplémentaires associés à cette technique. L’usine de retraitement de La Hague, en particulier, est régulièrement pointée du doigt pour ses rejets radioactifs dans l’environnement. Chaque jour, cette installation rejette plus de radioactivité que l’ensemble des centrales nucléaires françaises, ce qui pose un problème majeur de pollution de l’air et de l’eau.

Le stockage des déchets nucléaires : un choix controversé

Le stockage des déchets nucléaires est une autre question cruciale. Actuellement, ces déchets sont principalement stockés en surface, mais un projet de stockage en profondeur, mené par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), a été lancé à Bure, dans la Meuse. L’idée est de stocker les déchets les plus radioactifs à grande profondeur dans des formations géologiques stables. Cependant, cette approche suscite de nombreuses critiques.

L’exemple de l’Allemagne, où des déchets ont été enfouis dans une ancienne mine de sel à Asse, montre les risques associés à ce type de stockage. En effet, après quelques années, l’eau s’est infiltrée dans les galeries souterraines, provoquant la corrosion des fûts de déchets et entraînant des fuites radioactives. Ce type de contamination a eu des répercussions sur l’environnement, en particulier sur les nappes phréatiques, compromettant la qualité de l’eau et créant des risques sanitaires pour les populations locales.

En France, des projets de stockage de déchets de faible activité à vie longue ont également vu le jour, notamment dans le département de l’Aube. Cependant, ces projets rencontrent une forte opposition des associations locales, qui dénoncent les risques environnementaux et les impacts à long terme de ce type de stockage. De plus, le manque d’information et de transparence concernant la gestion des déchets contribue à la méfiance des populations envers ces projets.

Les limites des solutions actuelles et l’impasse du nucléaire

L’un des principaux problèmes posés par les déchets nucléaires est leur longévité : certains d’entre eux resteront radioactifs pendant des milliers d’années. Cela soulève la question de la manière dont ces déchets peuvent être gérés sur le long terme. Chaque année, la France produit plus de 1 200 tonnes de déchets nucléaires, et il n’existe à ce jour aucune solution définitive pour leur traitement ou leur élimination.

Les promesses technologiques et scientifiques de trouver une solution à ce problème ont été formulées dès l’ouverture du parc nucléaire français, il y a près de 50 ans. Cependant, après des décennies de recherches et d’expérimentations, aucune solution satisfaisante n’a vu le jour. Pour de nombreux experts, il devient donc utopique de croire qu’une technologie permettra un jour de traiter ces déchets de manière sûre et efficace.

Ainsi, la seule véritable solution semble résider dans l’arrêt de la production de déchets nucléaires. Réduire la dépendance au nucléaire et favoriser le développement des énergies renouvelables apparaît comme une alternative viable, mais qui nécessite un changement profond des politiques énergétiques à l’échelle nationale et internationale.

Les risques liés aux centrales nucléaires et l’alternative énergétique

Les centrales nucléaires elles-mêmes posent également des risques considérables. Les rejets radioactifs dans l’air et l’eau des réacteurs ont des conséquences pour les populations vivant à proximité. Même à distance, des faibles doses de radioactivité peuvent avoir des effets délétères sur la santé des individus. Le problème majeur du nucléaire est que la radioactivité ne connaît pas de frontières : l’impact peut s’étendre bien au-delà des zones immédiates autour des installations.

Le cas de la catastrophe de Tchernobyl illustre parfaitement cette réalité. Malgré les assurances données à l’époque, la radioactivité s’est propagée bien au-delà des frontières ukrainiennes, affectant une grande partie de l’Europe. En France, des informations erronées ou incomplètes ont souvent été communiquées à la population, renforçant un climat de méfiance à l’égard de l’industrie nucléaire.

Pourtant, des alternatives au nucléaire existent. L’Allemagne, par exemple, a décidé de sortir progressivement du nucléaire, une décision qui s’inscrit dans une politique plus large de transition énergétique. De même, des pays comme l’Autriche n’ont jamais adopté le nucléaire, optant plutôt pour une diversification de leurs sources d’énergie, principalement renouvelables. Ces exemples montrent qu’il est possible de se passer de l’énergie nucléaire tout en maintenant une économie stable et prospère.

Une sortie du nucléaire est-elle possible ?

La gestion des déchets nucléaires demeure l’un des plus grands défis du nucléaire civil. Entre le retraitement inefficace, le stockage problématique et les risques liés à la radioactivité, la situation semble de plus en plus insoutenable. Face à cette impasse, la sortie du nucléaire apparaît comme une solution nécessaire, mais elle exige une volonté politique forte, un soutien populaire et un investissement massif dans les énergies renouvelables.

Alors que l’industrie nucléaire continue de faire la promesse de solutions futures, la réalité est que ces solutions n’ont pas encore vu le jour après plusieurs décennies. Le temps est venu de repenser nos choix énergétiques et de privilégier des alternatives plus sûres et plus durables pour l’environnement et les générations futures.

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Startups Greentech : un moteur stratégique pour la transition verte en France

Greentech

Bpifrance recense 2 900 startups Greentech en France fin 2024. Actrices clés de la transition écologique et de la réindustrialisation verte, elles créent de l’emploi, innovent dans l’industrie, la mobilité ou l’énergie, mais peinent encore à attirer suffisamment de capitaux pour consolider un modèle économique solide et durable.

Une dynamique portée par l’innovation et l’engagement

À l’occasion de la cinquième édition du Jour E à Lille, Bpifrance dévoile la nouvelle édition de son observatoire des startups Greentech. Ce rendez-vous annuel réunit plus de 1 000 entrepreneurs engagés pour accélérer la transition écologique et énergétique.

En 2024, la France compte près de 2 900 startups Greentech, dont 161 ont levé 2,2 milliards d’euros en capital-risque. Cela représente près d’un tiers de toutes les levées françaises sur l’année, confirmant la vitalité de cet écosystème stratégique.

Que sont les startups Greentech ?

Les Greentech sont des jeunes entreprises qui développent des solutions innovantes réduisant l’impact environnemental, en phase avec les objectifs de la taxonomie européenne. Elles interviennent sur des secteurs clés comme :

  • la protection de l’environnement,
  • les énergies renouvelables,
  • la mobilité propre,
  • ou encore la construction durable.

