2025 : la transition énergétique face aux défis géopolitiques

2025

L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour la transition énergétique. Confrontée à des défis géopolitiques croissants et à une évolution politique mondiale incertaine. Avec des promesses internationales restées largement inabouties. Et des tensions économiques exacerbées par la rivalité technologique entre grandes puissances. La trajectoire vers un avenir durable semble incertaine. Dans ce contexte, il est essentiel d’évaluer l’impact des récentes politiques américaines. Et européennes sur la transition énergétique, ainsi que les opportunités d’investissement dans ce domaine crucial pour l’avenir de la planète.

Impact des développements politiques sur la transition énergétique

La réélection de Donald Trump aux États-Unis et la dégradation du dialogue international lors de la COP29 ont exacerbé les défis climatiques. Ces événements risquent de retarder la mise en œuvre des engagements environnementaux pris par les différents pays. Plaçant ainsi la transition énergétique sous une pression constante. L’inaction face au changement climatique pourrait engendrer des coûts socio-économiques considérables.

Malgré un manque d’ambition politique, la transition énergétique reste une tendance irréversible. Les pressions économiques. Et l’exigence d’une indépendance énergétique de plus en plus cruciale poussent les pays à accélérer leurs efforts. Même en l’absence de politiques coercitives strictes.

Développement des technologies et nouveaux facteurs de croissance

Les capacités mondiales en énergies renouvelables continuent de croître à un rythme soutenu. En 2024, la multiplication par 2,7 des capacités d’ici 2030 reflète un virage vers des solutions durables moins dépendantes des politiques environnementales et subventions. Cependant, cela demeure insuffisant pour atteindre les objectifs de décarbonation souhaités.

Les progrès technologiques, tels que l’amélioration des coûts actualisés pour l’énergie renouvelable (LCOE), rendent les technologies solaires et éoliennes de plus en plus compétitives. Les coûts baissent régulièrement, rendant ces solutions accessibles et viables économiquement sans subventions massives.

Géopolitique et chaînes d’approvisionnement

La compétition entre les États-Unis, l’Europe et la Chine pour la domination sur les technologies vertes devient un enjeu géopolitique crucial. L’imposition de taxes sur les produits tels que les véhicules électriques et les batteries démontre l’importance croissante des chaînes d’approvisionnement locales sécurisées.

Aux États-Unis et en Europe, l’accent est mis sur la création de chaînes d’approvisionnement localisées pour sécuriser l’accès aux matériaux critiques nécessaires à la transition énergétique. Ces initiatives sont soutenues politiquement à travers des lois comme le Net Zero Industry Act, visant à renforcer l’indépendance technologique.

Opportunités d’investissement dans la transition énergétique

Les investissements dans les technologies de la transition énergétique devraient atteindre 2 000 milliards de dollars en 2024, et pourraient quadrupler d’ici 2030 dans les économies en développement. Ces investissements couvrent un large éventail de secteurs, depuis les énergies renouvelables jusqu’aux infrastructures essentielles.

Avec une demande croissante d’électricité due à l’intensification des usages numériques et à l’électrification des transports, de l’industrie et des bâtiments, l’électrification devient un levier clé pour atteindre la neutralité carbone. Cette tendance stimule directement le développement de solutions technologiques durables.

Le futur : stockage et réseaux électriques

La demande en solutions de stockage, telles que les batteries sodium-ion et les batteries à électrolyte solide, devrait croître pour surmonter les défis du stockage stationnaire. Ces technologies joueront un rôle crucial dans la décarbonation des réseaux électriques à l’échelle mondiale.

La modernisation des infrastructures de transmission et de distribution devient indispensable. Les réseaux électriques vieillissants nécessitent des investissements massifs pour garantir une résilience face aux événements climatiques extrêmes et aux cyberattaques, tout en soutenant le déploiement des énergies renouvelables.

En dépit des incertitudes politiques et des défis géopolitiques, la transition énergétique progresse à un rythme accéléré grâce aux innovations technologiques et à une volonté accrue d’indépendance énergétique. Face à l’urgence climatique, les investissements dans ce domaine sont appelés à croître massivement, offrant de nombreuses opportunités pour les acteurs économiques et les investisseurs engagés dans une transition durable.

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Strateggyz 2024 : expert en finance verte et catalyseur de la transition durable

Strateggyz 2024

FinMag rencontre aujourd’hui Bruno Boggiani, expert reconnu en finance et en investissements durables, à l’origine de deux structures majeures : Green Finance et Strateggyz. Ancien administrateur CNCEF et fort d’une carrière dans la finance de marché. Il a su anticiper l’essor de la finance verte en lançant Green Finance en 2018. Un média de référence comptant plus de 10 000 abonnés (institutionnels, asset managers, experts et décideurs).

En 2014,Bruno Boggiani fonde Strateggyz avec une approche globale d’investissement. Alliant innovation et gestion des risques pour répondre aux besoins des particuliers et entreprises, des produits structurés aux projets Green. Visionnaire et engagé, Bruno met aujourd’hui son expertise au service de solutions responsables. En ligne avec les nouvelles exigences réglementaires européennes. Il enseigne désormais ces disciplines, tout en continuant à accompagner ses clients vers des stratégies d’investissement durables et performantes.

Strateggyz est une entité à multiples facettes, alliant expertise en finance. Mais également un média de référence dans le domaine de la finance verte.

  • Consulting en finance et ESG :
    Nous accompagnons les institutions et entreprises dans des missions complexes liées aux produits structurés. À la gestion des risques, à la stratégie financière et à la conformité avec les réglementations ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) CSRD, SFDR, Taxonomie verte.
  • Média Green Finance :
    Green Finance est aujourd’hui un média leader dans la finance verte. Avec près de 10 000 abonnés et 4 000 publications. Nous offrons un contenu de qualité à destination des professionnels : analyses. Conférences avec des intervenants de renom, et partenariats médiatiques avec des acteurs influents.
  • Certificat Green Finance Analysis (GFA) :
    Nous sommes également pionniers dans la formation à la finance verte grâce à notrecertification GFA. Ce programme unique bénéficie du soutien d’acteurs clés et répond aux besoins de montée en compétence sur un secteur en pleine mutation.

