Allianz France renforce son engagement dans l’innovation

Allianz France

Allianz France franchit une nouvelle étape dans son engagement en faveur de la souveraineté technologique et de l’innovation en investissant dans le Fonds Innovation Défense. Ce fonds, mis en place par Bpifrance et l’Agence de l’Innovation de Défense. Il vise à financer des entreprises innovantes du secteur de la défense et de la sécurité. Il s’agit d’un levier essentiel pour renforcer la compétitivité des industries stratégiques françaises et garantir leur autonomie technologique.

Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par un besoin croissant de maîtrise technologique et d’indépendance industrielle. Le Fonds Innovation Défense joue un rôle crucial. Son objectif est de soutenir l’émergence de solutions technologiques avancées. Tant pour les applications militaires que civiles, et d’encourager la synergie entre les acteurs industriels, financiers et assurantiels.

Allianz France apporte son soutien à l’innovation et à la souveraineté nationale

Le Fonds Innovation Défense se positionne comme un catalyseur de l’innovation dans des domaines stratégiques. Il a déjà investi près de 80 millions d’euros dans une dizaine de startups et entreprises. Avec un objectif ambitieux d’atteindre 300 millions d’euros.

Allianz France, en devenant le premier assureur à s’engager dans ce fonds. Affirme sa volonté de contribuer à l’émergence de solutions technologiques de rupture. Ces innovations duales, utilisables aussi bien dans le domaine civil que militaire, sont essentielles pour répondre aux enjeux actuels de sécurité et de défense.

Un partenariat historique avec les forces de Défense et de Sécurité

Depuis plus de 70 ans, Allianz France accompagne les acteurs de la défense et de la sécurité. En tant qu’assureur référencé par le ministère des Armées. L’entreprise a mis en place une structure dédiée, Allianz Défense et Sécurité, forte de 200 collaborateurs dont 120 anciens militaires. Leur expertise de terrain permet d’offrir des solutions d’assurance et de prévoyance parfaitement adaptées aux besoins des 325 000 militaires, policiers, pompiers et autres agents de la sécurité publique couverts par Allianz France.

En mars 2024, Allianz France a renforcé son engagement en signant un partenariat avec la Mutuelle d’Assurance des Armées (MAA). Cette alliance vise à améliorer la protection sociale des communautés de la défense et de la sécurité. Et à devenir une référence sur ce marché spécialisé.

Une entreprise engagée pour le volontariat et la réserve militaire

Allianz France ne se contente pas d’un soutien financier et assurantiel. L’entreprise favorise également l’engagement citoyen de ses collaborateurs. Depuis 2018, elle a été la première entreprise à signer une convention avec la Garde nationale. Permettant à ses salariés de s’engager dans les réserves opérationnelles tout en bénéficiant d’un aménagement de leur temps de travail.

En 2023, Allianz France a renouvelé ce partenariat en offrant à ses employés réservistes 15 jours d’absence autorisés et rémunérés. Soit presque le double de ce que prévoit la législation. Cette mesure inédite illustre la volonté d’Allianz d’encourager le civisme et de permettre à ses collaborateurs de concilier engagement professionnel et devoir national.

Allianz France : une vision d’avenir pour un monde plus sûr

L’investissement d’Allianz France dans le Fonds Innovation Défense s’inscrit dans une démarche globale visant à préparer l’avenir en renforçant la coopération entre les secteurs public et privé. En soutenant l’innovation technologique et la résilience des systèmes de défense, Allianz France confirme son rôle d’acteur engagé pour la sécurité et la souveraineté nationale.

Selon Nicolas Boulet, membre du Comité Exécutif et Directeur des Investissements d’Allianz France :

“Préparer l’avenir et le rendre plus sûr est au cœur de la raison d’être d’Allianz France. Notre investissement dans le Fonds Innovation Défense illustre notre volonté de favoriser la coopération entre les secteurs public et privé, de soutenir l’innovation duale et de contribuer à une société plus résiliente.”

En conjuguant expertise assurantielle, soutien à l’innovation et engagement citoyen, Allianz France se positionne comme un acteur incontournable de la défense et de la sécurité en France.

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Les nouvelles ambitions climatiques des banques

ambitions climatiques des banques

Le secteur bancaire mondial fait face à une pression croissante pour réduire son empreinte carbone. Bien que certaines grandes institutions aient abandonné l’Alliance des Banques Net Zero (NZBA), l’initiative reste un acteur clé dans la lutte pour une économie bas carbone. Cette évolution des engagements climatiques, notamment le passage d’une limitation de l’augmentation des températures à 1,5°C à une limite de bien en dessous de 2°C, soulève des interrogations sur son impact sur les banques et leurs activités futures. Alors que l’accord de Paris continue de guider les efforts mondiaux, les perspectives de transition demeurent complexes et incertaines.

Un engagement remis en question

L’Alliance des Banques Net Zero (NZBA), un programme soutenu par les Nations Unies, a récemment modifié ses engagements climatiques en vue d’une transition énergétique plus souple. Bien que cette modification soit perçue comme pragmatique, elle reste ambitieuse en raison des défis de transition auxquels le secteur bancaire devra faire face. L’objectif est de réduire les émissions de carbone des activités bancaires, mais les retours négatifs des secteurs politiques et économiques, accentués par la sortie de certaines grandes banques américaines et canadiennes, montrent qu’un équilibre délicat doit être trouvé entre ambition climatique et réalité économique. Cette révision du pacte climatiques soulève la question de la résilience des banques face à l’impact de ces changements.

La transition climatique : un défi à long terme pour les banques

La révision des objectifs climatiques de l’Alliance des Banques Net Zero (NZBA) – visant désormais une limitation de la température à bien en dessous de 2°C plutôt qu’à 1,5°C – peut être perçue comme un compromis face à la lenteur du processus de transition énergétique. Toutefois, même cette nouvelle ambition reste un défi, car elle s’inscrit dans un cadre de transition ordonnée. En optant pour une transition moins drastique, les banques espèrent éviter les coûts élevés associés à une adaptation immédiate, tout en visant un objectif globalement en ligne avec l’Accord de Paris. La question qui se pose est de savoir si ces engagements pourront effectivement se traduire en actions concrètes à court terme.

Les risques physiques : une incertitude croissante

Malgré des engagements ambitieux, la question des risques physiques liés au changement climatique demeure primordiale. Selon les modèles climatiques, ces risques se manifesteront de manière plus aiguë dans les décennies à venir, affectant les territoires vulnérables à des phénomènes extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur. Si ces risques ne semblent pas immédiats, leur intensification précoce pourrait augmenter les coûts pour les banques, notamment à travers une diminution de la couverture d’assurance dans certaines zones exposées. Cette réduction des services d’assurance et l’augmentation des coûts liés à la protection des actifs immobiliers affecteront les conditions économiques des foyers et pourraient impacter la rentabilité des banques à long terme.