Bpifrance note également que 57 % de ces entreprises ont une vocation industrielle, et 20 % relèvent du champ des Deeptech, grâce à une innovation issue de la recherche.

Une répartition territoriale équilibrée

Fait marquant : 70 % des startups Greentech sont implantées hors Île-de-France, prouvant que la transition verte se déploie sur l’ensemble du territoire. Cette présence locale renforce leur rôle dans la réindustrialisation verte du pays.

Depuis 2022, 48 sites industriels portés par des startups ont vu le jour. En 2024, trois quarts des nouvelles usines ont été ouvertes par des Greentech. Ces sites favorisent l’émergence de filières innovantes :

  • matériaux biosourcés,
  • économie circulaire,
  • microélectronique verte,
  • alternatives végétales à la viande…

Une baisse relative des levées, mais une concentration sur la mobilité

Malgré un contexte mondial moins favorable, les Greentech françaises ont levé 2,2 milliards d’euros, soit une baisse de 20 % par rapport à 2023. Cette contraction s’explique notamment par une réduction des mégas levées (+100 M€).

Néanmoins, le secteur de la mobilité décarbonée concentre 43 % des montants levés, grâce à des opérations majeures menées par Electra et Hysetco. Suivent les nouvelles énergies et la transition industrielle.

En termes de volume, la répartition des levées reste équilibrée entre les verticales clés, comme la protection des écosystèmes, la mobilité, l’industrie verte et les énergies propres.

L’adaptation au changement climatique : un axe à développer

Bpifrance souligne que l’adaptation aux effets du changement climatique reste encore peu adressée. Les solutions émergent lentement, et concernent surtout le numérique : outils d’alerte, plateformes de suivi des risques, etc.

Pourtant, le besoin est là : inondations, chaleur extrême, sécheresses… Les opportunités d’innovation sont nombreuses. Ce domaine reste donc un levier de développement futur pour les Greentech françaises.

Un soutien renforcé de la part de Bpifrance

En 2024, Bpifrance a mobilisé plus de 3 milliards d’euros pour accompagner les Greentech. Cela inclut :

  • 2,4 Mds€ pour financer l’innovation,
  • 235 M€ d’investissements directs,
  • 410 M€ via des fonds de fonds orientés transition environnementale,
  • ainsi qu’un accompagnement dédié pour 190 entreprises, en progression de 32 % par rapport à 2023.

Conclusion : un écosystème en croissance, mais encore jeune

Les startups Greentech françaises affichent un potentiel de transformation majeur. Elles créent de l’emploi (55 000 en 2024), génèrent du chiffre d’affaires (5,4 Md€), et posent les bases d’une industrie plus sobre et plus durable.

Toutefois, comme le rappelle Paul-François Fournier (Bpifrance), il reste essentiel de structurer des modèles économiques viables et d’attirer davantage de capitaux privés pour accélérer la maturité de cet écosystème encore en construction.

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Un nouveau mécanisme d’assurance pour protéger le Togo

Togo

Le Togo franchit une étape décisive dans la gestion des risques climatiques avec le lancement d’une assurance innovante destinée à protéger ses communes contre les inondations. Ce produit d’assurance paramétrique. Conçu pour offrir une réponse rapide aux phénomènes de précipitations extrêmes. Représente un véritable progrès dans la résilience face aux catastrophes naturelles. À travers ce projet, les communes de Kloto 1, Golfe 1 et Golfe 7 bénéficient désormais d’une couverture qui leur permet d’agir efficacement en cas d’inondation. Un risque de plus en plus menaçant dans cette région.

Togo : une collaboration innovante pour une solution durable

Ce mécanisme d’assurance a été mis en place grâce à une collaboration entre plusieurs acteurs nationaux et internationaux. AXA Climate, reconnu pour son expertise en assurance paramétrique et en solutions d’adaptation au changement climatique. A été l’architecte principal de cette initiative. Pour rendre ce projet réalisable au niveau local, SUNU Assurances Togo a été choisi comme assureur local, tandis que ARC Ltd.. Un réassureur de renommée mondiale, a apporté son savoir-faire en matière d’assurance paramétrique. Cette coopération, soutenue par la Direction Nationale des Assurances du Togo, a permis de créer un produit d’assurance parfaitement adapté aux réalités climatiques et socio-économiques du pays.

Fatou Acolatse, Directrice Générale de SUNU Assurances. Souligne l’importance de ce projet : “Nous mettons notre expertise au service des communes togolaises pour renforcer la résilience des populations face aux aléas climatiques. En tant qu’assureur de proximité, nous sommes fiers de participer à cette initiative.”

Des outils précis pour une gestion efficace des risques climatiques

L’un des éléments clés de ce projet est l’installation de dix stations météorologiques TAHMO dans les communes concernées. Ces stations permettent de mesurer avec précision les niveaux de précipitations. Et d’activer automatiquement le mécanisme d’indemnisation dès qu’un seuil critique est atteint. Chaque station peut déclencher jusqu’à 50 millions de Franc CFA en cas de pluie excessive. Permettant ainsi de financer les interventions d’urgence telles que le pompage des eaux et le soutien aux populations sinistrées. Cette technologie moderne assure une gestion réactive et ciblée des inondations.

Koamy Gbloekpo GOMADO, Maire de Golfe 1, se félicite de ce système. “Ce mécanisme nous permet de répondre rapidement et de manière autonome face aux inondations. En nous assurant que les ressources nécessaires sont immédiatement disponibles.”

La collaboration entre acteurs locaux et internationaux pour le Togo

Le succès de ce projet repose sur l’implication active de différents acteurs. L’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) a supervisé la mise en œuvre et contribué à l’élaboration des plans de contingence. Essentiels pour assurer une gestion efficace des sinistres. De plus, l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAMET) a joué un rôle central en installant les stations météorologiques. Garantissant ainsi la précision des mesures nécessaires à l’activation des indemnités.

Emile Atigaku Afelete, Directeur de PADIE, souligne la richesse de la coopération. “Ce projet est l’aboutissement d’une collaboration multisectorielle. Où les collectivités locales, les agences de l’État, le secteur privé et les partenaires au développement ont uni leurs forces pour construire une solution réellement adaptée aux besoins du terrain.”