Nos solutions s’adressent à un large éventail de publics. Qu’il s’agisse de particuliers souhaitant investir de manière responsable ou d’entreprises. Quelle que soit leur taille, cherchant à intégrer des pratiques financières durables.

Nous accompagnons nos clients dans leur stratégie. Leur mise en conformité réglementaire, et leur transition vers une démarche ESG alignée avec les attentes du marché et des régulateurs.

Notre expertise se déploie sur deux axes principaux :

  •  La finance classique et les produits structurés : Nous concevons et structurons des solutions financières sur mesure adaptées à des contextes complexes.
  • La finance verte : En tant que précurseurs, nous avons une compréhension fine des enjeux et des opportunités liés à la transition écologique.

La finance verte est bien plus qu’une tendance : c’est une révolution systémique, essentielle pour assurer la transition vers une économie durable. Comme nous aimons le rappeler : “La finance verte n’est pas une nouvelle finance, mais une finance corrigée.”

Cela dit, nous sommes conscients des défis : le greenwashing persiste, mais les réglementations, telles que la taxonomie européenne ou les obligations SFDR, forcent les acteurs à adopter des pratiques plus rigoureuses.

Chez Strateggyz, nous nous positionnons comme un acteur clé pour accompagner ce changement structurel, en promouvant une finance véritablement responsable.

Notre développement repose sur plusieurs axes stratégiques :

  • Renforcement de l’accompagnement réglementaire : Nous nous préparons à intensifier notre soutien sur des sujets comme la taxonomie européenne, le CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et le SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation).
  • Qualité des données extra-financières : Nous mettons un point d’honneur à garantir la fiabilité et la pertinence des données ESG, tout en maintenant une analyse rigoureuse des données financières.
  • Innovation dans les produits structurés : Nous continuerons à innover, notamment avec des produits alliant performance et garanties, adaptés aux défis économiques actuels.
  • Événements et partenariats : Green Finance poursuivra son rôle de catalyseur, notamment en organisant des conférences et en soutenant des initiatives ambitieuses, en France et à l’international.

Avez-vous des actualités à partager ?

Nous clôturons l’année 2024 avec plusieurs réalisations significatives :

  • L’émission d’un produit structuré novateur : Avec capital garanti et un rendement attractif, ce produit a été développé en grande réactivité de notre part et celle de nos clients, pour répondre à un contexte marqué par la baisse des taux directeurs et des incertitudes géopolitiques.
  • Projets à l’international : Nous lançons, avec nos partenaires, un plan d’action ambitieux pour des projets verts en Afrique, qui verront le jour en 2025.
  • Développement atypique : Un projet innovant en collaboration avec une agence immobilière d’envergure, qui a déjà bien son nid, est également en préparation pour 2025.
  • Nouveaux locaux : Nous repensons entièrement nos bureaux à Paris pour offrir un cadre de travail moderne et inspirant à notre équipe.

2025 s’annonce comme une année riche en défis et opportunités. Nous continuerons à informer nos partenaires et clients au fur et à mesure de nos avancées.

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Le marché des fusions et acquisitions en 2024

fusions et acquisitions

Le marché des fusions et acquisitions (M&A) en 2024 clôture l’année sur une note nuancée, oscillant entre opportunités et défis majeurs. Cette dynamique est influencée par des facteurs tels que les taux d’intérêt élevés, la régulation accrue et une volatilité économique persistante. Bain & Company anticipe une valeur globale des transactions M&A (marché des fusions et acquisitions). Atteignant 3,5 trillions de dollars d’ici la fin de l’année, marquant une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente. Tout en retrouvant des niveaux proches de ceux des années 2010.

La reprise des valeurs dans un climat d’incertitude

Avec des taux d’intérêt toujours élevés et une pression réglementaire significative. Les acteurs du marché des fusions et acquisitions ont dû ajuster leurs stratégies pour naviguer dans ce nouveau contexte. La répartition des transactions montre une reprise des activités dans certains secteurs clés tels que le capital-investissement (private equity). Et le capital-risque (venture capital), tandis que d’autres domaines, comme la technologie et les sciences de la vie, restent en deçà des niveaux historiques.

Private Equity et Venture Capital : des hausses significatives

Face à des taux d’intérêt légèrement plus bas, le capital-investissement a enregistré une hausse de 29 % et le capital-risque de 30 % par rapport à l’année précédente. Ces résultats reflètent une meilleure adaptation des investisseurs aux nouvelles réalités économiques, où l’accent est mis sur la création rapide de synergies de revenus et de coûts.

Le M&A corporatif, moins sensible aux fluctuations des coûts de la dette, poursuit sa croissance, avec une augmentation attendue de 12 % par rapport à 2023. Cette dynamique est soutenue par une activité stratégique accrue dans les secteurs tels que l’énergie, les ressources naturelles, l’industrie, les services financiers, le commerce de détail et les télécommunications. Ces secteurs continuent de jouer un rôle central dans l’expansion des valeurs grâce à une solide performance régionale et une demande soutenue.

Les obstacles persistants à la création de valeur

Malgré une dynamique positive dans certains segments, l’écart entre les valorisations des acheteurs et des vendeurs reste un frein majeur. Bain & Company révèle que 95 % des transactions en 2024 concernent des opérations inférieures à 1 milliard de dollars, marquant une première augmentation en quatre ans. Cette concentration sur les petites et moyennes transactions reflète une prudence accrue face à des valorisations historiquement basses, alors que les grandes opérations (méga-deals) maintiennent une certaine stabilité.

L’année 2024 a vu des délais prolongés dans la finalisation des transactions en raison d’une intensification des contrôles réglementaires. Plus de 47 % des dealmakers ont rapporté que les préoccupations réglementaires ont influencé leur sélection de deals, ce qui a conduit à une sélection plus rigoureuse et à une attention accrue portée à l’antitrust dès les phases préliminaires.