Scénarios climatiques : des conséquences sur le risque de crédit

Dans un scénario de transition ordonnée, les banques voient leurs efforts pour adapter leurs financements au climat se traduire par une réduction progressive des risques. Cependant, même dans ce cadre, les implications pour les risques de crédit restent faibles à court terme, à moins que des événements climatiques extrêmes ne viennent perturber la stabilité des marchés financiers. Les banques devraient alors s’adapter aux changements physiques et en assurer la couverture. À titre d’exemple, les banques espagnoles ont su gérer les impacts des inondations récentes en offrant des moratoires de paiement, minimisant ainsi les conséquences immédiates pour leur portefeuille de crédit.

Scénario de transition abrupte

Dans un scénario où la transition se ferait de manière brusque et désordonnée, les risques de crédit deviennent bien plus préoccupants. En effet, une telle transition pourrait entraîner la mise en dévalorisation de certains actifs et infrastructures, accélérant une correction brutale des prix des actifs. Les banques, déjà confrontées à des coûts de transition plus élevés en raison de la lenteur des politiques climatiques mises en œuvre, verraient leur rentabilité affectée par des pertes liées à des actifs sous-évalués ou obsolètes. Les investissements dans des secteurs à haute émission de carbone seraient particulièrement vulnérables.

Le temps et les scénarios climatiques : l’incertitude règne

Les modèles actuels montrent que, indépendamment des efforts climatiques immédiats, les risques physiques continueront de croître. Bien que les actions entreprises aujourd’hui ne semblent pas avoir un impact immédiat sur la réduction des températures dans les dix prochaines années, la réalité de l’augmentation des risques physiques à long terme reste inévitable. Les impacts à plus long terme incluent des effets dramatiques sur les secteurs sensibles au climat, tels que l’immobilier et l’agriculture, entraînant des répercussions majeures sur les banques et leurs clients.

Une meilleure préparation des banques aux risques climatiques

En dépit des incertitudes, les banques sont aujourd’hui mieux préparées à gérer les risques climatiques qu’elles ne l’étaient en 2015. Grâce à des rapports climatiques, des tests de résistance et une gestion proactive des risques, le secteur bancaire est mieux armé pour faire face aux défis climatiques. Cependant, le décalage entre les horizons de prévision des banques et la réalité des risques climatiques à long terme continue de poser une question essentielle : comment concilier les besoins à court terme des banques avec les objectifs climatiques globaux pour éviter des impacts économiques majeurs ?

Vers une transition climatique raisonnée

Malgré les critiques et les départs de membres influents de l’Alliance Net Zero, le passage d’un objectif de 1,5°C à 2°C semble une étape nécessaire pour concilier ambition climatique et réalités économiques. Les banques devront naviguer dans cette transition avec prudence, en équilibrant leurs engagements environnementaux avec les risques financiers réels. Bien que le climat mondial semble se réchauffer plus rapidement que prévu, les institutions bancaires disposent d’outils et de scénarios pour gérer les risques à court terme. Cependant, les défis demeurent immenses et nécessiteront une coopération internationale renforcée pour atteindre des objectifs climatiques ambitieux tout en préservant la stabilité économique.

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Prosolia Energy et Stellantis : un partenariat renforcé

Prosolia Energy et Stellantis

Prosolia Energy et Stellantis : Prosolia Energy, un Producteur Indépendant d’Énergie (IPP), continue de jouer un rôle clé dans la transformation énergétique du secteur industriel en Europe. Depuis 2020, l’entreprise collabore avec Stellantis, un leader mondial de la mobilité durable, pour développer des solutions énergétiques décarbonées. Ce partenariat s’intensifie à travers la mise en place de nouveaux projets d’énergie renouvelable dans les usines de Stellantis en France et en Allemagne, permettant ainsi de renforcer la compétitivité de l’entreprise automobile tout en soutenant ses ambitions de neutralité carbone. Cet article explore les enjeux et les projets spécifiques liés à cette collaboration stratégique.

Un partenariat ambitieux pour une énergie verte en Europe

Le partenariat entre Stellantis et Prosolia Energy s’inscrit dans un cadre stratégique global qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2038. Dans cette optique, les deux entreprises ont décidé d’étendre leur collaboration avec de nouveaux projets d’énergie renouvelable destinés à décarboner les usines de Stellantis en France et en Allemagne. Ce nouvel accord prévoit le développement, la construction, l’exploitation et la maintenance de huit installations d’énergie renouvelable, représentant une capacité installée totale de 120 MW.

Ces projets incluent des installations hybrides intégrant des systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS), permettant ainsi d’optimiser l’utilisation de l’énergie verte tout au long de la journée. Ces projets font partie d’un portefeuille international d’autoconsommation d’environ 200 MW à travers l’Europe, s’inscrivant ainsi dans le cadre du plan stratégique Dare Forward 2030 de Stellantis.

Des installations dans les usines européennes de Stellantis

Les projets d’énergie renouvelable de Prosolia Energy se déploient dans les usines Stellantis situées en France et en Allemagne. En France, cinq sites de production seront équipés de nouvelles installations, totalisant une capacité de 109,6 MW. Ces sites incluent les usines de Stellantis à Hordain, Mulhouse, Rennes, Sept-Fons et Sochaux. En Allemagne, trois projets seront développés à Kaiserlautern, Russelsheim et Bochum, pour une capacité totale de 10 MW.

Ces installations auront un impact significatif sur les opérations de Stellantis, permettant aux sites de bénéficier d’une alimentation en électricité verte, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de décarbonation du groupe. Le déploiement de ces nouvelles installations permettra non seulement de réduire les émissions de CO2, mais aussi de renforcer l’autonomie énergétique des usines, un atout crucial dans la transition énergétique.

Hybridation et stockage d’énergie : une réponse à la volatilité des énergies renouvelables

L’un des éléments clés de cette collaboration réside dans l’intégration de systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) dans certaines des installations d’autoconsommation, notamment en France et en Espagne. Ces technologies permettent de stocker l’excédent d’énergie produite par les panneaux solaires ou les éoliennes pendant les périodes de faible demande, puis de libérer cette énergie lorsqu’elle est nécessaire, garantissant ainsi une fourniture stable et continue.

Prosolia Energy a déjà démontré l’efficacité de cette approche dans le cadre de projets précédents, comme celui de Saragosse en Espagne, où un projet hybride éolien-solaire de 58,4 MW a été mis en place. En Espagne, l’entreprise exploite également le plus grand système d’autoconsommation sur toiture avec une capacité de 18,3 MW. Ces projets hybrides représentent une avancée importante vers la création de solutions énergétiques compétitives et flexibles, adaptées aux besoins industriels spécifiques.

L’engagement de Stellantis envers la neutralité carbone

L’ambition de Stellantis en matière de neutralité carbone est au cœur de cette collaboration. Le constructeur automobile vise une réduction de 50 % de ses émissions de CO2 d’ici 2030, avant d’atteindre la neutralité carbone en 2038. Pour ce faire, l’entreprise mise sur des solutions énergétiques décarbonées, telles que celles développées avec Prosolia Energy. Les contrats d’achat d’électricité (PPA – Power Purchase Agreements) signés entre les deux entreprises garantissent un approvisionnement en énergie propre pour les usines de Stellantis, permettant ainsi au groupe de réaliser des économies tout en réduisant son empreinte carbone.