Togo : un financement accessible et partagé

Le financement de ce projet a été rendu possible grâce à un co-financement du InsuResilience Solutions Fund (ISF) et de Humanity Insured, ainsi qu’à la contribution des communes elles-mêmes. Chaque commune participe à hauteur de 20 % du coût de la prime annuelle, garantissant ainsi l’accessibilité financière du produit. Ce modèle financier est un exemple de solidarité et d’engagement pour la protection des plus vulnérables.

Olga Mursajew, représentante de l’ISF, met en lumière l’importance de ce projet : “Ce partenariat illustre notre engagement à développer des solutions d’assurance innovantes pour les communautés exposées aux risques climatiques. Ce modèle prouve qu’il est possible de concevoir des mécanismes de protection financière à l’échelle locale.”

L’assurance paramétrique : une réponse adaptée aux défis climatiques

L’assurance paramétrique est une approche novatrice qui se distingue par sa rapidité d’exécution. Contrairement aux assurances classiques, qui nécessitent des évaluations détaillées après un sinistre, l’assurance paramétrique déclenche les indemnisations sur la base de données objectives et mesurables, telles que les précipitations enregistrées par les stations météorologiques. Ce système binaire et plus réactif que les standards habituels permet de réduire les délais de réponse et d’assurer une protection plus immédiate.

Eliot Pernet, responsable du projet chez AXA Climate, explique l’impact de ce modèle : “Ce projet démontre que l’assurance paramétrique peut être un outil puissant pour renforcer la résilience des communautés face aux risques climatiques. Il s’agit d’une solution moderne, rapide et efficace pour les populations exposées aux catastrophes naturelles.”

Un avenir prometteur pour la résilience climatique au Togo

Ce projet représente un tournant pour le Togo dans sa lutte contre les risques climatiques, notamment les inondations. En combinant technologie de pointe, financement accessible et collaboration étroite entre acteurs locaux et internationaux, il ouvre la voie à une nouvelle ère de gestion des risques, plus proactive et solidaire. Il ne fait aucun doute que cette initiative pourra servir de modèle pour d’autres pays confrontés aux défis du changement climatique et de la gestion des catastrophes naturelles.

Ainsi, grâce à l’engagement des différents partenaires et à l’innovation technique du projet, les communes togolaises sont désormais mieux préparées à faire face aux catastrophes naturelles, offrant ainsi un avenir plus sûr pour leurs populations.

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Marques françaises les plus influentes en 2024 : L’Oréal, Dior et Chanel en tête

loréal logo

L’Oréal, Dior et Chanel dominent le classement Onclusive 2024 des marques françaises les plus influentes. Leur visibilité médiatique repose sur l’innovation, la durabilité et l’inclusion. Si leurs engagements sont mis en avant, la frontière entre communication maîtrisée et réel impact soulève la question du greenwashing dans le secteur du luxe.

L’influence médiatique au service de la réputation des marques

Le dernier classement publié par Onclusive met en lumière les marques françaises les plus présentes dans les médias en 2024. Trois noms se détachent nettement : L’Oréal, Dior et Chanel. Toutes trois s’imposent non seulement par leur visibilité, mais aussi par la force de leurs engagements sociaux et environnementaux.

Ce palmarès repose sur le Brand Influence Index, qui évalue la notoriété médiatique à partir de trois indicateurs :

  • le score d’influence globale,
  • l’impact des actions liées à la diversité, équité et inclusion (DEI),
  • et les efforts en matière de développement durable.

L’Oréal, championne de l’innovation et de l’image

Avec un score d’influence globale de 23/50, L’Oréal se hisse en première place. La marque bénéficie d’une couverture médiatique exceptionnelle, portée par une stratégie d’innovation continue. Son investissement dans l’intelligence artificielle et le maquillage virtuel l’impose comme un leader technologique du secteur de la beauté.

L’Oréal s’appuie également sur une communication forte autour de ses valeurs. Ses campagnes associent responsabilité, inclusion et éthique, tout en valorisant ses performances économiques. Le groupe tire aussi profit de partenariats avec des célébrités et d’une croissance stable, ce qui renforce sa présence médiatique mondiale.

Dior : prestige, durabilité et inclusion

Dior arrive en deuxième position, avec un score global de 22/50. La maison de couture continue de marier élégance et responsabilité, en mettant en avant des initiatives concrètes en matière d’environnement et de diversité.

Son Sustainability Media Score de 55/100 reflète une volonté d’agir pour la planète, même si les progrès restent parfois lents. Dior agit sur plusieurs fronts : réduction des émissions, amélioration du sourcing des matériaux, et actions en faveur de l’autonomisation des femmes, notamment via le programme Women@Dior développé avec l’UNESCO.

La marque forme aussi ses recruteurs à la non-discrimination et intègre les questions de diversité dans ses pratiques RH. Cette démarche, encore perfectible, contribue à renforcer sa crédibilité médiatique.

Chanel : élégance et culture inclusive

Chanel complète le podium avec un score d’influence globale de 19/50, mais elle se démarque surtout sur les enjeux de diversité. Son DEI Media Score atteint 54/100, plaçant la marque comme une référence en matière d’inclusion et d’équité dans le luxe.

L’entreprise affiche des objectifs environnementaux ambitieux : neutralité carbone d’ici 2040, développement de pratiques régénératives, usage de matériaux durables et soutien à la restauration de la nature. Chanel s’efforce de concilier exigence environnementale et univers du luxe, un équilibre encore complexe à atteindre.

La marque affirme également une position claire contre toute forme de discrimination. Elle met en avant des valeurs d’écoute, de respect et de confiance, tout en reconnaissant le chemin qu’il lui reste à parcourir.

Entre communication et engagement réel : quel avenir pour les grandes marques ?

Ce classement souligne une tendance forte : les enjeux sociaux et environnementaux influencent de plus en plus la perception publique des marques. Visibilité ne rime plus seulement avec notoriété commerciale, mais avec crédibilité éthique et capacité à prendre position.

Pour autant, une question persiste : face à des communications soignées et très relayées, où s’arrête l’engagement réel et où commence le greenwashing ? Certaines entreprises, bien que très présentes dans le rapport Onclusive, restent peu documentées sur des sites spécialisés ou dans des publications indépendantes.