Innovation et adaptation : l’essor de l’intelligence artificielle générative

Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, l’adoption de l’intelligence artificielle générative devient un levier stratégique pour les dealmakers. Bain & Company indique que 20 % des praticiens M&A ont déjà utilisé cette technologie cette année, avec une réduction significative des efforts manuels et des coûts associés.

L’intégration de l’intelligence artificielle dans la sélection, le screening et l’évaluation des opportunités de M&A permet d’accélérer les délais et de minimiser les coûts, tout en assurant une diligence rigoureuse.

Perspectives pour 2025

Alors que le marché des M&A continue d’évoluer sous l’influence des changements réglementaires et économiques, Bain & Company prévoit une analyse approfondie des tendances à venir dans son rapport 2025. Ce rapport explorera les opportunités stratégiques par secteur, les résultats d’une enquête mondiale auprès de plus de 300 praticiens, et l’impact des nouvelles régulations sur le paysage des transactions.

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Prix AXA IM pour la Recherche 2024

Prix AXA IM

Le Dr Nils Goseberg, chercheur à la Technische Universität Braunschweig, a été récompensé du Prix AXA IM pour la Recherche 2024 pour ses recherches innovantes sur la protection des zones côtières face aux impacts du changement climatique. Ce prix, soutenu par AXA Investment Managers et le Fonds AXA pour la Recherche, souligne l’importance de la recherche scientifique dans la préservation du capital naturel et l’édification d’un avenir durable. À travers ce soutien, AXA IM met en avant l’engagement de ses partenaires en faveur de la durabilité et de l’innovation scientifique.

Reconnaissance des travaux du Dr Nils Goseberg

Le Dr Nils Goseberg, professeur à la Technische Universität Braunschweig, a été distingué pour ses contributions exceptionnelles à la protection des côtes face aux défis climatiques. Ses travaux portent principalement sur l’intégration de solutions naturelles telles que les dunes végétalisées, destinées à renforcer la résilience des zones côtières face aux conditions météorologiques extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer.

Ces solutions représentent une avancée majeure dans le domaine de l’ingénierie côtière. Combinant sciences naturelles et ingénierie pour offrir des réponses durables face aux risques climatiques.

Un soutien pour des recherches innovantes

Dans le cadre de ce prix, le Dr Goseberg recevra une bourse de recherche d’un montant de 80 000 euros. Cette somme permettra à son équipe de poursuivre ses recherches sur les dunes végétalisées. Et d’évaluer leur efficacité face aux flux côtiers extrêmes dans des conditions contrôlées. Notamment au Coastal Research Centre en Allemagne.

Une vision intégrée de la durabilité et de la protection environnemental

Le Prix AXA IM pour la Recherche est aligné avec les engagements d’AXA Investment Managers en matière de développement durable. Ce soutien s’inscrit dans une démarche plus large de promotion de la recherche axée sur la durabilité. Notamment sur la préservation des ressources naturelles et l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Dans les pratiques scientifiques.

Les objectifs d’AXA IM, à travers le soutien de telles initiatives. Sont de renforcer la résilience des écosystèmes et de favoriser des solutions écologiques novatrices. Cela bénéficient tant à l’environnement qu’aux communautés locales.

Soutien à une recherche transformatrice

La collaboration entre le Fonds AXA pour la Recherche et AXA Investment Managers reflète une volonté commune d’investir dans des recherches pionnières ayant des impacts significatifs sur la société. Les travaux du Dr Goseberg. En explorant des solutions naturelles pour la protection des côtes, se distinguent par leur approche scientifique rigoureuse. Et leur capacité à répondre aux enjeux contemporains du changement climatique.

Le Prix AXA IM pour la Recherche 2024 récompense non seulement les avancées du Dr Nils Goseberg dans la protection des zones côtières. Mais aussi l’engagement profond d’AXA Investment Managers et du Fonds AXA pour la Recherche en faveur de la durabilité. Ces efforts témoignent de l’importance de la science et de l’innovation dans la construction d’un avenir durable. Tout en soutenant une recherche adaptée aux défis environnementaux actuels.

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Feu Vert renforce sa structure financière

Feu Vert

Le 19 décembre 2024, Feu Vert, acteur majeur de l’après-vente automobile, a annoncé la finalisation d’un refinancement de 193 millions d’euros. Cette opération stratégique consolide sa structure financière tout en optimisant le coût de sa dette. Ce soutien financier, coordonné par BNP Paribas, le Groupe BPCE et Pricoa Private Capital, témoigne non seulement de la solidité de l’entreprise mais aussi de sa capacité à intégrer des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans ses pratiques opérationnelles. Feu Vert, leader du secteur automobile, continue ainsi d’accompagner sa croissance durable tout en engageant une transition responsable et performante.

Consolidation financière et optimisation des conditions

Feu Vert annonce un refinancement de 193 millions d’euros pour consolider sa structure financière. Cette opération vise à optimiser le coût global de sa dette tout en garantissant une solidité accrue face aux défis économiques et sectoriels. Avec l’appui de partenaires financiers de renom, cette initiative offre à l’entreprise une capacité accrue d’investissement et de développement.

Le refinancement a été coordonné par BNP Paribas, Groupe BPCE et Pricoa Private Capital, témoins d’une confiance renouvelée dans les perspectives de croissance de Feu Vert. Ces nouveaux financements assurent une meilleure flexibilité financière tout en sécurisant les ambitions de développement sur le long terme.

Intégration des critères ESG : une priorité stratégique

Dans une démarche responsable, Feu Vert intègre des critères ESG dans ce nouveau refinancement. En fonction de la réalisation d’objectifs spécifiques en matière de réduction de l’impact environnemental, de promotion de l’insertion professionnelle durable et d’accompagnement à la transition énergétique, la marge du financement peut être modulée à la hausse ou à la baisse. Cette approche vise à harmoniser performance économique et responsabilité sociétale.