Arnaud Deboeuf, Directeur mondial de la fabrication et de la chaîne d’approvisionnement chez Stellantis, a souligné l’importance de cette collaboration dans l’atteinte des objectifs climatiques du groupe. Selon lui, l’engagement de Stellantis et la réactivité des équipes de Prosolia Energy sont des atouts essentiels dans la mise en œuvre de solutions d’approvisionnement en énergies renouvelables et la décarbonation des usines en Europe.

Prosolia Energy : un leader dans la transition énergétique industrielle

Prosolia Energy, fondée en 2003, se positionne comme un acteur majeur de la transition énergétique en Europe. Spécialisée dans la fourniture de solutions d’énergie renouvelable pour l’autoconsommation industrielle, l’entreprise développe des projets de grande envergure dans plusieurs pays européens, notamment en Espagne, au Portugal, en France, en Italie, en Allemagne et plus récemment au Mexique. Prosolia Energy possède un portefeuille de projets européens dépassant les 4 GW, et son expertise dans le domaine de l’énergie renouvelable lui permet de répondre aux besoins des grands consommateurs industriels, comme Stellantis.

L’entreprise se distingue par son engagement à innover en matière de technologies énergétiques et de systèmes de stockage, afin de proposer des solutions optimales qui allient rentabilité et respect de l’environnement. Cette expertise est un atout majeur pour accompagner les industries dans leur transition vers un modèle énergétique plus durable.

La collaboration entre Stellantis et Prosolia Energy

La collaboration entre Stellantis et Prosolia Energy constitue un modèle exemplaire de partenariat dans le secteur industriel pour la transition énergétique. Grâce à l’installation de projets d’énergie renouvelable et à l’intégration de technologies de stockage d’énergie, ce partenariat permet de réduire les émissions de CO2 des usines de Stellantis tout en améliorant leur compétitivité. Ce modèle pourrait servir de référence pour d’autres industries cherchant à adopter des solutions énergétiques durables et à soutenir les objectifs climatiques globaux.

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Fonds actifs et passifs en Europe : tendance et perspectives

Fonds actifs et passifs

Le débat entre les stratégies de gestion active et passive continue d’animer les discussions dans le monde de l’investissement. Le rapport semestriel de Morningstar, intitulé le “Baromètre Européen Actif/Passif”, offre une analyse approfondie sur les performances comparées des fonds actifs et passifs sur le marché européen. Ce rapport, couvrant près de 29 500 fonds, permet d’évaluer non seulement les tendances récentes, mais aussi de mieux comprendre les dynamiques des marchés financiers et l’impact des conditions économiques sur ces deux stratégies d’investissement.

Dans cet article, nous explorerons les principales conclusions de ce rapport concernant les fonds actions et obligataires, les défis rencontrés par les gérants actifs, et les changements méthodologiques qui influencent la manière dont ces performances sont mesurées.

Performance des fonds actions : un bilan contrasté

En 2024, les marchés actions ont continué de croître, bien que quelques perturbations aient été observées, notamment dues à la révision des prévisions sur les taux d’intérêt aux États-Unis. La performance des gérants actifs d’actions a montré une légère amélioration par rapport à 2023. En effet, le taux de succès des gérants d’actions s’est élevé à 29,1 % en décembre 2024, contre 28,7 % l’année précédente. Cependant, sur une période plus longue de 10 ans, cette performance reste faible, avec un taux de réussite moyen de seulement 14,2 %.

Les gérants actifs semblent avoir un avantage particulier dans les catégories d’actions à petite et moyenne capitalisation, où il est plus facile d’identifier des opportunités d’investissement. Contrairement aux fonds passifs, qui souvent privilégient les grandes capitalisations ou un secteur spécifique, les gérants actifs sont mieux équipés pour tirer parti des fluctuations de ces catégories plus volatiles. Cela leur permet de surperformer dans des environnements de marché complexes et en évolution rapide.

L’Impact des valeurs technologiques et des marchés émergents

Le quatrième trimestre 2024 a été marqué par une forte dynamique, stimulée par la victoire électorale de Donald Trump et par la performance des entreprises technologiques, notamment les “sept magnifiques” qui dominent désormais les indices boursiers mondiaux. Par ailleurs, les marchés émergents ont vu un soutien significatif grâce aux politiques de relance mises en place par la Chine. Ces facteurs ont contribué à la progression continue des marchés actions, bien que des tensions économiques aient pesé sur certaines catégories de fonds.

Découvrez le baromètre complet ici.

Performance des fonds obligataires : résilience et volatilité

La gestion des fonds obligataires a été davantage impactée par la volatilité en 2024, en particulier en raison des ajustements dans les prévisions d’inflation et des actions des banques centrales. Alors que l’inflation a été plus élevée que prévu, ce qui a poussé les banques centrales à revoir leur discours, les rendements obligataires ont connu une forte remontée. Dans ce contexte, les gérants actifs ont montré une capacité notable à naviguer cette volatilité, avec un taux de réussite de 53,5 % en décembre 2024, en hausse par rapport aux 46,5 % de l’année précédente.

Cependant, cette performance s’est légèrement dégradée par rapport au pic de 58,3 % observé en juin 2024, ce qui indique que la gestion active peut avoir des limites dans un environnement aussi incertain et changeant. Les gérants actifs ont réussi à tirer parti de la gestion de la duration des obligations, mais ce succès reste partiel et dépend fortement de la capacité à s’adapter rapidement aux fluctuations des marchés.

Les enjeux du management obligataire en temps de crise

L’année 2024 a offert un terrain propice pour tester les compétences des gérants actifs dans un environnement de politique monétaire incertaine. Les gérants obligataires ont dû gérer non seulement la variation des rendements, mais aussi une pression accrue sur les frais. À long terme, les fonds passifs continuent d’afficher des coûts plus faibles, ce qui peut expliquer leur avantage pour les investisseurs à la recherche de solutions plus rentables, surtout dans les classes d’actifs plus stables.

La domination croissante des fonds passifs et des ETF Actifs

Le marché des fonds passifs continue de croître, soutenu par des frais moins élevés et une réplication plus efficace des indices de référence. Cette tendance est particulièrement marquée dans les classes d’actifs obligataires, où les gérants passifs ont su capter l’intérêt des investisseurs, attirés par des rendements compétitifs à moindre coût. Toutefois, le rapport de Morningstar souligne que les gérants actifs, bien qu’en difficulté face à la pression sur les coûts et la réglementation, disposent encore d’un potentiel important dans des marchés moins efficaces ou plus volatils, où la gestion active peut créer de la valeur ajoutée.

L’émergence des ETF actifs : une révolution en cours

Les ETF actifs, qui combinent les avantages de la gestion active et de la structure des fonds passifs, connaissent un essor en Europe. De plus en plus de gestionnaires traditionnels s’intéressent à cette nouvelle approche, cherchant à répondre à la demande croissante d’investissements plus flexibles et diversifiés. Les ETF actifs pourraient donc devenir une alternative de plus en plus populaire pour les investisseurs à la recherche de stratégies dynamiques tout en maintenant une gestion à coûts réduits.