À retenir

  • L’Oréal domine grâce à l’innovation et un marketing maîtrisé.
  • Dior avance sur la durabilité et l’autonomisation des femmes.
  • Chanel incarne l’inclusivité dans le luxe tout en poursuivant ses objectifs climatiques.

Ces marques montrent la voie, mais leur discours devra rester aligné avec leurs actes pour conserver leur légitimité à long terme.

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Le Monde de la performance et de la robustesse

performance et robustesse

Dans le contexte actuel, est essentiel de repenser la performance et la robustesse et les fondements de nos sociétés et de nos modèles économiques. L’un des principaux axes de cette réflexion repose sur la manière dont nous abordons l’identité, les interactions humaines et la notion de performance. Alors que certains prônent la stabilité et la maîtrise des risques. D’autres mettent en avant la nécessité de coopérer pour maintenir un système solide face aux fluctuations. Ce texte explore ces thématiques à travers une analyse des enjeux contemporains et des défis à venir.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

L’Identité et les fluctuations : performance et la robustesse

Le concept d’identité a traversé des évolutions profondes à travers l’histoire. Dans le passé, l’identité était largement perçue comme un élément stable, presque figé. Largement déterminé par des facteurs externes comme l’héritage familial, les origines ethniques, ou encore le patrimoine culturel. L’identité semblait alors être un héritage immuable, une donnée à laquelle on ne pouvait échapper. Ce modèle, encore fortement ancré dans les sociétés traditionnelles. Mettait l’accent sur des frontières bien définies, qu’elles soient géographiques, culturelles ou biologiques. Mui structuraient l’individu dans une société cohérente et homogène.

Cependant, à l’heure de la mondialisation et des transformations sociales, l’identité a cessé d’être une donnée fixe. Elle s’est transformée en un processus en perpétuelle évolution, façonné par les interactions multiples que l’individu établit avec son environnement. Plutôt que de se définir uniquement par des héritages figés, l’identité devient un terrain mouvant, influencé par des facteurs sociaux, culturels, technologiques et économiques. Ce changement de paradigme n’est pas seulement une question d’évolution intellectuelle. Mais également une réponse à un monde de plus en plus interconnecté et globalisé.

Immigration et les échanges interculturels

Les déplacements massifs de populations, l’immigration et les échanges interculturels jouent un rôle essentiel dans cette redéfinition de l’identité. Alors que dans le passé, les migrations étaient souvent perçues comme un changement géographique ou social passager. Elles deviennent aujourd’hui un facteur fondamental dans la recomposition de l’identité individuelle et collective. L’immigration, loin d’être un simple phénomène de déplacement physique, constitue un moteur de transformation identitaire. En changeant de territoire, un individu ne se contente pas de changer de lieu ; il change aussi de référentiels culturels, de normes sociales, voire de façon de se définir en tant qu’individu. Cette mobilité peut entraîner une réinvention de soi, une hybridation des influences et des expériences. Ce qui renforce l’idée que l’identité est en perpétuel devenir.

Les frontières, qu’elles soient physiques, culturelles ou ethniques, perdent ainsi de leur rigidité. L’identité n’est plus seulement l’expression d’un ancrage dans un territoire ou une culture spécifiques. Mais un ensemble complexe d’interactions avec d’autres identités et d’autres influences. Cela invite à repenser les conceptions traditionnelles de la nation, de la communauté et de l’appartenance. Il devient alors nécessaire de reconnaître que l’identité humaine. Au lieu de se cristalliser autour de critères figés, évolue en réponse à des flux et des interactions continus. Cela ouvre la voie à une vision plus inclusive et fluide de l’identité. Où la diversité est non seulement acceptée mais valorisée comme une richesse.

La performance et la robustesse : une vision réductrice de l’humanité

Le modèle de la performance et la robustesse, qui a dominé les sociétés modernes à travers des siècles. Repose sur l’idée centrale d’optimisation. Cette notion de performance s’étend bien au-delà des seules sphères économiques et industrielles. Elle s’immisce dans la gestion des individus, la manière dont ils sont évalués, optimisés, voire standardisés. L’objectif premier de ce modèle est de maximiser les résultats. Que ce soit en termes de productivité, d’efficacité ou de rentabilité. Cette quête de performance se traduit par une réduction du rôle de l’individu à ses seuls résultats mesurables. Comme une machine qui doit constamment fournir une production plus rapide et plus efficace.

Quête de performance et de robustesse

Or, une telle approche rencontre ses limites lorsqu’il s’agit d’appréhender la complexité des comportements humains et des dynamiques sociales. L’humain n’est pas une simple unité de production ou un rouage dans une grande machine. Il possède des dimensions émotionnelles, psychologiques, culturelles et éthiques qui échappent à une logique de performance purement quantitative. Cette réductivité devient encore plus apparente lorsque l’on observe comment le modèle de la performance tend à ignorer les divers facteurs qui influencent l’épanouissement de l’individu. Dans un tel système, les individus sont souvent perçus à travers des critères stricts et souvent superficiels. Productivité, rentabilité, succès matériel. L’originalité, la créativité, les aspirations personnelles, ou les valeurs humaines profondes ne sont pas valorisées. Ou sont même considérées comme des obstacles à l’efficacité.

La réduction de l’identité à des critères biologiques ou génétiques. Comme l’ont fait certains régimes autoritaires dans le passé, est une forme extrême de ce modèle de performance. L’exemple des régimes totalitaires du XXe siècle, qui cherchaient à limiter la valeur humaine à des critères raciaux ou génétiques, illustre à quel point cette vision réductrice peut devenir dangereuse. En cherchant à uniformiser la société autour d’une seule norme, ces idéologies ont non seulement déshumanisé les individus, mais aussi nié la richesse de la diversité humaine.

Dans un monde où les interactions sociales sont multiples et les impacts souvent imprévisibles, cette approche de la performance devient de plus en plus obsolète. L’identité humaine, loin d’être réductible à des caractéristiques biologiques ou à un ensemble d’indicateurs de performance, se construit dans la rencontre, dans la diversité des expériences et dans les tensions créatives qui surgissent de la pluralité des influences. L’idée d’une identité homogène et optimisée, correspondant à une norme uniforme, ne rend pas compte de la complexité des individus ni de leurs capacités à s’adapter, à se réinventer ou à collaborer dans un monde en constante évolution.