Les engagements d’amélioration en matière de réduction de l’empreinte écologique, de soutien à l’adoption des véhicules électriques et d’inclusion professionnelle renforcent l’ADN durable de l’entreprise. Ces engagements reflètent une vision globale et proactive des enjeux de développement durable dans le secteur automobile.

Développement stratégique et engagement sociétal

Feu Vert, avec ses 50 années d’expérience, continue d’embrasser les nouvelles tendances du marché, notamment la digitalisation et les nouvelles mobilités. Grâce à une expansion soutenue à travers l’Europe avec plus de 450 centres auto en France, au Portugal et en Espagne, l’entreprise affirme sa position de leader dans l’entretien et l’équipement automobile. Cette stratégie accompagne les conducteurs dans leur mobilité quotidienne tout en s’adaptant aux évolutions technologiques et écologiques.

Vision Européenne et partenariats stratégiques

Avec une présence renforcée en Europe, notamment grâce à l’investissement de partenaires comme Alpha Private Equity, Feu Vert poursuit son expansion par le biais de franchises et de master franchises. Ce modèle associatif et collaboratif permet une croissance équilibrée tout en garantissant une gestion efficace des ressources et une vision stratégique à long terme.

Le refinancement de 193 millions d’euros opéré par Feu Vert marque une nouvelle étape dans son évolution. Ce financement soutient non seulement la solidité financière de l’entreprise mais reflète également son engagement envers une performance durable et une responsabilité sociétale accrue. Dans un contexte en perpétuelle mutation, Feu Vert affirme ainsi son rôle de leader en alliant innovation, croissance et engagement durable.

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JET Charge Lève 72 Millions AUD

JET

La transition vers les véhicules électriques (VE) représente une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique, tant en Australie qu’en Nouvelle-Zélande. Dans ce contexte, JET Charge, leader dans l’infrastructure de recharge pour VE, vient de lever 72 millions AUD grâce à un investissement stratégique dirigé par Mirova, un affilié de Natixis Investment Managers spécialisé dans le financement durable. Cet investissement vise à renforcer la capacité d’expansion de JET Charge, en facilitant le développement d’une infrastructure de recharge à grande échelle, essentielle pour soutenir la croissance des VE dans la région.

Un investissement stratégique pour l’avenir durable

Mirova, via son fonds MET6, ainsi que des actionnaires comme la Clean Energy Finance Corporation, RACV et Kilara Capital, soutiennent financièrement JET Charge pour intensifier ses projets en matière de recharge de VE. Ce partenariat stratégique marque une étape significative dans l’accélération de l’infrastructure de recharge, visant à répondre aux besoins croissants d’un marché en pleine expansion pour les véhicules électriques.

Le financement de 72 millions AUD, dirigé par Mirova via son fonds MET6, marque une étape décisive pour JET Charge. Ce soutien financier permet à l’entreprise d’élargir son offre “Charging as a Service” (CaaS) tout en soutenant le développement de ses technologies de gestion des infrastructures de recharge. Ce modèle innovant transforme la gestion de l’infrastructure en une solution évolutive et accessible, éliminant les obstacles financiers tout en rendant les VE plus attrayants pour les particuliers et les entreprises.

Un financement pour l’expansion d’une infrastructure de recharge à grande échelle

Avec ce financement, JET Charge prévoit de passer des projets pilotes à une mise en œuvre à grande échelle. Cela implique la construction d’une infrastructure de recharge fiable et accessible pour accompagner l’adoption rapide des véhicules électriques dans toute la région australasienne. La collaboration avec des institutions financières et des investisseurs de renom permet une évolution constante de l’offre de recharge, répondant ainsi aux besoins complexes des utilisateurs individuels et des flottes d’entreprises.

L’expertise et l’expansion de JET Charge dans le secteur des infrastructures de recharge

Depuis sa création en 2012, JET Charge s’est positionnée comme un acteur central dans le développement d’une infrastructure adaptée aux besoins diversifiés du marché australien et néo-zélandais. Avec plus de 20 000 bornes de recharge déployées et un large éventail de solutions intégrées, l’entreprise combine innovation technologique et expertise locale pour transformer le paysage de la mobilité électrique.

JET Charge ne se contente pas de fournir des bornes de recharge, mais développe des solutions sur mesure pour différents segments de marché, qu’il s’agisse des utilisateurs particuliers, des entreprises ou des gouvernements. La capacité à personnaliser les infrastructures de recharge selon les spécificités locales permet à l’entreprise de maximiser l’efficacité de ses projets, tout en réduisant les risques liés à l’investissement initial et à la gestion opérationnelle.

Les solutions développées par JET Charge, comme CORE, son système avancé de gestion énergétique, et Illuminate, sa plateforme phare de gestion des actifs, garantissent une exploitation fluide et durable des infrastructures de recharge. Ces technologies offrent une intégration complète entre le monde numérique et physique, rendant le processus de gestion des stations de recharge plus efficace et économique pour les utilisateurs finaux.

Un acteur clé de la transition vers une mobilité durable en Australasie

La transition énergétique en Australie et en Nouvelle-Zélande repose sur l’évolution rapide du marché des véhicules électriques. Avec une demande croissante, notamment pour des infrastructures adaptées aux besoins des flottes d’entreprises et des solutions de recharge rapide, JET Charge joue un rôle pivot dans cette transformation.

Les ambitions climatiques de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, telles que l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050, nécessitent une forte mobilisation de l’industrie privée. JET Charge, par son engagement dans le développement d’infrastructures de recharge, contribue directement à cette transformation durable, en facilitant l’accès aux VE pour divers segments de la population et des entreprises. Ce soutien est d’autant plus crucial à mesure que les obligations réglementaires, comme la déclaration des émissions, deviennent plus strictes, forçant les entreprises à intégrer des solutions de mobilité durable dans leur stratégie globale.

La création d’une infrastructure de recharge robuste est essentielle pour surmonter les principaux obstacles à l’adoption des véhicules électriques, tels que le manque de stations de recharge accessibles et fiables. Grâce à son expansion soutenue et à son partenariat avec des investisseurs engagés, JET Charge reste un acteur clé dans la transformation du paysage de la mobilité durable en Australasie.