Evolution méthodologique : une meilleure prise en compte des réalités du marché

Le rapport de Morningstar a introduit deux changements méthodologiques importants pour affiner la manière dont la performance des fonds passifs est mesurée. Le passage à un composite pondéré par les encours, au lieu de l’approche précédemment utilisée basée sur une pondération égale, permet de mieux refléter les stratégies réellement employées par les investisseurs. De plus, l’adoption d’une approche “buy-and-hold” dans la construction des indices passifs rend désormais l’analyse plus représentative de l’expérience d’un investisseur typique.

Vers une approche plus précise des rendements passifs

Ces changements méthodologiques visent à donner une image plus fidèle de ce que vivent réellement les investisseurs dans le cadre de stratégies passives. Cela permet d’améliorer la comparaison entre les performances des fonds actifs et passifs, tout en prenant en compte l’évolution du marché des fonds et des produits d’investissement.

Les fonds actifs et passifs face à un avenir incertain

Le marché des investissements continue d’évoluer avec des fonds passifs qui s’imposent de plus en plus comme une solution rentable et efficace pour une large majorité d’investisseurs. Toutefois, les gérants actifs restent pertinents, en particulier dans des environnements de marché complexes ou incertains où la capacité à anticiper les fluctuations peut faire toute la différence. Si les ETF actifs se développent, offrant une alternative hybride intéressante, le choix entre gestion active et passive reste fondamentalement lié aux objectifs d’investissement de chaque investisseur, à son appétence au risque et à ses attentes en termes de coûts.

Les investisseurs devront continuer de surveiller de près l’évolution de ces deux stratégies et ajuster leurs portefeuilles en fonction des changements de conditions de marché.

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Antoine Armand : défis économiques, engagement politique et enjeux géopolitiques

Antoine Armand

Antoine Armand, ancien député et ministre, nous livre une réflexion sur des sujets complexes qui traversent les préoccupations économiques et politiques contemporaines. Notamment la gestion de la dette publique, l’engagement politique, la transition énergétique et les enjeux géopolitiques. À travers ses réponses, il aborde des thèmes aussi variés que l’évolution de la dette française et japonaise, les critiques envers le gouvernement, ainsi que l’impact des nouvelles technologies sur les ressources naturelles. Cet entretien nous invite à réfléchir sur l’état actuel de la démocratie, des finances publiques et des défis mondiaux.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.


La gestion de la dette publique et la diversification des créanciers

La question de la dette publique occupe une place centrale dans les préoccupations économiques. Dans cet entretien, Antoine Armand évoque les différences marquantes entre la situation du Japon et celle de la France. Il souligne que la dette japonaise est colossale, avoisinant les 200 %, mais qu’elle est principalement détenue par des acteurs nationaux. En revanche, la France, bien que devant gérer une dette élevée, connaît une situation différente, avec une proportion importante de cette dette détenue par des créanciers non-français. Parmi ces créanciers figurent la Chine, le Qatar et d’autres acteurs institutionnels étrangers.

Cette situation soulève la question de la diversification des créanciers et de la gestion des emprunts publics. Selon Armand, une telle diversification permet de créer une certaine compétition, ce qui peut potentiellement réduire les coûts de la dette. Cependant, il rappelle également que l’appétit pour la dette est fortement influencé par les différents types d’obligations, y compris les obligations indexées sur l’inflation. Il fait remarquer qu’il est important que la dette soit possédée par une variété d’investisseurs pour créer un équilibre sur le marché.

Engagement politique, critiques et démocratie

Antoine Armand se défend des critiques auxquelles il fait face depuis sa nomination, notamment celles le qualifiant d’arriviste ou de pantin de la Macronie. Pour lui, l’essentiel est de prouver qu’il a des convictions et qu’il demeure indépendant d’esprit. Son parcours politique a été marqué par une critique incessante de l’ex-majorité présidentielle, mais il rappelle que le peuple, dans une démocratie, n’a jamais tort.

Il va plus loin en questionnant le respect de l’esprit de la démocratie, au-delà de son simple respect formel. Il aborde la question des élections et de la représentation populaire, mais évoque aussi les diverses formes de démocratie : sociale, locale, nationale. Armand estime que, dans une démocratie, il y a toujours des insatisfactions et des débats sur l’équilibre entre démocratie et efficacité. Ce paradoxe fait partie intégrante du système démocratique, qui doit à la fois permettre l’expression populaire tout en garantissant des décisions politiques pragmatiques.

Le patrimoine des élus et la gestion de l’argent public

Le sujet des salaires et des patrimoines des élus, ainsi que de l’utilisation de l’argent public, est abordé de manière particulière. Armand répond à une question sur son patrimoine et ses revenus élevés en tant que ministre, tout en soulignant qu’il n’a pas à se justifier de l’utilisation de son argent. Il réagit fermement aux accusations de mauvaise gestion financière, rappelant qu’il a, au contraire, fait des économies et géré son patrimoine avec soin.

Il soulève également une question plus large sur les attentes des citoyens concernant leurs élus : faut-il que ceux-ci aient fait fortune dans le privé avant de se lancer en politique, ou faut-il privilégier ceux qui consacrent leur vie au service public ? Armand estime que la question du patrimoine des élus ne doit pas être une source de jugement moral, mais plutôt un point de débat sur la manière dont la société souhaite être représentée. De plus, il défend l’idée que les élus et les fonctionnaires, qui sont payés par l’argent public, ne doivent pas être stigmatisés pour leur gestion personnelle, tant qu’ils respectent leurs engagements envers la collectivité.

Les enjeux énergétiques et la transition énergétique

Le sujet de la transition énergétique occupe une place importante dans les préoccupations mondiales. Armand critique l’approche actuelle, en soulignant que les énergies ne sont pas véritablement transformées, mais simplement additionnées. Il fait référence à l’illusion d’une transition énergétique qui a, selon lui, simplement ajouté des sources d’énergie sans réellement en remplacer d’autres, comme c’est le cas avec l’utilisation continue du charbon.

Il soulève une inquiétude quant à la finitude des ressources naturelles et au défi d’un saut technologique nécessaire pour permettre une véritable transition. Armand affirme qu’en l’absence de progrès dans des technologies comme la fusion nucléaire, les tensions géopolitiques autour des ressources naturelles vont probablement augmenter. Le prix des ressources deviendra un enjeu majeur pour les nations, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences géopolitiques. Il insiste sur la nécessité de faire face à cette réalité pour éviter une crise énergétique globale.

Les conseils pour les jeunes générations

Enfin, Antoine Armand offre des conseils aux jeunes générations, les encourageant à s’ouvrir à des idées divergentes. Selon lui, lire des auteurs et des penseurs avec lesquels on est en désaccord est essentiel pour forger des convictions solides. Il explique que ce genre d’exercice intellectuel permet de dépasser les idées toutes faites et de développer une pensée critique, loin des idées confortables auxquelles tout le monde adhère. Armand prône l’importance de sortir des “bulles idéologiques” et d’aller chercher l’intelligence ailleurs, ce qui est, selon lui, la plus grande richesse de l’esprit.