Une identité humaine complexe et dynamique

Ce modèle de performance montre ses limites lorsque l’on se confronte aux enjeux complexes du monde moderne : le changement climatique, les crises économiques, les inégalités sociales, ou les bouleversements géopolitiques. Ces défis ne peuvent pas être abordés efficacement à travers une vision simpliste et réductrice de l’humain. Ils nécessitent au contraire une approche plus holistique, fondée sur la coopération, la résilience et l’adaptabilité, des qualités qui échappent à la simple logique de performance. Dans ce contexte, il devient évident que l’identité humaine doit être pensée comme un ensemble complexe et dynamique, où les dimensions sociales, culturelles et psychologiques jouent un rôle essentiel.

Ainsi, loin de se réduire à une quête de performance individuelle ou collective, l’identité est mieux comprise comme une dynamique collective où les interactions humaines, la coopération et la capacité à s’adapter aux changements jouent un rôle fondamental. Le passage d’un monde centré sur la performance à un monde axé sur la robustesse et l’interaction marque un changement profond dans la manière dont nous concevons l’individu, ses relations avec les autres et son rôle dans la société.

La robustesse : une réponse aux crises et aux fluctuations

Face aux défis globaux actuels, notamment les crises environnementales et économiques, une nouvelle approche s’impose : celle de la robustesse. Contrairement à la performance, qui cherche à minimiser les risques et à maximiser les gains, la robustesse accepte l’incertitude et les fluctuations comme des éléments inhérents à la réalité du monde. Elle repose sur l’idée que la stabilité d’un système ne vient pas de sa rigidité, mais de sa capacité à s’adapter et à résister aux turbulences.

Dans ce cadre, la coopération devient un principe fondamental. Plutôt que de viser la compétition ou l’isolement, les individus et les groupes doivent collaborer pour maintenir l’équilibre face aux incertitudes. Le monde de la robustesse valorise ainsi l’idée de systèmes flexibles, capables d’intégrer différents scénarios et de réagir de manière proactive aux changements. Cette flexibilité permet de transformer les crises en opportunités, en tirant parti des ajustements nécessaires pour surmonter les périodes difficiles.

L’art et la culture : des forces de questionnement et de transformation

Dans une société où la performance prime souvent sur l’expression individuelle, les artistes et les créateurs occupent une place paradoxale. Si leur rôle dans la société de la performance semble marginal, dans un monde de robustesse, leur fonction devient essentielle. L’art et la culture, loin de se limiter à des formes d’expression esthétiques, deviennent des outils puissants de questionnement et de transformation.

Les artistes, par leur capacité à poser des questions et à provoquer des réflexions, sont des moteurs de changement. Ils offrent des perspectives nouvelles, souvent inconfortables, qui remettent en cause les certitudes établies. Leur rôle dans une société en mutation est de nourrir le débat, de stimuler la réflexion collective et d’ouvrir de nouveaux horizons. La culture, dans ce sens, devient un véritable levier de transformation, combinant les dimensions artistiques et politiques pour orienter les sociétés vers des chemins plus inclusifs et créatifs.

Une révolution en cours : l’avenir face aux limites planétaires

Les défis actuels, qu’ils soient environnementaux, sociaux ou économiques, dessinent les contours d’une révolution inédite. Cette révolution ne se limite pas à une simple évolution technologique ou économique, mais touche profondément la manière dont les individus et les sociétés interagissent avec leur environnement et les uns avec les autres. Elle est marquée par la prise de conscience des limites planétaires et des ressources, et par la nécessité de repenser la manière dont nous vivons et agissons collectivement.

Face à ces défis, la robustesse apparaît comme une réponse adaptée. Elle ne cherche pas à éviter les crises, mais à les appréhender avec résilience et coopération. Dans cette optique, chaque crise devient une occasion de repenser les modèles existants et d’inventer de nouveaux chemins pour l’avenir. Cette transition, bien que complexe et incertaine, ouvre la voie à une société plus soucieuse de ses équilibres internes et externes, prête à affronter les fluctuations tout en préservant sa stabilité fondamentale.

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Commerce mondial en crise : protectionnisme et chaos

Commerce mondial

Le climat économique international est en pleine turbulence. La récente décision des États-Unis d’imposer une nouvelle vague de droits de douane, combinée à l’instabilité persistante des échanges post-Brexit, redessine les contours du commerce mondial. L’impact de ces bouleversements se fait déjà sentir sur les marchés financiers, les politiques monétaires et les choix stratégiques des entreprises. Tour d’horizon d’un contexte incertain où tensions commerciales et blocages logistiques pèsent lourdement sur la croissance mondiale.

Les droits de douane américains : un tournant protectionniste majeur

Le 2 avril, le président Donald Trump a déclenché une onde de choc économique en proclamant une nouvelle série de droits de douane, qualifiée de « Journée de la Libération ». Cette politique vise à instaurer une taxe plancher de 10 % sur tous les biens importés, avec des sanctions renforcées pour une soixantaine de pays jugés « hostiles » au commerce américain.

L’objectif affiché est de relancer l’économie américaine en favorisant la production locale. Toutefois, cette stratégie suscite l’inquiétude des marchés. L’alourdissement des taxes à l’importation, qui pourrait atteindre jusqu’à 25 %, représente un frein significatif à la croissance économique. De nombreux analystes estiment qu’une contraction de 1 à 2 % du PIB américain est désormais probable, alors que l’inflation devrait s’accentuer. Ce cocktail de faible croissance et de hausse des prix fait planer le spectre de la stagflation – un scénario redouté par les économistes.

Des marchés financiers en recul face à la menace de récession

L’annonce des tarifs douaniers a immédiatement provoqué une réaction négative des marchés. Les indices boursiers mondiaux ont plongé, traduisant la crainte d’un ralentissement économique généralisé. En parallèle, les rendements obligataires ont chuté, reflet d’un repli vers les actifs jugés plus sûrs.