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Création du premier fonds de dette privée à impact

fonds de dette privée

Fonds de dette privée à impact : la préservation de la biodiversité est devenue une priorité majeure face aux enjeux écologiques croissants. Dans ce cadre, Sienna Investment Managers (Sienna IM) lance le Sienna Biodiversity Private Credit Fund. Un fonds innovant en dette privée, dédié à la protection et à la restauration de la biodiversité en Europe. Soutenu par des acteurs majeurs tels que Malakoff Humanis et La France Mutualiste. Ce fonds unique se positionne comme un levier d’action concrète pour relever les défis environnementaux contemporains. Tout en assurant une performance financière durable.

Un fonds à impact unique pour la biodiversité en Europe

Sienna IM inaugure le premier fonds à impact en dette privée exclusivement consacré à la biodiversité. Avec un objectif ambitieux de 200 millions d’euros. Dès le lancement, 100 millions d’euros ont été alloués grâce au soutien du Groupe Malakoff Humanis. Ce fonds, classé Article 9 conformément au règlement SFDR, vise à financer des entreprises. Et des projets européens engagés dans la préservation et la restauration de la biodiversité. Il s’inscrit dans une démarche proactive pour répondre aux pressions environnementales les plus critiques définies par l’IPBES. Transformation des terres et des mers, pollution et exploitation des ressources naturelles.

Une stratégie d’investissement multisectorielle et impacteuse

Le Sienna Biodiversity Private Credit Fund adopte une approche multisectorielle pour aborder les divers aspects de la biodiversité. Sa stratégie repose sur trois axes principaux :

  1. Solutions pour la Biodiversité : Investissements visant directement à la préservation de la faune, de la flore et des habitats naturels.
  2. Entreprises en Transition : Soutien à des acteurs économiques qui adoptent des pratiques durables et cherchent à réduire leur impact écologique sur la biodiversité.
  3. Meilleures Pratiques : Favorisation des entreprises qui surpassent significativement les standards de leur secteur en matière de préservation écologique.

Chaque entité financée fait l’objet d’une évaluation approfondie par Sienna IM, s’appuyant notamment sur l’expertise environnementale de l’entreprise québécoise Habitat. Une supervision rigoureuse sera mise en place pour suivre les performances financières et extra-financières, avec des indicateurs spécifiques sur la biodiversité comme la préservation des zones humides ou l’utilisation de ressources durables.

Un dialogue continu pour une gestion sur mesure

Sienna IM valorise un dialogue constant avec les entreprises financées afin d’adapter les indicateurs de performance à leurs besoins spécifiques. Ce processus bilatéral garantit une mesure optimale de l’impact sur la biodiversité, indépendamment du secteur concerné.

Ce fonds multisectoriel rassemble des expertises variées pour répondre aux différents enjeux liés à la biodiversité, allant du financement corporate au secteur immobilier et à la transition énergétique. Cette approche permet de s’adapter au caractère diversifié des défis écologiques et de maximiser l’efficacité des investissements.

Un engagement fort de Malakoff Humanis et La France Mutualiste

Le soutien de Malakoff Humanis et La France Mutualiste renforce la portée de ce fonds innovant. Depuis leur engagement initial dans le domaine de l’impact social avec Sienna IM, ces deux acteurs poursuivent une stratégie ISR ambitieuse, visant à accroitre leur impact à la fois social et environnemental.

Malakoff Humanis, acteur historique de la protection sociale, alloue 100 millions d’euros à ce nouveau fonds dédié à la biodiversité, dans le cadre de sa politique d’investissement socialement responsable. De même, La France Mutualiste, forte de son expérience en investissement durable, rejoint ce projet afin de renforcer sa contribution à un avenir plus durable et équitable.

Le Sienna Biodiversity Private Credit Fund représente une avancée significative dans le domaine des investissements durables en matière de biodiversité. Grâce à un modèle innovant, associant impact social et environnemental, ce fonds se positionne comme un pilier de la finance responsable en Europe, contribuant activement à la protection des écosystèmes pour les générations futures.

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L’Intelligence Artificielle : risques et opportunités

Intelligence Artificielle

L’essor rapide de l’intelligence artificielle (IA) a ouvert de nouvelles perspectives pour les entreprises et les investisseurs. Cependant, cette révolution technologique s’accompagne de défis majeurs, notamment en matière de gouvernance, d’éthique et de risques financiers. Face à ces enjeux, il est crucial pour les investisseurs de comprendre les risques potentiels et d’adopter des stratégies proactives pour gérer ces impacts. Cet article explore en profondeur les principaux aspects liés à l’IA, en mettant en lumière les défis éthiques, les risques sociaux, ainsi que les opportunités d’innovation et de durabilité.

Risques sociaux associés à l’intelligence artificielle

Les technologies d’intelligence artificielle (IA) ont transformé divers secteurs en offrant des solutions innovantes et automatisées, mais elles suscitent également des préoccupations croissantes en matière de risques sociaux. Bruno Boggiani, CEO de Green Finance, affirme : “L’adoption rapide de l’IA doit s’accompagner de régulations strictes et de normes éthiques claires.” Ces préoccupations concernent principalement la protection des données, la surveillance invasive et les biais systémiques, qui peuvent avoir des répercussions majeures sur les individus et les organisations.

L’un des principaux risques sociaux de l’IA réside dans l’exploitation abusive des données. Les systèmes d’IA collectent une quantité colossale d’informations personnelles et d’activités comportementales, ce qui peut entraîner des violations graves de la vie privée, notamment lorsque les données ne sont pas suffisamment sécurisées ou lorsqu’elles sont mal utilisées. Le cas de Meta, qui a été sanctionné de 1,3 milliard d’euros par l’UE en 2023 pour des violations du Règlement général sur la protection des données (RGPD), illustre les conséquences potentielles de l’absence de régulations strictes. Les sanctions financières imposées montrent combien l’absence de transparence et de contrôle peut nuire gravement à la réputation des entreprises et à leur stabilité financière.