La répartition des richesses et l’inégalité des chances

Antoine Armand aborde également la question de la répartition des richesses, en soulignant les inégalités croissantes au sein de la société. Selon lui, les inégalités économiques ne sont pas uniquement dues aux écarts de revenus, mais aussi à une inégalité d’accès aux opportunités et aux ressources. L’éducation, la mobilité sociale et l’accès à des services publics de qualité sont des facteurs déterminants pour lutter contre ces inégalités.

Il prône une plus grande équité dans la répartition des ressources et des opportunités, soulignant que l’amélioration de la situation économique et sociale ne passe pas seulement par la redistribution des richesses, mais également par des politiques favorisant l’égalité des chances. Armand met en avant l’importance de renforcer les institutions publiques pour assurer un accès plus équitable aux services fondamentaux tels que l’éducation et la santé.

Les risques géopolitiques et les tensions mondiales

La question des risques géopolitiques est également au cœur de l’entretien. Antoine Armand aborde les tensions croissantes entre les grandes puissances, notamment les États-Unis, la Chine et la Russie. Il estime que ces tensions risquent d’aggraver les conflits sur la scène mondiale, notamment en ce qui concerne l’accès aux ressources naturelles. La montée en puissance des acteurs non étatiques, tels que les multinationales et les investisseurs étrangers, complique également la gestion des crises internationales.

Armand met en garde contre les conséquences de ces tensions pour l’équilibre économique mondial, et notamment pour la France, qui pourrait se retrouver prise entre plusieurs fronts. Il souligne qu’il est impératif d’anticiper les évolutions géopolitiques pour mieux protéger les intérêts nationaux, mais aussi pour jouer un rôle de médiation dans la recherche de solutions pacifiques aux conflits mondiaux.

Le rôle des médias et de l’information dans la société démocratique

Enfin, Antoine Armand aborde le rôle essentiel des médias dans la société démocratique. Il souligne l’importance de garantir une information pluraliste, permettant à chacun de se faire une opinion éclairée. Selon lui, les médias doivent jouer un rôle de vigilance en questionnant le pouvoir, tout en évitant les dérives de la manipulation de l’information.

Il prône un journalisme responsable, capable de traiter les sujets de manière rigoureuse et objective. Pour Armand, les citoyens doivent être constamment informés sur les enjeux politiques, économiques et sociaux pour pouvoir exercer leur droit de vote en toute connaissance de cause. Il fait également référence à la nécessité de protéger la liberté de la presse et d’encourager une diversité des opinions dans l’espace médiatique.

Conclusion sur cet entrevue avec Antoine Armand

Cet entretien avec Antoine Armand propose une réflexion approfondie sur des enjeux économiques, sociaux et géopolitiques qui façonnent le monde contemporain. De la gestion de la dette publique à la question de l’engagement politique, en passant par les défis énergétiques, l’entretien invite à réfléchir sur les choix politiques actuels et à envisager les solutions possibles pour l’avenir. Armand, tout en défendant sa vision politique, souligne l’importance de l’indépendance d’esprit, de la diversité des idées et de la nécessité de réagir face aux défis globaux.

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Gestion des risques : 75 % des banques intensifient leurs investissements

Gestion des risques

Le secteur bancaire traverse une période de volatilité et d’incertitude croissante. Après les bouleversements provoqués par la pandémie, les établissements financiers doivent faire face à une montée des taux d’intérêt, un risque de liquidité accru et une inflation persistante. Les faillites bancaires observées depuis 2023 témoignent de ces défis.

Dans ce contexte, une enquête menée par FT Longitude et SAS auprès de 300 responsables de la gestion des risques dans 25 pays révèle une tendance forte : 75 % des banques prévoient d’accroître leurs investissements dans les technologies de gestion des risques, contre 51 % en 2021.

Des investissements technologiques en forte hausse

Face à la complexité croissante du secteur financier, les banques adoptent des solutions avancées pour améliorer leur résilience.

🔹 75 % des établissements bancaires comptent renforcer leurs infrastructures de gestion des risques.
🔹 64 % prévoient d’augmenter leurs dépenses en logiciels tiers, contre 43 % en 2021.
🔹 65 % envisagent de recourir à des services de conseil spécialisés, une hausse de 15 % par rapport à 2021.

Selon Carlos Diaz Alvarez, Chief Risk Officer de Santander Portugal, les décisions en matière de liquidité, de capital et de crédit ne peuvent plus être prises isolément. Il souligne la nécessité d’une intégration des données et d’une granularité accrue pour une gestion plus efficace.

Cinq tendances clés dans la gestion des risques bancaires

1. La modélisation des risques devient une priorité stratégique

Les réglementations évoluent rapidement, poussant les banques à automatiser leurs processus de gestion des risques.

  • 67 % des banques prévoient d’améliorer leurs capacités de modélisation des risques d’ici deux ans, contre 54 % en 2021.
  • 63 % considèrent la modélisation des risques comme un avantage concurrentiel, une nette progression par rapport aux 47 % en 2021.
  • Dans la région EMEA, ainsi que pour les banques gérant entre 20 et 50 milliards de dollars d’actifs, cette proportion grimpe à 72 %.

2. L’IA et l’IA générative peinent encore à s’imposer

Malgré leur potentiel considérable, l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et de l’IA générative (GenAI) reste limitée dans la gestion des risques bancaires.

  • 40 % des banques utilisent l’IA pour optimiser leurs processus de gestion des risques.
  • 30 % l’appliquent à la modélisation des risques, et 36 % à la détection des fraudes.
  • Pour la GenAI, ces chiffres chutent à 17 %, 16 % et 24 % respectivement.

Le principal frein à l’adoption de l’IA est le manque de talents qualifiés, cité par 50 % des responsables interrogés. Les banques américaines sont les plus avancées dans ces domaines, tandis que la région APAC accuse du retard.

3. La gestion des données devient un enjeu critique

Avec la multiplication des sources d’informations, la gouvernance et la consolidation des données deviennent une priorité.

  • 64 % des banques considèrent la gestion des risques comme le principal bénéfice de l’amélioration de la gouvernance des données.
  • 55 % y voient un levier pour optimiser l’expérience client.
  • 51 % l’utilisent pour mieux détecter les fraudes.

Cependant, seuls 14 % des établissements prévoient une consolidation importante de leurs données clients, et 44 % pour les données non-client. Les disparités restent fortes selon les régions et la taille des actifs sous gestion.

4. L’optimisation des systèmes ALM devient essentielle

Les systèmes de gestion des actifs et passifs (ALM) restent un sujet de préoccupation majeur.

  • Seuls 22 % des dirigeants sont pleinement satisfaits de leur capacité à gérer le risque de liquidité.
  • 20 % estiment que leurs systèmes ALM sont réellement performants.
  • 77 % prévoient d’investir dans des solutions intégrées pour mieux évaluer l’impact des taux d’intérêt et du risque de crédit.

Les grandes banques et les établissements américains sont les plus avancés dans l’intégration de nouveaux outils ALM.