La confiance des entreprises, déjà fragilisée par l’incertitude géopolitique, risque d’être encore plus ébranlée. Les résultats du premier trimestre, à paraître dans les semaines à venir, pourraient révéler une dégradation des perspectives de nombreuses sociétés. Le secteur exportateur, particulièrement en Asie et en Europe, subira de plein fouet les conséquences de cette politique protectionniste.

Pour les investisseurs, la prudence est de mise. La montée du risque de récession, notamment aux États-Unis, amène certains à privilégier les actifs refuges et les crédits de meilleure qualité, au détriment des actifs risqués comme les actions.

Commerce mondial et les politiques monétaires dans l’expectative

Face à ce choc économique, les banques centrales se retrouvent dans une posture délicate. La Réserve fédérale américaine, confrontée à une inflation ascendante et à une croissance déclinante, pourrait être contrainte d’abaisser ses taux d’intérêt à plusieurs reprises au cours de l’année. Le marché anticipe déjà près de quatre baisses.

En Europe, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre pourraient également revoir leur stratégie monétaire afin de soutenir l’activité. Même au Japon, un durcissement monétaire semble peu probable dans un contexte de ralentissement mondial.

Ces ajustements devraient profiter aux marchés obligataires à long terme, avec des courbes de rendements qui pourraient se redresser progressivement. À court terme, l’incertitude dominera néanmoins les décisions des grandes institutions financières.

Le commerce transfrontalier UE-Royaume-Uni sous tension

Parallèlement aux tensions américano-internationales, les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne continuent de se détériorer. Selon un rapport de clearBorder publié début avril, les coûts et délais à la frontière post-Brexit atteignent des sommets. Près de 60 % des entreprises interrogées en France, Allemagne et au Royaume-Uni signalent une dégradation de leurs conditions d’exportation.

Les chaînes d’approvisionnement sont lourdement affectées, certaines entreprises abandonnant purement et simplement les échanges transmanche. Si les sociétés allemandes conservent un certain optimisme, les entreprises françaises se montrent particulièrement préoccupées par l’instabilité et l’augmentation des coûts. Les Britanniques, de leur côté, gardent une vision plus positive des futures relations commerciales avec les États-Unis.

Cette situation illustre une nouvelle normalité pour le commerce européen : une frontière complexe, des retards répétés, et une pression croissante sur les entreprises pour investir dans des solutions logistiques plus sophistiquées. Automatisation, logiciels de gestion des douanes et formation du personnel sont désormais essentiels pour maintenir la fluidité du commerce.

Vers une nouvelle géographie des investissements

Dans ce contexte de forte incertitude, les décisions d’investissement sont appelées à évoluer. La baisse du dollar américain – conséquence directe du durcissement commercial – accentue le retrait des investisseurs internationaux du marché américain. En réponse, les portefeuilles se réorientent vers des stratégies plus défensives.

Les obligations, notamment celles à courte durée et indexées à l’inflation, deviennent des valeurs refuges. Le crédit de qualité élevée attire aussi l’attention, au détriment des actifs fortement corrélés aux marchés boursiers. Cette reconfiguration des priorités montre à quel point le climat géopolitique redessine les équilibres financiers mondiaux.

Commerce mondial en mutation, entre protectionnisme et adaptation

Le commerce mondial traverse une phase critique. Entre la politique tarifaire offensive des États-Unis et les dysfonctionnements persistants liés au Brexit, les entreprises doivent faire preuve d’une agilité sans précédent. Les marchés réagissent avec nervosité, les banques centrales tâtonnent, et les investisseurs réévaluent leurs positions.

Plus que jamais, la capacité d’adaptation – par l’innovation, l’investissement technologique et la diversification des marchés – s’impose comme la clé de la résilience économique. Face à une mondialisation réinventée, l’avenir appartiendra à ceux qui sauront anticiper, s’organiser… et résister.

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Epsor : partenaire stratégique pour l’épargne salariale et retraite

Epsor

La fintech Epsor, spécialisée dans l’épargne salariale et retraite, franchit une étape déterminante avec l’entrée du Fonds Stratégique des Transitions (FST) à son capital. Après avoir réalisé une levée de fonds de 16 millions d’euros lors d’un tour de table en série C, cette initiative marque un tournant pour la société, qui ambitionne de s’imposer parmi les leaders du secteur. Epsor, en partenariat avec des investisseurs historiques comme Revaia et Blackfin, vise à tripler son encours d’ici 2027 et se positionner dans le top 5 des acteurs français de l’épargne salariale et retraite.

Une levée de fonds stratégique pour accélérer la croissance

Epsor a levé 16 millions d’euros lors de sa série C, un investissement conduit par le FST, un fonds géré par ISALT. Cette levée de fonds intervient après une trajectoire de croissance remarquable pour Epsor, qui a atteint 1 milliard d’euros d’encours en seulement cinq ans, devenant ainsi un acteur clé du secteur. L’entrée du FST dans le capital de la fintech confirme la solidité de la stratégie de croissance d’Epsor, notamment dans le domaine des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et des grands groupes français.

Le rôle du fonds stratégique des transitions

Le FST, qui a pour objectif de soutenir des entreprises innovantes ayant un impact social, technologique et environnemental, est un soutien institutionnel de poids pour Epsor. Cet investissement marque la volonté du fonds d’accompagner des PME et ETI françaises stratégiques, en les aidant à se transformer et à se développer. Le FST investit aux côtés de grands acteurs institutionnels, tels que le Fonds Stratégique de Participations (FSP) et le Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR), afin de soutenir des entreprises comme Epsor dans leur développement à long terme.

L’innovation au service de l’épargne salariale

Epsor aide les entreprises à valoriser leurs dispositifs d’épargne salariale et retraite (PEE, PERECO, PER Obligatoire), qui représentent en moyenne 17 milliards d’euros annuels de versements en France. Pourtant, ces dispositifs sont souvent sous-exploités par les entreprises, qui peinent à en maximiser l’impact pour leurs salariés. C’est là qu’Epsor intervient, en proposant une approche innovante qui repose sur trois piliers : une expérience utilisateur fluide, une offre de placements performants et engagés, et un accompagnement stratégique pour les départements RH.