En outre, le manque de régulations globales cohérentes accentue ces risques. Les systèmes d’IA sont souvent déployés sans des lignes directrices éthiques ou des cadres de gouvernance rigoureux, ce qui ouvre la voie à une surveillance invasive et peu transparente. Cela peut non seulement enfreindre les droits fondamentaux, mais aussi provoquer une perte de confiance des consommateurs et des investisseurs. Pour protéger les droits humains dans l’ère numérique, il est impératif d’instaurer des normes internationales robustes qui garantissent une utilisation éthique et responsable de l’IA.

Impact éthique et biais dans l’utilisation de l’intelligence artificielle

L’IA, lorsqu’elle est mal encadrée ou mal conçue, peut exacerber les discriminations et les inégalités, en alimentant des biais systémiques profondément ancrés dans les modèles algorithmiques. Ces biais peuvent avoir des répercussions significatives, affectant des groupes vulnérables dans des domaines tels que la justice, le recrutement et les services financiers.

Les biais algorithmiques sont souvent le résultat d’une mauvaise conception de systèmes d’IA, entraînant des décisions inéquitables et souvent automatisées. Par exemple, dans le domaine du recrutement, des modèles algorithmiques mal calibrés peuvent discriminer des candidats basés sur des critères non pertinents tels que la race, le sexe ou l’âge, ce qui entraîne des pratiques discriminatoires. De plus, dans le domaine judiciaire, des systèmes d’IA utilisés pour prédire les risques de récidive peuvent aboutir à des jugements biaisés, contribuant ainsi à des inégalités systémiques et compromettant l’intégrité du système judiciaire.

Ces impacts éthiques soulignent l’importance d’une supervision rigoureuse et d’une transparence accrue. Les régulations doivent évoluer pour s’assurer que les biais soient minimisés et que les algorithmes soient alignés avec les valeurs de justice et d’équité. Dans un environnement où la technologie évolue rapidement, l’IA ne doit pas simplement être utilisée pour automatiser les processus, mais doit également être évaluée selon des critères éthiques stricts afin de protéger les droits fondamentaux des individus et garantir une société plus juste.

Opportunités et innovations : l’intelligence artificielle pour une finance durable

L’intelligence artificielle (IA) ouvre la voie à des solutions novatrices pour une finance durable et responsable, transformant ainsi la manière dont les investissements peuvent contribuer à un avenir plus respectueux de l’environnement et socialement inclusif. Bruno Boggiani, CEO de Green Finance, souligne : “L’IA peut transformer la finance en intégrant des données complexes sur les impacts environnementaux et sociaux, ce qui permet d’adopter des décisions plus éclairées.” Ces avancées technologiques permettent non seulement une meilleure gestion des risques environnementaux, mais facilitent également l’identification de nouvelles opportunités d’investissement durable.

Une gestion optimisée des risques environnementaux

L’une des principales contributions de l’IA dans le domaine de la finance durable réside dans sa capacité à gérer efficacement les risques environnementaux. Grâce à des outils comme l’analyse satellitaire et la surveillance des flux de données en temps réel, les investisseurs peuvent obtenir des informations précises sur l’état des écosystèmes, la déforestation, le changement climatique et d’autres variables écologiques. Ces technologies permettent une évaluation plus fine des risques liés aux actifs environnementaux, réduisant ainsi les incertitudes et les pertes financières potentielles. Par exemple, l’utilisation de l’IA pour surveiller les sites industriels permet d’identifier rapidement toute déviation des normes environnementales, garantissant ainsi une conformité accrue aux réglementations écologiques.

Identification d’opportunités d’investissement durable

En parallèle de la gestion des risques, l’IA joue un rôle déterminant dans la détection d’opportunités d’investissement durable. L’analyse des données en temps réel et la modélisation prédictive offrent une capacité accrue à identifier des secteurs prometteurs en matière de durabilité. Cela inclut l’évaluation de projets d’énergie renouvelable, de technologies propres et de solutions innovantes pour la gestion des ressources naturelles. Par exemple, l’IA peut analyser des tonnes de données pour optimiser la performance des entreprises dans leur transition écologique, contribuant ainsi à orienter les capitaux vers des initiatives véritablement durables et efficaces.

Mécanismes financiers innovants

Un autre aspect significatif de l’impact de l’IA dans la finance durable réside dans le développement de mécanismes financiers novateurs. Les swaps dette-nature et les crédits biodiversité sont deux exemples illustrant comment l’IA facilite l’intégration de la nature dans les solutions financières. Ces outils permettent d’évaluer avec précision la contribution des entreprises à la préservation et à la restauration des écosystèmes, tout en assurant une traçabilité et une transparence accrues des flux financiers. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, ces mécanismes deviennent plus efficaces, rendant possible un investissement véritablement à impact environnemental positif.

Transition vers une régulation responsable et proactivité des investisseurs

Dans un contexte mondial où les régulations en matière d’IA divergent, il est essentiel pour les investisseurs d’adopter une approche proactive afin de naviguer dans cet environnement complexe. Bruno Boggiani ajoute : “Investir dans des entreprises transparentes et éthiques, tout en assurant une veille stricte sur les innovations technologiques, est essentiel pour minimiser les risques.” Cette divergence réglementaire, notamment entre les États-Unis et l’Union Européenne, complique la tâche des investisseurs, obligeant à une surveillance rigoureuse pour maintenir une gouvernance éthique et responsable.

Divergences réglementaires et implications mondiales

La réglementation de l’intelligence artificielle reste fragmentée à travers le globe. Tandis que l’Union Européenne met en place des normes rigoureuses, comme le Règlement sur l’IA, visant à garantir une utilisation éthique et transparente des technologies, les États-Unis prévoient une approche moins contraignante. Cette divergence crée un espace où les entreprises peuvent opérer de manière moins régulée en Amérique, ce qui pourrait amener à des choix financiers moins éthiques. Les investisseurs doivent donc naviguer attentivement entre ces deux systèmes pour éviter les risques liés à l’alignement insuffisant sur les standards éthiques internationaux.