5. Une approche intégrée pour la gestion des risques devient incontournable

“Les banques ne peuvent plus gérer les risques en silos”, affirme Stu Bradley, Senior Vice President chez SAS.

Il insiste sur la nécessité pour les établissements financiers de mettre en place une plateforme centralisée pilotée par l’IA pour une évaluation plus globale des risques.

Les banques qui modernisent leurs infrastructures en adoptant une approche intégrée observeront des bénéfices transversaux sur l’ensemble de leurs opérations.

Un secteur en pleine transformation

L’enquête menée par FT Longitude et SAS met en évidence une accélération des investissements dans la gestion des risques, dans un contexte de réglementation plus stricte et de concurrence accrue.

Les banques adoptent de nouvelles technologies, renforcent leurs modèles de gestion des risques et investissent dans des solutions basées sur l’IA. Cependant, l’intégration et la consolidation des données restent des défis majeurs pour le secteur.

Les résultats détaillés de cette étude sont disponibles dans le rapport complet publié par SAS, accessible sur SAS.com/riskreport.

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Trump : entre pressions et opportunités d’Investissement

opportunités d’Investissement

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2025 a rapidement ravivé les tensions économiques et financières mondiales. Entre menaces tarifaires, hausse du dollar et flambée de l’or, les marchés réagissent à cette nouvelle ère politique marquée par des incertitudes et des opportunités. Alors que l’administration Trump affiche sa volonté de renforcer l’industrie américaine à travers une politique protectionniste, ces choix économiques ont des répercussions profondes sur les devises, les matières premières et le Private Equity.

Dans cet article, nous analyserons les implications des nouvelles politiques commerciales américaines sur le dollar et l’or, ainsi que les défis et perspectives pour le marché du Private Equity dans ce contexte de transformations économiques.

Le protectionnisme Américain : un soutien au Dollar, mais à quel prix ?

Dès son retour au pouvoir, Donald Trump a renoué avec son approche protectionniste en multipliant les annonces de nouvelles taxes douanières. Ces mesures visent officiellement à lutter contre les pratiques commerciales jugées déloyales et à générer des revenus pour le gouvernement américain. Mais au-delà de ces justifications, les droits de douane constituent surtout un puissant levier de négociation pour les États-Unis.

En imposant des taxes sur les importations en provenance de ses principaux partenaires commerciaux, Washington cherche à rééquilibrer sa balance commerciale et à pousser les entreprises à relocaliser leur production sur le sol américain. Cette stratégie, qui avait déjà marqué le premier mandat de Trump, s’appuie sur la dépendance économique de plusieurs nations aux exportations vers les États-Unis. Le Canada et le Mexique, dont près de 20 % et 25 % du PIB respectivement dépendent du commerce avec leur voisin du Sud, sont particulièrement concernés.

Le Dollar sous pression entre hausses et risques de dévaluation

À court terme, la politique tarifaire de Trump a tendance à soutenir le dollar. En rendant les importations plus coûteuses, elle favorise la demande pour la monnaie américaine, renforçant ainsi sa valeur sur le marché des changes. De plus, la résilience de l’économie américaine et les anticipations de nouvelles baisses d’impôts alimentent l’attrait du billet vert.

Cependant, cette hausse du dollar pourrait rapidement se transformer en problème pour l’industrie américaine. Une monnaie trop forte pénalise les exportateurs en rendant leurs produits moins compétitifs à l’international. Une telle situation rappelle le contexte des années 1980, qui avait conduit aux Accords du Plaza en 1985, orchestrant une dévaluation coordonnée du dollar pour restaurer l’équilibre commercial des États-Unis.

Dans un monde plus polarisé qu’à l’époque, une initiative similaire pourrait s’avérer plus complexe à mettre en place. Néanmoins, l’administration Trump pourrait utiliser ses menaces tarifaires comme monnaie d’échange pour influencer les marchés des changes et contraindre ses partenaires à accepter un ajustement monétaire en faveur des exportateurs américains.

L’Or, valeur refuge face aux incertitudes

Face aux incertitudes économiques et géopolitiques, l’or continue d’attirer massivement les investisseurs. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le métal jaune a enregistré une hausse impressionnante, dépassant les 2 900 dollars l’once en février 2025. Cette ascension est alimentée par plusieurs facteurs structurels.

Les banques centrales, notamment celle de Chine, ont intensifié leurs achats d’or. Après une brève pause en 2024, la Banque populaire de Chine a repris ses acquisitions, tandis que les autorités ont assoupli la réglementation pour permettre aux assureurs domestiques d’investir jusqu’à 1 % de leurs actifs dans l’or. De nombreux pays émergents cherchent ainsi à diversifier leurs réserves et à réduire leur dépendance au dollar.

Le rôle de l’or dans un contexte géopolitique instable

L’approche protectionniste et parfois agressive de Donald Trump sur la scène internationale renforce également l’attrait de l’or comme actif refuge. Entre tensions commerciales, incertitudes monétaires et risques d’escalade dans plusieurs régions du globe, les investisseurs privilégient la sécurité du métal précieux face à des devises plus volatiles.

Toutefois, la question du potentiel de hausse supplémentaire de l’or reste en suspens. Si l’inflation américaine venait à ralentir ou si un accord de cessez-le-feu en Ukraine était signé, l’attrait de l’or pourrait diminuer, limitant sa progression. De même, une normalisation des relations commerciales pourrait réduire la demande spéculative sur le marché du métal jaune.

Le private equity face aux défis et opportunités de l’Ère Trump

Le premier mandat de Donald Trump (2017-2021) avait été marqué par une politique économique favorable aux investisseurs en Private Equity. La réforme fiscale de 2017, avec la réduction du taux d’imposition des sociétés de 35 % à 21 %, avait dopé la rentabilité des entreprises détenues par des fonds d’investissement.

Par ailleurs, la déréglementation initiée par Trump avait simplifié certaines transactions, notamment dans les secteurs de la finance, de la technologie et de l’énergie. Cependant, les tensions commerciales et les taxes douanières avaient également introduit une volatilité accrue, compliquant certaines opérations transfrontalières.

Trump 2.0 : entre opportunités et risques pour le Private Equity

Le second mandat de Trump pourrait prolonger cette dynamique, avec des mesures fiscales favorisant la croissance des entreprises et une volonté affichée de réduire encore la régulation des marchés. La récente annonce du décret « 10 pour 1 », visant à simplifier les normes administratives en supprimant dix réglementations pour chaque nouvelle introduite, illustre cette approche pro-business.

Cette politique pourrait stimuler les introductions en bourse (IPO), offrant aux fonds de Private Equity davantage de possibilités de sortie pour leurs investissements. De plus, un assouplissement des règles antitrust pourrait favoriser les fusions et acquisitions, renforçant l’attrait du marché.

Cependant, la hausse des droits de douane pourrait peser sur certaines entreprises dépendantes des importations, réduisant leur profitabilité et complexifiant leur gestion des coûts. De même, une politique migratoire plus stricte pourrait limiter l’accès à une main-d’œuvre qualifiée et abordable, augmentant les pressions inflationnistes sur certains secteurs.