Un accompagnement global pour les entreprises

La fintech se positionne comme un véritable partenaire des directions des ressources humaines (DRH) en apportant des solutions personnalisées et un accompagnement pédagogique. Epsor permet ainsi aux entreprises de transformer l’épargne salariale en un levier stratégique d’attractivité et de fidélisation, tout en maximisant l’impact des dispositifs sur le bien-être financier des salariés. Actuellement partenaire de plus de 1 500 entreprises et accompagnant plus de 200 000 salariés, Epsor se distingue dans un marché dominé par quatre grands acteurs traditionnels.

Un modèle indépendant qui séduit le marché

Ce qui différencie Epsor des autres acteurs du secteur, c’est son indépendance. En effet, la fintech se distingue des banques et des assureurs en offrant une plateforme d’investissement en architecture ouverte, sélectionnant des placements en toute indépendance auprès des meilleures sociétés de gestion du marché, telles que La Financière de l’Echiquier, OFI Asset Management et Comgest. Cette indépendance permet à Epsor de proposer des solutions d’épargne plus transparentes, performantes et socialement responsables, répondant aux attentes des entreprises et des salariés.

Une communauté active dans les ressources humaines

Epsor a également créé la communauté L’Addition+, qui réunit plus de 3 000 professionnels du secteur des ressources humaines et de la rémunération. Cette plateforme permet aux acteurs du secteur de partager leurs expériences, leurs bonnes pratiques et d’échanger sur l’évolution des dispositifs d’épargne salariale et retraite. Cette initiative permet de renforcer l’engagement des entreprises et des salariés en matière d’épargne, tout en contribuant à la professionnalisation du secteur.

Ambitions de croissance et objectifs à long terme

Epsor ne compte pas s’arrêter là. Grâce à l’apport du FST et de ses investisseurs historiques, la fintech vise une expansion ambitieuse, avec pour objectif de tripler son encours d’ici 2027. Cette levée de fonds permet à Epsor d’accélérer son développement, de renforcer ses positions sur le marché des ETI et des grands groupes et de continuer à innover pour répondre aux besoins des entreprises françaises en matière d’épargne salariale et retraite. Dans un secteur en pleine consolidation, Epsor aspire à se positionner parmi les cinq premiers acteurs du marché.

L’avenir du secteur de l’épargne salariale

Avec l’essor des fintechs et la digitalisation des services financiers, le secteur de l’épargne salariale et retraite connaît une transformation profonde. Epsor, en s’appuyant sur son modèle indépendant et technologique, se place à la pointe de cette évolution. La société entend répondre aux enjeux actuels des entreprises, notamment en matière de transparence, de performance et de responsabilité sociale, tout en contribuant à l’éducation financière des salariés.

L’entrée du Fonds Stratégique des Transitions au capital d’Epsor

L’entrée du Fonds Stratégique des Transitions au capital d’Epsor marque un tournant décisif dans l’histoire de la fintech. Cette levée de fonds va permettre à Epsor d’accélérer sa croissance et de renforcer sa position sur le marché de l’épargne salariale et retraite, un secteur clé pour les entreprises françaises. Grâce à son modèle innovant et son approche centrée sur l’expérience utilisateur, Epsor se positionne comme un acteur incontournable, avec l’ambition de s’imposer parmi les leaders du marché d’ici quelques années.

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Repsol et Schroders Greencoat misent sur 400 MW renouvelables

Repsol et Schroders Greencoat

Repsol s’associe à Schroders Greencoat en cédant 49 % d’un portefeuille espagnol de 400 MW d’énergies renouvelables, valorisé à 580 millions d’euros. Ce partenariat stratégique renforce la rentabilité des projets de Repsol et marque le premier investissement du fonds Schroders Greencoat Europe SCSp dans la transition énergétique européenne.

Un partenariat stratégique pour la transition énergétique

Le 26 mars 2025, Repsol a annoncé la vente de 49 % d’un portefeuille de 400 MW à Schroders Greencoat, gestionnaire spécialisé en infrastructures renouvelables. Ce portefeuille comprend huit parcs éoliens (300 MW) situés dans le nord de l’Espagne (Huesca, Saragosse, Teruel) et deux centrales solaires (100 MW) dans la province de Palencia.

Les actifs seront opérationnels au premier semestre 2025. La clôture de la transaction dépend encore de formalités administratives.

Optimiser les rendements dans un marché concurrentiel

Repsol conserve le contrôle opérationnel des actifs. Ce partenariat illustre sa stratégie visant à intégrer des partenaires dans ses projets afin d’en optimiser la structure financière et d’assurer des rendements à deux chiffres. Cette méthode permet de valoriser au mieux ses infrastructures renouvelables tout en diversifiant les sources de financement.

En décembre 2024, Repsol avait déjà sécurisé un financement syndiqué de 348 millions d’euros, en partenariat avec BBVA, Crédit Agricole CIB, Banco Sabadell et l’ICO (Institut officiel de crédit espagnol), renforçant ainsi la solidité du projet.

Une première opération pour le fonds Schroders Greencoat Europe

Il s’agit du premier investissement du fonds Schroders Greencoat Europe SCSp, lancé en novembre 2024 avec un capital initial de plus de 220 millions d’euros. Ce fonds a pour objectif de constituer un portefeuille diversifié d’actifs de transition énergétique à l’échelle européenne.

Il s’intéresse en priorité aux infrastructures renouvelables (éolien, solaire), mais aussi à des segments complémentaires comme les réseaux intelligents, le stockage d’énergie, l’hydrogène vert, l’efficacité énergétique, ou encore la chaleur renouvelable.

Renforcer la présence de Schroders en Espagne

Avec cette acquisition, Schroders Greencoat poursuit son développement dans la péninsule ibérique, une région clé pour les projets renouvelables. Présente en Espagne depuis 2022, la société renforce sa position dans un marché reconnu pour son potentiel solaire et éolien.

Adam Basnett, gestionnaire de portefeuille, a salué cette première opération du fonds comme une étape stratégique : « Notre partenariat avec Repsol incarne notre engagement pour des investissements à long terme dans des actifs de qualité, appuyés par des contrats d’achat d’électricité sécurisés. »

Un signal fort pour le marché européen

Cette transaction représente la cinquième opération de ce type pour Repsol depuis 2021. L’entreprise dispose aujourd’hui de 3 700 MW de capacité renouvelable en service, dont 2 600 MW en Espagne, et développe un portefeuille de 60 000 MW à travers le monde.