Stratégies proactives pour un futur responsable

Dans ce contexte, les investisseurs doivent adopter une posture rigoureuse en matière de gouvernance. En mettant l’accent sur la transparence et la responsabilité des entreprises utilisant l’IA. Cela passe par l’intégration d’indicateurs de performance environnementaux et sociaux. Ainsi que par la surveillance des pratiques en matière d’intelligence artificielle. Des initiatives telles que les propositions d’actionnaires. Qui se concentrent sur la régulation interne des systèmes d’IA. Illustrent comment les investisseurs peuvent influencer positivement le marché en faveur d’une IA plus responsable.

L’intelligence artificielle continue de transformer le paysage de l’investissement durable. À travers une meilleure gestion des risques environnementaux. Une détection accrue d’opportunités d’investissement durable et une régulation rigoureuse, l’IA offre un potentiel énorme pour intégrer la durabilité dans les décisions financières. Toutefois, la régulation responsable et proactive des investisseurs reste cruciale pour naviguer dans ce domaine en pleine évolution.

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Réflexion sur « L’immobilier durable en 2024 »

immobilier durable

immobilier durable : ETIC, Foncièrement Responsable a eu le plaisir d’inaugurer son nouveau tiers-lieu WIKIVILLAGE, conçu comme un village urbain dédié à l’innovation sociale, environnementale et à la résilience urbaine à Paris 20ème.

Retour sur les 2 tables rondes : L’immobilier durable en 2024 – L’objectif sera de mettre en lumière les innovations écologiques intégrées au sein de WIKIVILLAGE, offrant un aperçu détaillé des choix de conception bas-carbone qui en font un modèle de résilience environnementale.

Invitation inauguration WIKIVILLAGE

Un tiers-lieu modèle pour l’économie circulaire

L’inauguration de WIKIVILLAGE a permis de mettre en avant une réflexion profonde sur l’économie circulaire et le réemploi des matériaux dans la construction. L’un des temps forts fut l’intervention d’un acteur engagé qui a partagé une expérience significative : l’église d’Agravionné. Sur ce projet, près de 20 à 30 tonnes de matériaux ont été sauvés de la décharge, équivalant à une économie de 7 tonnes de carbone.

Le processus n’était pas sans défis. Environ deux jours de travail ont été nécessaires pour localiser un gisement, organiser la logistique, et convaincre des entreprises initialement réticentes. Ce temps investi est comparativement inférieur à d’autres projets plus ponctuels comme celui d’une claustra, qui bien que symbolique, avait un impact carbone limité. Cependant, chaque action de réemploi raconte une histoire : elle transforme les coûts humains et matériels en opportunités narratives, rendant ainsi chaque initiative unique.

L’orateur a souligné que le réemploi doit rester flexible et adapté aux contextes. Sur certains projets, les gisements identifiés à l’avance peuvent être inutilisables si l’entreprise concernée refuse de coopérer. Mais souvent, une simple discussion avec des entreprises novices dans le domaine du réemploi peut débloquer des opportunités insoupçonnées. Ce genre de dialogues favorise l’appropriation des idées écologiques par tous les acteurs.

En deux ans, les progrès sont tangibles. Les acteurs de la filière du réemploi se consolident, et les projets comme WIKIVILLAGE jouent un rôle crucial en présentant des modèles reproductibles. Ces efforts collectifs permettent de démocratiser une approche durable de la construction.

Innover pour l’économie d’eau : des urinoirs pionniers

WIKIVILLAGE ne se limite pas à une architecture bas-carbone ; il se distingue également par ses choix audacieux pour économiser l’eau. Parmi ces innovations, l’installation d’urinoirs féminins et masculins sans consommation d’eau marque une avancée majeure. En collaboration avec Man and Pee, ces dispositifs sont conçus pour réduire drastiquement l’utilisation d’eau potable.

Cette décision, loin d’être anodine, répond à des besoins environnementaux et économiques pressants. En France, l’eau potable reste trop souvent gaspillée dans les systèmes d’évacuation traditionnels. Chaque utilisation d’un urinoir sans eau évite ce gaspillage et offre une nouvelle manière de considérer les déchets humains : une ressource transformable.

WIKIVILLAGE pousse cette idée encore plus loin en valorisant l’urine comme biostimulant pour l’agriculture. Bien que l’idée puisse sembler insolite, elle s’inscrit dans une logique durable. Contrairement aux engrais chimiques, les biostimulants issus de l’urine consomment moins de CO2 lors de leur production et sont exempts des polluants typiques des alternatives industrielles.

L’adoption des urinoirs féminins est également un pas vers une plus grande mixité dans l’aménagement urbain. Ces dispositifs restent rares dans les établissements recevant du public, ce qui fait de WIKIVILLAGE un modèle d’usage novateur. En intégrant ces urinoirs, le site réduit également la charge sur les stations d’épuration, souvent saturées.

Une réussite collective et inspirante

La construction de WIKIVILLAGE reflète une vision collective et une volonté partagée de bousculer les codes traditionnels de l’immobilier. Les éléments écologiques, comme le sol laissé brut ou l’absence de climatisation. Sont autant de choix qui révèlent une éthique de sobriété réfléchie. Si la simplicité semble à première vue évidente, elle repose sur une complexité technique et organisationnelle maîtrisée.

Les équipes impliquées, de la maîtrise d’œuvre aux entreprises résidentes, ont travaillé main dans la main pour concrétiser cette ambition. Cet effort commun a permis de transformer des défis en opportunités, offrant ainsi un exemple inspirant d’innovation environnementale. Chaque décision prise dans le projet a été guidée par un double objectif. Réduire l’empreinte écologique tout en créant un espace harmonieux et fonctionnel.