Un environnement économique à surveiller

Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2025 s’accompagne d’une série de mesures économiques aux conséquences profondes pour les marchés. Entre un dollar fort mais potentiellement fragilisé par des ajustements monétaires, une ruée vers l’or alimentée par les incertitudes et un marché du Private Equity oscillant entre opportunités et défis, l’environnement reste particulièrement volatil.

Si les politiques de Trump soutiennent certaines classes d’actifs, elles introduisent également des risques qui nécessitent une vigilance accrue de la part des investisseurs. Dans ce contexte, la diversification et une approche stratégique rigoureuse seront essentielles pour tirer parti des opportunités tout en limitant les expositions aux zones d’incertitude.

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Orano et la BEI s’associent pour renforcer l’indépendance énergétique de l’Europe

Orano et la BEI s’associent pour renforcer l’indépendance énergétique de l’Europe

Orano et la Banque européenne d’investissement (BEI) annoncent la signature d’un prêt de 400 millions d’euros destiné à financer l’extension de l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse 2, située sur le site de Tricastin (Drôme/Vaucluse, France). Ce projet, d’un montant total de 1,7 milliard d’euros, vise à augmenter de 30 % la capacité d’enrichissement d’uranium et à sécuriser l’approvisionnement énergétique en Europe.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de l’UE visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à accélérer la transition vers une électricité bas-carbone. Elle contribue aussi à renforcer la souveraineté énergétique européenne en accord avec la politique de prêt de la BEI pour le secteur de l’énergie et le programme REPowerEU de la Commission européenne.

Un projet stratégique pour la transition énergétique européenne

L’électricité d’origine nucléaire représente environ 25 % de la production électrique en Europe et près de 50 % de l’électricité bas-carbone. L’extension de l’usine Georges Besse 2 répond à un besoin croissant d’approvisionnement en uranium enrichi, garantissant ainsi la continuité de la production d’énergie nucléaire en Europe.

Le projet prévoit une augmentation de 2,5 millions SWU (unité de travail de séparation), grâce à quatre nouveaux modules, venant s’ajouter aux quatorze existants. Ces nouvelles installations utiliseront une technologie éprouvée et reconnue, offrant les meilleurs standards en matière de sécurité, d’efficacité énergétique et de réduction de l’empreinte environnementale.

Les premières opérations de production sont prévues en 2028, avec une mise en service complète en 2030.

Un investissement européen pour une technologie européenne

Le prêt de la BEI permet à Orano de financer des infrastructures qui s’appuient sur des technologies européennes et de solliciter en majorité des entreprises françaises pour leur mise en œuvre. La première pierre de ce projet d’extension a été posée le 10 octobre 2024.

L’Union européenne a validé cette initiative dans le cadre du traité Euratom. Après une notification faite le 7 septembre 2023, la Commission européenne a rendu un avis favorable le 9 octobre 2024, confirmant la conformité du projet avec les objectifs européens en matière de sécurité énergétique.

Un engagement fort de la BEI en faveur de l’énergie bas-carbone

La BEI adopte une approche neutre technologiquement, alignée sur l’objectif européen de décarbonation. Elle vise à assurer un approvisionnement énergétique compétitif, sûr et respectueux de l’environnement.

Dans le cadre du programme REPowerEU, la BEI a renforcé son soutien aux projets liés à la transition énergétique. En 2024, elle a accordé 31 milliards d’euros de financements pour la sécurité énergétique européenne, générant plus de 100 milliards d’euros d’investissements dans les énergies renouvelables, les infrastructures et l’efficacité énergétique.

Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, déclare :
« Ce financement majeur de la BEI contribue à l’indépendance énergétique de l’Europe. Les énergies décarbonées sont essentielles pour atteindre les objectifs climatiques ambitieux de l’Union européenne. »

Nicolas Maes, PDG d’Orano, ajoute :
« Nous sommes fiers de cette coopération, qui reconnaît la valeur stratégique de notre investissement en faveur du climat et d’une production énergétique durable. Ce financement permettra d’alimenter 120 millions de foyers en énergie bas-carbone et de renforcer la sécurité d’approvisionnement en Europe. »

Une coopération clé pour l’avenir énergétique de l’Europe

Ce partenariat entre Orano et la BEI marque une avancée majeure dans l’accélération de la transition énergétique et le renforcement de l’indépendance énergétique de l’Europe. Grâce à cet investissement, l’Europe se dote de capacités d’enrichissement d’uranium renforcées, garantissant un approvisionnement stable et sécurisé en énergie bas-carbone.

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Carbon Data Network : une révolution pour la décarbonation des entreprises

Carbon Data Network

Carbon Data Network: la transition vers la neutralité carbone s’impose comme un défi crucial pour les entreprises du monde entier. Pourtant, la majorité d’entre elles rencontrent des difficultés à mesurer et à réduire efficacement leurs émissions, en particulier celles du Scope 3, qui concernent l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement. Aujourd’hui, seules 16 % des grandes entreprises sont en bonne voie pour atteindre leurs objectifs Net Zéro d’ici 2050, ce qui souligne l’urgence d’une approche plus rigoureuse et structurée.

Dans ce contexte, EcoVadis a dévoilé le Carbon Data Network, une plateforme innovante qui vise à améliorer la fiabilité des données carbone et à accélérer la décarbonation à grande échelle. En s’appuyant sur un réseau de plus de 150 000 organisations, cette solution offre aux entreprises un moyen efficace de collecter, analyser et exploiter des données précises, leur permettant ainsi de mieux répondre aux exigences réglementaires et d’accélérer leur transition écologique.

Carbon Data Network : un outil essentiel pour fiabiliser les données carbone

L’un des principaux freins à la décarbonation des entreprises est le manque de fiabilité des données disponibles. De nombreuses organisations peinent à obtenir des informations précises sur leurs émissions, ce qui complique l’élaboration de stratégies efficaces. Le Carbon Data Network répond à ce défi en mettant en place un cadre robuste permettant d’évaluer la qualité des données fournies par les fournisseurs.

Grâce à un système d’analyse avancé, les entreprises peuvent identifier les incohérences et améliorer la précision de leurs rapports carbone. Cette démarche s’inscrit dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant. Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (CBAM) oblige désormais les entreprises à justifier leurs émissions avec des données précises, renforçant ainsi la nécessité d’outils capables d’assurer la transparence des informations transmises.

Une approche structurée pour accélérer la décarbonation avec le Carbon Data Network

Au-delà de l’amélioration de la qualité des données, le Carbon Data Network propose une approche complète pour aider les entreprises à structurer leur transition écologique. En intégrant la plateforme, elles accèdent à des outils permettant de mieux comprendre leurs émissions et de mettre en place des plans d’action concrets.

L’accompagnement des fournisseurs est un élément central de cette démarche. La plateforme permet d’évaluer leur maturité en matière de décarbonation et de leur proposer des actions adaptées à leur niveau d’engagement. Les entreprises disposent ainsi de solutions pour mobiliser l’ensemble de leur chaîne de valeur, rendant la transition vers le Net Zéro plus efficace et cohérente.