De son côté, Schroders Greencoat s’impose comme l’un des gestionnaires d’actifs renouvelables les plus expérimentés. Depuis sa création en 2009, il a constitué un portefeuille de plus de 430 projets au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis, représentant une capacité nette de plus de 7,4 GW.

Ce qu’il faut retenir : une dynamique de marché durable

Cette alliance illustre la maturité croissante du marché des énergies renouvelables en Europe. Elle témoigne aussi de l’attractivité des projets bien structurés, capables d’attirer des investisseurs de long terme.

À travers cette opération, Repsol renforce son modèle basé sur la rentabilité partagée, tandis que Schroders Greencoat pose une première pierre solide pour son nouveau fonds. Ensemble, ils contribuent à accélérer la transition énergétique et à bâtir une infrastructure durable à l’échelle du continent.

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L’impact des tensions commerciales sur la filière américaine du soja

filière américaine du soja

Depuis le début des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’industrie du soja américain a traversé une période de bouleversements significatifs. La Chine, qui était historiquement le principal importateur mondial de soja, a modifié ses habitudes d’achat, réduisant drastiquement ses importations de graines américaines. Les mesures de rétorsion prises par Pékin, notamment les droits de douane élevés, ont bouleversé un marché pourtant florissant et ont plongé les producteurs américains dans l’incertitude. Cet article explore les conséquences de cette guerre commerciale sur la filière soja aux États-Unis, les évolutions du marché et les perspectives à court et moyen terme pour les producteurs.

Les tensions commerciales : une guerre de tarifs

Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont été exacerbées à partir de 2018, lorsque l’administration Trump a imposé des droits de douane de 25 % sur une série de produits chinois. En réponse, Pékin a réagi avec des mesures similaires, visant principalement les produits agricoles, dont le soja. Ce conflit a eu des répercussions immédiates, notamment sur les exportations américaines de soja vers la Chine. En 2017, les États-Unis étaient le deuxième fournisseur de soja de la Chine, avec des exportations qui s’élevaient à près de 12 milliards de dollars. Cependant, dès 2018, la situation a radicalement changé : les exportations ont chuté de 75 %, passant à seulement 3 milliards de dollars l’année suivante, mettant en lumière les fragilités du marché.

Une interdépendance difficile à maintenir

L’industrie du soja américain, et plus particulièrement les producteurs du Midwest, ont longtemps bénéficié d’une forte demande en provenance de Chine. La croissance rapide de la consommation de viande en Chine, liée à l’augmentation de la production de bétail, a alimenté cette demande. Entre 2000 et 2024, les importations de soja de la Chine ont bondi, passant de 28 millions de tonnes à 109 millions de tonnes. Cette forte demande a été un moteur de croissance pour les agriculteurs américains. Toutefois, l’introduction des droits de douane par la Chine a radicalement modifié cette dynamique commerciale.

La chute des prix du soja : Une conséquence directe des mesures de rétorsion

La décision de la Chine d’imposer des taxes douanières sur les importations de soja américain a eu un impact immédiat sur les prix du soja. En 2025, les prix ont chuté à un niveau alarmant, avec des prévisions indiquant un recul de 15 % par rapport à l’année précédente. Le prix moyen de la tonne de soja devrait s’établir à 410 dollars, contre 480 dollars en 2024. Cette baisse est en grande partie due à la réduction de la demande chinoise et à la concurrence accrue des producteurs brésiliens qui, eux, bénéficient de l’augmentation des exportations vers la Chine.

Un marché devenu plus compétitif

La concurrence sur le marché mondial du soja s’intensifie, notamment avec la montée en puissance du Brésil, qui a pris une part de marché significative au détriment des États-Unis. Depuis 2017, les exportations de soja brésilien vers la Chine ont augmenté de 48 %, tandis que celles des États-Unis ont chuté de 31 %. Cette évolution a exercé une pression supplémentaire sur les prix du soja américain, qui sont désormais inférieurs à ceux des producteurs brésiliens, rendant les exportations américaines moins compétitives.

En parallèle, l’accès des producteurs américains à d’autres marchés d’exportation se restreint. L’Union européenne, par exemple, qui représente environ 10 % des exportations de soja des États-Unis, a décidé de réagir aux droits de douane imposés par l’administration Trump en instaurant des contre-mesures. Des taxes supplémentaires devraient entrer en vigueur à la mi-avril 2025, réduisant encore les débouchés pour le soja américain.

Des perspectives incertaines pour les producteurs américains de soja

Alors que la demande de soja en Chine reste forte à moyen terme, en raison de la reconstitution du cheptel porcin et de l’augmentation continue de la consommation de viande, l’avenir du soja américain est incertain. Les producteurs américains risquent de subir les conséquences des nouvelles taxes et de l’érosion de la demande. Ces événements surviennent dans un contexte où le marché du soja est déjà fragile, et les mesures de rétorsion chinoises viennent renforcer la pression sur les prix et les volumes d’exportations.

Un soutien politique fragile pour les producteurs du Midwest

Bien que de nombreux producteurs de soja se trouvent dans les États du Midwest, une région fortement pro-Trump, les politiques commerciales du président américain ont fini par nuire à leur situation économique. Les agriculteurs, qui avaient soutenu la politique protectionniste de Trump, se retrouvent aujourd’hui pris entre deux feux : d’un côté, l’augmentation des coûts de production en raison des taxes sur le soja, et de l’autre, la concurrence accrue d’autres pays producteurs. La crise que traverse cette filière remet en question la durabilité de cette stratégie à long terme, et la nécessité d’un réajustement des politiques commerciales semble de plus en plus évidente.

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a modifié en profondeur les dynamiques du marché du soja. Alors que la demande mondiale reste forte, les producteurs américains sont confrontés à des prix en baisse et à une concurrence de plus en plus forte de la part des producteurs brésiliens. En réponse aux mesures douanières, l’industrie du soja américaine se retrouve dans une situation fragile, avec des perspectives économiques incertaines. Les tensions commerciales risquent de continuer à perturber ce secteur vital de l’agriculture américaine, mettant à l’épreuve la résilience des producteurs et des politiques commerciales du pays.

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