Pour conclure, l’inauguration de WIKIVILLAGE incarne une véritable évolution dans l’approche de l’immobilier durable. En proposant des solutions concrètes, reproductibles et inclusives. Ce projet montre qu’il est possible de concilier innovation, résilience et qualité de vie à grande échelle. Cette aventure collective donne un nouveau souffle à l’urbanisme. Et pose les bases d’un futur où l’écologie n’est plus une option, mais une évidence.

À lire aussi : Table ronde sur l’ESS et l’immobilier tertiaire

Table ronde sur l’ESS et l’immobilier tertiaire

immobilier tertiaire

Cette discussion sur l’immobilier tertiaire, animée par Floraine Jullian, déléguée générale de l’association Surface+Utile, met en lumière le potentiel de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) pour répondre aux crises actuelles du secteur immobilier. En favorisant un modèle inclusif et durable, l’ESS offre des solutions concrètes à la vacance immobilière. Tout en soutenant des projets à forte valeur sociale et environnementale comme l’immobilier tertiaire. À l’occasion de l’inauguration du tiers-lieu WIKIVILLAGE à Paris, le 12 décembre 2024. Cette table ronde a réuni des acteurs engagés pour explorer les enjeux et perspectives de cette synergie.

Invitation inauguration WIKIVILLAGE

L’immobilier tertiaire au carrefour des crises

L’immobilier tertiaire est confronté à des défis multiples : vacance croissante des bureaux, difficulté à répondre aux besoins des acteurs locaux, et gaspillage de ressources. En parallèle, l’ESS, qui repose sur des valeurs de solidarité. Mais aussi d’utilité sociale et de respect de l’environnement, émerge comme une réponse pertinente. Cette table ronde offre un espace de dialogue pour réfléchir à des solutions innovantes et durables.

Un engagement collectif pour une ESS audacieuse

Lors de cette table ronde, Floraine Jullian a rappelé l’importance de l’ESS comme moteur de changement. Malgré des avancées significatives, le soutien institutionnel reste souvent limité. Par exemple, l’attribuer un secrétaire d’État à l’ESS représente un geste symbolique. Mais les moyens réels ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions. Pour pallier ces lacunes, il est crucial d’encourager une collaboration plus étroite entre l’administration publique et les acteurs de terrain.

L’un des obstacles majeurs mentionnés est la question des espaces vacants. Identifier ces espaces et les mobiliser pour des projets ESS reste un véritable casse-tête. En raison d’une accès limité aux données foncières. Pour aller de l’avant, Floraine Jullian propose de renforcer les obligations des propriétaires et de favoriser un cadre réglementaire plus contraignant pour éviter que ces espaces restent inutilisés. Elle milite pour une transmission accrue des informations foncières aux collectivités, qui sont les mieux placées pour répondre aux besoins locaux.

En somme, l’ESS peut jouer un rôle majeur en s’appuyant sur des valeurs collaboratives et en favorisant des solutions co-construites. Cependant, une volonté politique forte est essentielle pour débloquer le potentiel de ces initiatives.

Vers une loi transpartisane contre la vacance immobilière

Un des moments forts de cette table ronde a été la présentation d’une initiative majeure : la rédaction d’une proposition de loi transpartisane sur la vacance immobilière. Floraine Jullian a expliqué que cette loi vise à mieux définir et comptabiliser la vacance immobilière tout en facilitant l’accès à ces données pour les collectivités. En France, il est aujourd’hui très difficile d’obtenir des chiffres précis, ce qui limite la capacité des élus locaux à intervenir efficacement.

L’objectif de cette loi serait de :

  1. Améliorer les outils de comptabilisation : Mettre en place des mécanismes fiables pour identifier les espaces vacants.
  2. Rendre les données accessibles : Garantir une transparence des informations afin que les collectivités puissent agir rapidement.
  3. Encourager les propriétaires à mobiliser leurs biens : Instaurer des incitations ou sanctions pour favoriser la mise à disposition des espaces vacants.
  4. Donner plus d’outils aux collectivités : Renforcer leurs moyens d’action pour mobiliser les locaux inutilisés.

Ce projet de loi s’inscrit dans une coalition d’acteurs issus de cinq groupes politiques différents, reflétant un consensus autour de l’urgence d’agir. Il symbolise également une évolution des mentalités, en reconnaissant que la vacance immobilière n’est pas seulement un enjeu économique, mais aussi sociétal.

Changer de paradigme, une nécessité impérative

Enfin, cette table ronde a mis l’accent sur la nécessité de changer de paradigme dans la gestion des ressources immobilières. Floraine Jullian a comparé cet effort à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il y a quinze ans, il était courant de jeter des invendus alimentaires. Aujourd’hui, cette pratique est largement considérée comme inacceptable. Elle souhaite que, dans quelques années, laisser des bâtiments vacants soit perçu de la même manière.

Ce changement de paradigme implique de repenser complètement la façon dont on gère les espaces vacants. Plutôt que de les voir comme des passifs, ils peuvent devenir des leviers pour créer de la valeur sociale et environnementale. De nombreux acteurs de l’ESS, tels que des ressourceries ou des incubateurs d’innovations, recherchent activement des lieux pour se développer. La disponibilité de ces espaces représente souvent le seul frein à leur expansion.

L’événement a également permis de féliciter l’équipe d’ETIC pour la création de WIKIVILLAGE, un exemple concret de transformation de lieux vacants en hubs d’innovation. Ce modèle inspire et montre la voie pour résoudre ces problématiques de manière concrète.

Mobiliser les acteurs pour un avenir durable

Cette table ronde a mis en évidence la capacité de l’ESS à relever les défis du gaspillage immobilier, tout en répondant aux besoins sociaux et environnementaux. Elle souligne l’importance d’un engagement collectif, tant au niveau institutionnel que local, pour transformer des espaces vacants en opportunités.

La collaboration entre acteurs de l’ESS, propriétaires, et pouvoirs publics représente une chance unique de bâtir un modèle plus inclusif et durable. En adoptant une approche résolument orientée vers l’action, il est possible de transformer ces bâtiments en ressources stratégiques pour l’avenir.

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