Un écosystème collaboratif pour une transformation à grande échelle

L’accélération de la décarbonation ne peut se faire sans une collaboration étroite entre les différents acteurs économiques. EcoVadis a ainsi développé des partenariats stratégiques avec des spécialistes de la mesure carbone, tels que Sweep et Normative, afin d’améliorer l’interopérabilité des données et de faciliter leur partage au sein des chaînes d’approvisionnement.

Ces collaborations permettent d’automatiser l’intégration des données fournisseurs dans les calculs du Scope 3, garantissant ainsi une plus grande précision. Lors d’un projet pilote mené avec Sweep, la SNCF a pu accéder en temps réel aux informations carbone de ses fournisseurs, ce qui a considérablement amélioré la fiabilité de son reporting et l’efficacité de sa stratégie de réduction des émissions.

EcoVadis continue d’élargir son réseau de partenaires pour renforcer l’impact du Carbon Data Network. Une expérimentation est en cours avec l’un des grands clients communs d’EcoVadis et de Normative, et ses résultats seront publiés prochainement.

Une avancée technologique pour une transition efficace

L’innovation joue un rôle clé dans la réussite des stratégies de décarbonation. EcoVadis intègre des technologies avancées, notamment l’intelligence artificielle et l’automatisation, pour accroître la disponibilité et la fiabilité des données carbone. L’objectif est d’offrir aux entreprises une visibilité sans précédent sur leur empreinte environnementale et de leur fournir des analyses détaillées pour orienter leurs décisions stratégiques.

La transition vers le Net Zéro nécessite des actions concrètes, une collaboration renforcée et une confiance accrue dans les données disponibles. En facilitant l’accès à des informations fiables et en intégrant des outils performants, le Carbon Data Network permet aux entreprises de dépasser les approches basées sur des moyennes sectorielles pour adopter des stratégies plus précises et efficaces.

Vers une transformation durable des entreprises

Avec le Carbon Data Network, EcoVadis propose une solution complète pour aider les entreprises à relever le défi de la neutralité carbone. En leur permettant d’accéder à des données plus précises, de structurer leur démarche et d’impliquer l’ensemble de leurs partenaires, cette plateforme marque une avancée majeure dans la transition écologique du monde économique.

L’engagement des entreprises en faveur de la décarbonation ne se limite plus à une simple contrainte réglementaire. Il devient un levier stratégique pour renforcer leur compétitivité, répondre aux attentes croissantes des consommateurs et contribuer activement à la lutte contre le changement climatique.

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La finance durable face au défi du financement de la défense

Depuis son essor, la finance durable repose sur une idée forte : investir dans des projets à impact positif pour bâtir un monde plus responsable. Dès ses débuts, elle a écarté certains secteurs jugés incompatibles avec ses valeurs, comme l’industrie de l’armement. Cette exclusion, ancrée dans les premières règles de l’investissement responsable, s’est intensifiée ces dernières années.

Aujourd’hui, une grande partie des institutions financières européennes applique des restrictions strictes au financement du secteur de la défense. Des banques aux investisseurs institutionnels, l’accès aux capitaux privés pour cette industrie devient de plus en plus complexe. Pourtant, avec la montée des tensions géopolitiques et les enjeux de souveraineté, cette approche mérite d’être repensée.

Un modèle de financement historiquement public

Jusqu’ici, les gouvernements ont majoritairement financé l’industrie de l’armement grâce aux impôts et aux budgets de l’État. Cependant, comme tout secteur économique, la défense a aussi besoin de capitaux privés.

Si les grands groupes disposent encore de ressources suffisantes, la situation est différente pour les PME, les entreprises non cotées et les startups technologiques. Ces dernières jouent pourtant un rôle essentiel en développant des innovations à double usage, destinées à des applications civiles et militaires.

Ce constat dépasse la seule question de l’armement. Il pose un problème plus large : l’Europe est-elle en mesure de soutenir ses industries stratégiques face aux États-Unis et à la Chine, qui financent massivement leurs secteurs clés ?

La finance responsable peut être un levier de souveraineté

Plutôt qu’un obstacle, la finance durable pourrait devenir un outil structurant pour financer la défense de manière responsable. L’enjeu n’est pas d’opposer transition écologique et souveraineté, mais de trouver un équilibre qui tienne compte des réalités actuelles.

L’investissement responsable a toujours cherché à orienter les capitaux vers des projets à impact positif. Il doit désormais intégrer un cadre qui permette de :

Distinguer les segments éthiques de l’industrie de la défense, en excluant les armes interdites par les conventions internationales.
Assurer une transparence totale des financements pour éviter toute atteinte aux droits humains.
Prendre en compte les enjeux de sécurité dans une vision élargie de l’investissement durable.
Garantir le respect des droits fondamentaux et encourager la stabilité des sociétés démocratiques.

Actuellement, exclure totalement le secteur de la défense ne résout pas ces défis. Au contraire, cela crée un angle mort financier alors qu’une régulation adaptée permettrait un meilleur encadrement.

Vers de nouveaux outils de financement de la défense

L’Europe entre dans une nouvelle phase où l’effort de réarmement nécessite des financements privés. Jusqu’ici, les acteurs du secteur parvenaient à se financer sans difficulté. Mais l’ampleur des nouveaux besoins impose de repenser les sources de capitaux.

L’exemple des obligations vertes et sociales prouve qu’il est possible de canaliser des fonds vers des projets spécifiques, tout en garantissant un suivi strict. Sur ce modèle, pourquoi ne pas envisager des “European Defense Bonds” ? Ces obligations dédiées permettraient de :

Financer les innovations stratégiques, notamment les technologies duales.
Garantir un contrôle strict sur l’utilisation des fonds, pour éviter des dérives contraires aux principes de l’ESG.
Encourager l’implication des investisseurs responsables dans ce débat, plutôt que de les maintenir à l’écart.

Un manque de financements privés en Europe

Le déficit de financements privés ne concerne pas uniquement la défense. Il touche toutes les industries essentielles à la souveraineté européenne. Contrairement aux États-Unis, l’épargne européenne n’est pas suffisamment orientée vers le private equity, limitant les investissements dans les PME et startups innovantes.

Plutôt que de maintenir une approche d’exclusion, il serait pertinent d’imaginer des solutions globales pour stimuler l’investissement privé et soutenir les secteurs clés.

Un débat incontournable pour l’avenir de l’ESG

“Oui, nous pouvons structurer un financement responsable, mais pas un retour en arrière.”

Loin de remettre en cause les principes de la finance durable, cette réflexion vise à les adapter aux défis contemporains. La souveraineté et la sécurité sont des prérequis essentiels pour garantir un développement économique et social stable.

Il est urgent que les investisseurs, les industriels et les régulateurs définissent ensemble les contours d’un financement responsable de la défense. Ce débat doit inclure l’ESG, non pas comme un frein, mais comme un levier d’innovation et de transparence.

L’Europe ne peut plus ignorer ces questions. Il est temps d’y intégrer pleinement la finance durable.

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